Si les bons comptes font les bons amis, la Chine et l’Afrique sont de plus en plus proches. Le 19 juillet, au Forum de coopération Chine-Afrique, à Pékin, Hu Jin-tao a annoncé un prêt de 20 milliards de dollars pour les trois ans à venir. Le double du montant accordé pour 2009-20I 2. En 2009, Pékin est devenu le premier partenaire commercial de l’Afrique et leurs échanges ont atteint un record de 166 milliards de dollars l’an dernier.
Le continent noir représente un réservoir de matières premières pour la croissance de la Chine et un débouché pour ses produits bon marché. Jacob Zuma, le président sud-africain, a donc plaidé pour une relation plus équilibrée, tout en louant les intentions de l’empire du Milieu, «différentes de celles de l’Europe, qui continue à vouloir influencer les pays africains pour son seul bénéfice…» Les investissements chinois dans les infrastructures favorisent en effet la croissance africaine. Le prêt de 20 milliards participera aussi au développement de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et des PME et le Premier ministre chinois a promis de favoriser les emplois locaux et le développement durable. Pas sûr que cela calmera le fort sentiment antichinois en Afrique, où l’on conspue les entreprises qui bafouent les lois du travail. En Zambie, un patron de mines chinois a été tué par des ouvriers africains.
Le Point
Assita
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