Par Anthony Nugan le samedi 16 février 2013
Catégorie: People

Djiby Dramé : « Sama diabar lépam ma nekh »*

Djiby Dramé, artiste-musicien parle de sa valentine : « Sama diabar lépam ma nekh »*

Jeudi, 14 février. Il est 11heures passées de quelques minutes. Au bout du fil, Djiby Dramé informe sans sourciller : « Je suis en ville. C’est Madame qui m’a envoyé. Je serai de retour chez moi vers 15 heures». A l’heure indiquée, on se pointe au domicile du couple Dramé sis à la cité «Gorgui» sur la Voie de Dégagement Nord (Vdn). Le maître des lieux nous accueille dans son somptueux salon, où s’étaient déjà installés ses parents venus lui rendre visite.

Ce, en l’absence de « Maman Chérie» (Ndlr: son épouse) partie au salon de coiffure pour préparer la soirée de la Saint-Valentin. Dans une tenue décontractée, tout de blanc vêtu, Djiby Dramé nous plonge dans l’univers de sa vie de couple en ce jour de fête des amoureux. Il parle aussi de ses relations avec les «Driankés», ses activités musicales ainsi que la crise malienne. Celui que sa dulcinée surnomme affectueusement «Papa Daddy» surfe librement dans les eaux de l’amour.

La Saint-Valentin a été célébrée ce jeudi 14 février, comment l’avez-vous  passée avec votre Valentine, Maman chérie ?

Alhamdoulilah (Rendons grâce à Dieu). Quand on dit Saint Valentin dans le milieu de la musique sénégalaise, on pense à notre couple. Le mariage repose entre les mains des deux partenaires. Et si l’amour est le nœud de cette union, comme c’est le cas entre ma femme Maman chérie et moi, il nous est impossible de ne pas fêter la fête de Saint valentin. C’est important pour nous. Chaque année, nous allons célébrer l’amour à notre façon. « Dagnouy deff ba mou très bien ». On la célèbre dans la joie. Nous sommes, d’abord, sortis parce que nous sommes des hommes publics et de messages. Nous avions des émissions à faire dans certaines télévisions de la place. Ensuite, nous sommes revenus à la maison pour faire la fête avec toute la famille.

Qu’est-ce que vous lui avez offert comme cadeau ?

Cette année, j’attends toujours qu’elle me donne un cadeau. Et je le souhaite du fond du cœur, car chaque année c’est moi qui lui donne un ou des cadeaux. Notre fille aura bientôt 2 ans et j’aimerai que ma chérie me donne des jumeaux comme cadeau. C’est mon rêve. Tous les ans, je la couvre de cadeaux et j’essaye de réaliser ses rêves dans la mesure du possible. Et comme vous le savez, les femmes sont capricieuses. Elle me dit souvent : « Je veux juste que tu me respectes, et ne me cherches pas de coépouse. Elle ne veut pas avoir de coépouse et c’est la demande qu’elle fait toujours. 

« Cette année, j’attends toujours qu’elle me donne un cadeau pour la Saint-Valentin. Et je le souhaite du fond du cœur, car chaque année c’est moi qui lui donne un ou des cadeaux. Notre fille aura bientôt 2 ans et j’aimerais que ma chérie me donne des jumeaux comme cadeau. C’est mon rêve ». 

Votre femme ne veut pas de coépouse. Est-ce que Djiby Dramé restera toujours monogame ?

Je suis un musulman, donc j’ai le droit de prendre 4 épouses. Mais au moment où je vous parle, je ne pense pas à une seconde épouse. J’aime ma femme et elle s’acquitte très bien de tous ses devoirs.

Mais une autre femme est à exclure dans votre vie ?

On ne sait jamais (répète-t-il). Mais je vous assure que ma femme me comble de bonheur. Ah, si tu savais ! Ma femme est tout simplement « mokk pothie. » Nous sommes heureux.

Est-ce que les «Driankés» vous courent toujours derrière ?

La vie de célibataire est derrière moi. Je suis un homme marié avec des responsabilités et des devoirs. Je suis avec une femme que j’aime et qui a entièrement confiance en moi. On se voue un respect mutuel. Donc, je ne poserai pas des actes qui affecteront négativement ce bonheur que je suis en train de partager avec elle et toute ma famille. Mais je sais que nul n’est  parfait, surtout nous les hommes car les tentations sont là. Le respect doit être réciproque dans la vie d’un couple. Et c’est aussi important pour un mari, s’il veut devenir un chef de famille incontestable.

Est-ce que vous avez enregistré une défection dans les rangs de vos admiratrices après votre mariage ?

Non ! Mes fans sont toujours avec moi. Je crois que ma côte de popularité chez les femmes a augmenté. Les femmes auxquelles vous faites allusion m’adorent parce que je chante bien. Donc si le travail est bien fait, elles resteront. Ma femme est chanteuse ; ce qui donne une grande envergure à notre musique. C’est aujourd’hui que j’ai encore plus d’admiratrices. Personnellement, je suis quelqu’un qui gère bien ses relations. La reconnaissance est une valeur chez moi. Ce n’est pas l’argent ou autre chose. Je reste toujours très proche de mes fans.

Quelles relations entretenez-vous avec les grandes dames ?

Pour tout homme, c’est toujours un honneur d’avoir des admiratrices. Les personnes qui viennent me voir chanter sont des femmes de valeur et des exemples pour la société. Ces grandes dames qui s’habillent correctement avec des boubous traditionnels pour venir à mes prestations me respectent énormément. Et de mon côté, je fais tout pour mériter ce respect. Ces femmes ne sont pas amoureuses de moi, elles m’aiment pour mes chansons. Je n’ai jamais été courtisé par une femme. Jamais.

 « Ce qui me fait le plus tomber en elle : Maman Chérie ne se préoccupe ni de ce que j’ai, ni de ma beauté, ni de mon habillement, ni de mes chansons dont tout le monde parle. Elle m’aime un point c’est tout. J’admire tout en elle. Et je n’ai pas peur de ce que je dis, parce qu’on est uni devant Dieu. Qu’est-ce que j’aime le plus en elle ? Ses yeux, mais j’adore aussi l’embrasser.  « Wawaw, sama diabar la, lepeum moma nekh)» 

Alors, Maman Chérie n’est pas jalouse ?

Ma femme sait qui je suis. Mieux, elle n’a pas le courage de manifester sa jalousie devant moi, parce qu’avant notre mariage elle savait que je suis un homme public qui est adulé par les femmes. Elle ne peut pas se fâcher, elle n’ose même pas. C’est aussi valable pour ma personne, car n’oublions pas qu’elle est aussi chanteuse, elle connait le milieu. Donc, nous sommes dans la même situation. Ce qui fait qu’on se comprend. Nous avons les mêmes besoins et les mêmes préoccupations. Par ailleurs, je ne l’ai jamais vue se préoccuper des admiratrices qui viennent m’exprimer leurs satisfactions  par rapport à mes prestations.

Vous êtes le couple de musicien qui s’affiche le plus en public. Est-ce que vous ne pensez pas que cette attitude peut, à la longue, lasser les gens ? Vous vous donnez des bisous en public…

Pourquoi pas ? Ce que tu ne peux pas cacher à Dieu, ne le caches pas aux humains. Nous sommes mariés et notre amour est basé sur la sincérité, la compréhension, le respect, la dignité, la tolérance. Nous sommes naturels quand on se donne des bisous. C’est tout le temps comme ça. Il y a une attirance naturelle entre ma femme et moi. On est free devant nos enfants, nos beaux-parents.

Mais ne devrez-vous pas faire la différence entre votre vie publique et votre vie privée ?

« Daf ma léw ». Nous sommes allés dans une mosquée pour sceller notre mariage. C’est ma femme et je suis toujours fière quand j’entends les gens dire que Djiby et sa femme s’adorent ou s’aiment à la folie. Je n’ai pas de complexe à montrer à tout le monde la grandeur de mon amour pour ma femme ou pour ma musique. Nous sommes au Sénégal et les gens n’arrêteront pas de spéculer. Les gens peuvent dire que nous en faisons trop, ou que nous nous affichons trop. Ca ne me dérange pas. Ce qui est grave, c’est qu’on dise que Djiby ou Maman Chérie a fait des choses qui ne sont pas très catholiques.


Parmi toutes les femmes Sénégalaises, pourquoi vous avez choisi Maman Chérie comme épouse ?

(Rires) On peut prendre une femme jusqu’en Chine. C’est juste une question de sentiment. L’amour n’a pas de frontière. Djiby Dramé est un Sénégalais de même que Maman Chérie. Son père est parti au Mali à cause du travail. C’est ainsi qu’elle a grandi dans ce pays, mais elle est née à Tambacounda comme moi aussi.  Nous sommes des cousins de par nos grands-parents. Elle est une petite sœur. Et Dieu a fait que nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre. Aujourd’hui, nous sommes unis dans les liens du mariage depuis… Et nous avons des enfants.

Qu’est-ce qui vous attire chez elle ?

Elle est comme toutes les femmes du monde.  Dans la tradition Sarakholé, on dit qu’il faut se référer à la mère de la fille avec qui on se marie pour connaître cette dernière.  Ma belle-mère est exempte de reproches. C’est une brave femme qui a su maintenir l’harmonie dans son mariage. Elle a bien éduqué ses enfants, en plus de s’occuper comme il faut de son époux. Entre ma femme et moi, il n’y a que de l’amour.

Votre collaboration dans le domaine musicale, est-elle facile à gérer?

Elle est d’abord chanteuse avant  d’être mon épouse. Cette relation est facile à gérer, parce que je l’aime et elle m’aime.

 Qu’est-ce qu’elle a apporté dans le groupe depuis son arrivée ?

Pourquoi pas ? Elle y a beaucoup fait. C’est une passionnée de la musique et on se comprend. De plus, elle peut assurer les chœurs pour moi en cas de besoin et vice-versa. La musique est un héritage pour nous deux. Nous avons l’art dans le sang. Aujourd’hui, je suis conscient que je sais chanter ainsi que Maman Chérie. Laquelle ne cesse d’apporter du sien dans ce que nous faisons. En fait, s’il arrive que j’ai deux programmes dans la journée, j’assure l’un et elle va honorer l’autre rendez-vous. Nous partageons la même famille. Donc, il n’y a aucun inconvénient. C’est un travail commun.

Aviez-vous eu des heurts à cause de l’argent ?

Eupeuleuw ! Maman chérie «dafa sour nak» (Maman chérie n’est pas obnubilée par la richesse). «Namoul tiothio» (elle n’en a cure).

Qu’est-ce qui vous plaît le plus chez Maman Chérie ?

Elle se contente de ce qu’elle a. C’est ce qui me plait le plus en elle. Maman Chérie ne se préoccupe ni de ce que j’ai, ni de ma beauté, ni de mon habillement, ni de mes chansons dont tout le monde parle. Elle m’aime. Un point c’est tout. Raison pour laquelle, je lui rends bien ça. Elle a vu que sa mère gère bien son ménage et elle veut suivre ses pas. Elle est aussi un cordon bleu. Sa voix me terrasse. Elle chante bien. Pour dire vrai, tout me fait plaisir chez elle. (Il hurle). J’admire tout en elle. Je n’ai pas peur de ce que je dis. J’en ai le droit, parce qu’on est uni devant Dieu. Qu’est-ce que j’aime le plus en elle ? Ses yeux, mais j’adore aussi l’embrasser. « Wawaw, sama diabar la, lepeum moma nekh).

«Moi, j’ai osé porter des couleurs et même des tissus comme le «Thioup». Alors que la plupart des hommes n’osent pas le porter. Tout cela parce que c’est mon style. J’aime les boubous. C’est la rançon de la célébrité. J’accepte tout qu’on dit sur moi parce que c’est moi qui chante, qui rehausse mes boubous, fais des gestes. Donc il faut qu’on parle de moi». 

Il y a certains qui soutiennent que vous êtes homosexuel de par votre accoutrement excentrique et vos gestes efféminés. Comment vous viviez cela au sein de votre famille ?

Moi, j’ai osé porter des couleurs et même des tissus comme le «Thioup». Alors que la plupart des hommes n’osent pas en porter. Tout cela parce que c’est mon style. J’aime les boubous. Auparavant au Sénégal, la gent masculine ne connaissait que les couleur blanche, bleu «bakha » et marron. En outre, dans ce pays, il y a trop de commérages.  On aime dire du mal des autres. Et nul n’est épargné. On n’y peut rien. Par contre, moi, ça ne me fait ni chaud ni froid. Ces supputations ne m’ébranlent en aucune manière. Je suis un artiste, un homme public. C’est pourquoi je suis victime de ces rumeurs. C’est la rançon de la célébrité. J’accepte tout qu’on dit sur moi, parce que c’est moi qui chante, qui rehausse mes boubous, fais des gestes. Donc, il faut qu’on parle de moi.  Cependant si j’étais inconnu du grand public, je n’allais jamais entendre ces méchancetés. Toutefois, cela ne fait que nous donner davantage du courage pour persévérer dans mon travail. Par ailleurs, je me réjouis toujours de ma famille et je rends grâce à Dieu. Mes parents également ont toujours formulé des prières  pour moi. Ma femme m’aime, malgré tout ce qu’on dit ou que je fais, comme je suis. Le reste, je m’en moque.

 Mais est-ce qu’elle vous a une fois fait part de ses sentiments à propos de ces rumeurs ?

Oh ! (Ndeysann). Elle est même très fière de cela. Cela démontre que les gens vous suivent. On naît, vit et meurt. Donc, il faut marquer son temps. Chaque personne doit entendre des choses le concernant dans ce qu’il fait. Sinon, cela montre qu’il n’est pas à la hauteur. Les critiques sont toujours positives. C’est un indicateur. On ne parle que sur des travailleurs, les « Yafousses» (défaillants) ne les intéressent pas. Ils épiloguent sur mon comportement, alors que tous les chanteurs font des gestes. Je n’ai  même pas le temps de répondre à ces gens. Je ne les calcule pas. En dehors de mes activités, je suis toujours chez moi, entouré de ma famille. Toutefois, ces bavardages inutiles ne font que nous doper à vouloir aller toujours de l’avant.

Combien d’albums avez-vous sorti dans le marché ?

Je suis à mon deuxième album.

Depuis quand avez-vous commencé à faire de la musique?

Je suis entré véritablement dans le milieu du showbiz en 2005.

Ne pensez-vous pas que vous êtes en retard par rapport aux autres chanteurs ou bien est-ce les anniversaires qui vous freinent ?

Non. C’est parce que les Sénégalais aiment mes tubes. Ils ne s’en rassasient jamais.  Mon travail est satisfaisant. C’est la raison pour laquelle l’album est toujours d’actualité. La durée de vie de mes albums est longue. En plus, à chaque fois que de besoin, je peux sortir un single pour procurer de la joie à mes fans. Je rends grâce à Dieu.

Des gens ont été interpelés pour fraude de billets d’entrée lors de votre dernier anniversaire. Comment analysez-vous ces actes ?

La fraude a toujours existé. C’est le Sénégal qui est ainsi fait. Lors d’une soirée, des malfaiteurs peuvent confectionner de faux tickets ou même il y a des gens qui achètent des billets d’entrée, avant de les revendre au double ou au triple du prix d’achat. Mais, ce n’est pas grave.

Tout à l’heure, quand on vous appelait, vous nous avez signifié que vous étiez en ville pour les besoins de la St valentin. C’était à propos de quoi?

En effet, Mama Chérie m’avait envoyé en ville pour lui chercher les bijoux qu’elle devait porter pour la soirée de la fête.

Pourquoi ? Ou bien cela te procure-t-il du plaisir ?

Oui ! C’est pour lui faire plaisir aussi. De plus, elle est casanière. Elle ne va nulle part. Elle ne connait que le chemin du marché, son lieu de travail et la maison.

Pourquoi cela ?

Elle ne connait rien de la vie. Même pour se faire faire belle ou s’habiller, c’est moi qui lui choisis ce qu’elle doit porter.

Donc, est-ce la raison pour laquelle vos tenues sont souvent identiques ?

 Nous sommes un couple et rien ne nous interdit de porter des habits qui se ressemblent !

« Je viens du Mali, il n’y a même pas deux semaines. J’étais parti récupérer les commandes de Basins que Maman Chérie m’avait demandées. Nous sommes tous des africains. Le Mali et le Sénégal sont des pays frères. Je prie le bon Dieu, afin qu’il mette fin à ce conflit. Mieux, c’est là-bas que j’ai épousé ma femme. Donc, je ne leur souhaite que la paix».

Parfois, certains disent même que vous en faites trop…

Cela ne regarde que nous. Que ceux à qui cela déplaît essayent d’être comme Djiby Dramé et Maman Chérie. Je me demande ce que nous devons faire maintenant. Même quand on mange, les gens demandent pourquoi nous mangeons. C’est notre couple. Nous avons le droit de faire ce que bon nous semble. Tout à l’heure, je vous ai dit que c’est le Sénégal, voire le monde entier qui est comme ca. Cependant, c’est nous qui avons pris la décision d’être des artistes. C’est nous qui avons choisis d’être célèbres. Donc on ne peut pas empêcher qu’on parle de nous. Il faut qu’on parle sur nos dos. Les couleurs de nos tissus vont toujours se ressembler d’autant plus Maman Chérie s’habille à mon goût. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Nous vivons « happy ».

Maintenant, vous êtes dans le commerce de boubous pour les personnalités. Pourquoi ce choix ?

Oui. Maman Chérie vend des basins. Elle le fait par commande depuis le Mali. Ses basins sont à la portée de toutes les bourses. La vente, c’est la vente. Celui qui vend ne doit pas voir si son client est une personnalité où pas. On doit mettre tous les clients au pied d’égalité. Mieux, celui qui veut porter les boubous que Djiby Dramé porte peut venir voir Maman Chérie.

Vous faites du marketing avec votre habillement ?

On a le droit de faire du marketing, non. Toute personne voudrait faire autant pour avancer dans la vie.

Pensez-vous à investir d’autres domaines d’activités ?

Nous pensons faire tout ce qui peut nous propulser de l’avant. Si on a les possibilités, nous les réaliserons. Seul le travail paye et, nous, on travaille.

A quand votre prochain album ?

Ce n’est plus pour longtemps. Il sera sur le marché pour bientôt. Nous préparons présentement des tournées. Ce 9 mars aussi, on doit jouer la nuit du Basin. Ce sera à Paris inchalla (S’il plaît à Dieu). J’invite tous mes fans à ce grand-rendez. Après, on va aller également au mois d’avril aux Etats-Unis.


La nuit du Basin au Sénégal est prévue pour quand ?

C’est un rendez-vous annuel et c’est après chaque fête de Korité.

Que pensez-vous de la situation de guerre qui prévaut au Mali ?

Je viens du Mali il n’y a même pas deux semaines. J’étais parti récupérer les commandes de Basins que Maman Chérie m’avait demandées. Il ne se passe rien au Mali plus précisément à Bamako, car la guerre se déroule au Nord du pays. Toutefois, je leur demande de fumer le calumet de la paix. Nous ne devons pas nous combattre entre nous. Nous sommes tous des Africains. Le Mali et le Sénégal sont des pays frères. Je prie le bon Dieu afin qu’il mette fin à ce conflit. J’adore le Mali, parce que je mange leurs produits, parle et chante leur langue. Les Maliens connaissent mes chansons et sont des fans. En sus, ils sont au courant de tout ce que je fais. Mieux, c’est là-bas que j’ai épousé ma femme. Donc, je ne leur souhaite que la paix. Pour finir, j’appelle les Sénégalais à s’unir davantage, car nous sommes tous des frères et des sœurs dans ce petit monde. Que les gens soient indulgents à l’égard de leur prochain. C’est important. Rien n’est plus beau que la paix.  Je suis fier de mon pays. Je demande aussi à tous de prier pour Maman Chérie et moi et pour que notre foyer perdure dans la stabilité. «Yalla na niou Yalla mousseul ci thiat » (Que Dieu nous préserve des mauvaises langues), parce que nous sommes jeunes et nous voulons aussi voir nos enfants grandir. Nous avons l’avenir devant nous.

Entretien réalisé par AWA FAYE, BOUBACAR BADJI & ALIOU DIOUF

*Ma femme est un délice

SOURCE: LE QUOTIDIEN

Laissez des commentaires