Le Professeur Souleymane Mboup, virologue-biologiste sénégalais et chef de service à l’hôpital Aristide Le Dantec peut être fier de lui. Il peut être fier d’avoir participé et de façon remarquable à la formation d’une élite africaine capable aujourd’hui, de lire et de pouvoir interpréter les évolutions du virus du Sida dans l’organisme de la personne infectée.
Depuis 8 ans, un Diplôme universitaire (Du), qui sanctionne des semaines de Cours de rétrovirologie, est délivré à Dakar au Centre de formation du Laboratoire de biologie-virologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, sous la supervision, entre autres, du professeur Souleymane Mboup, co-découvreur du Vih 2. A la suite du 8ème Cours, bouclé le 16 novembre dernier et qui a fait l’objet d’une cérémonie de clôture, samedi passé, Pr Mboup s’est félicité du fait qu’en «8 ans, le Du de rétrovirologie – biologie de Dakar a acquis ses lettres de noblesse et s’est imposé comme une référence dans le paysage des biologistes en Afrique francophone.»
Selon Mboup, ces 8 ans ont permis de disposer actuellement d’une plateforme de formation complexe, mais gérée avec professionnalisme et rigueur par une équipe expérimentée et dévouée et tout cela «marche comme sur des roulettes». Même si les débuts constituaient un véritable défi du fait que très peu d’institutions croyaient à la possibilité de la réalisation d’un cours francophone africain de rétrovirologie biologique de notoriété reconnue sur le plan international, Pr Mboup indique que les résultats obtenus prouvent que les biologistes africains francophones ont leur place sur l’échiquier international d’autant plus que 218 biologistes africains sont jusque là, formés pour une meilleure prise en charge de la maladie. Ce Du, ajoute Pr Mboup, devant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation, est maintenant ancré dans la tradition du Laboratoire de Bactériologie – virologie et en constitue un des éléments majeurs annuels et il n’est plus imaginable qu’il ne soit pas envisagé dans l’agenda annuel du laboratoire.
A propos de la réponse au Vih/Sida, Pr Mboup a indiqué qu’en 32 ans de recherche, celle-ci a permis «de réaliser des progrès considérables, qui ont parfois révolutionné notre approche médicale.» A titre illustratif, Mboup a évoqué les premiers appareils simplifiés de détermination de la charge virale qui ont commencé à faire leur apparition sur le marché et devraient accélérer la décentralisation de la charge virale dans nos pays.
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