«Action Humaine pour le Développement Intégré au Sénégal (AHDIS), à travers un communiqué parvenu à notre rédaction, hier 25 août 2014, invite l'Etat et la communauté universitaire à entamer le processus de création du statut de professeur émérite. Cela fait suite au départ à la retraite des 38 professeurs et chercheurs de rang magistral enregistré entre 2012 et 2014 à l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (Ucad).
Compte tenu du fait que le renouvellement de ce personnel d'encadrement et de recherche admis à la retraite n'est pas automatique, AHDIS tient à attirer l'attention du gouvernement, de la communauté universitaire, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers sur cette situation qui devient de plus en plus préoccupante. En guise de solution, l'AHDIS préconise l'adoption par le Sénégal d'un statut de professeur émérite communément appelé «émeritus» pour le rang magistral. Alors qu'il a été constaté une moyenne de 13 enseignants et chercheurs retraités pour les trois années successives, à l'UCAD, le communiqué révèle, hier, lundi 25 août que 38 Professeurs titulaires et directeurs de recherche admis à faire valoir à la retraite, entre 2012 et 2014, dont 15 en 2012, 8 en 2013 et 15 parmi les 17 indiqués pour cette année depuis le 1er de ce mois, soit 43% de l'effectif sur le départ. Le tableau des enseignants et chercheurs de rang magistral admissibles à la retraite, arbore également le départ de 16 autres pour l'année prochaine soit 39% du total des partants dont 12 dès le 1er août prochaine.
Selon la source «en créant l'« Emeritus », le Sénégal permettra aux professeurs émérites de contribuer au rayonnement intellectuel de notre pays, avec davantage de publications scientifiques, des participations à des colloques, conférences et symposiums scientifiques, d'animer les Ecoles doctorales avec plus de crédibilité scientifique et d'animer la recherche avec plus d'efficience. Cela participera également à la réduction des fuites des cerveaux car nos universitaires à la retraite ou proches de la retraite offrent leurs services dans des universités étrangères, faute de bonnes perspectives pour leur avenir dans le pays».
Par ailleurs, «nous apprenons que le Système ''LMD'' et celle des Ecoles doctorales supposent un encadrement magistral au niveau des Masters, des Thèses, de l'animation de ces Ecoles, de l'organisation de la formation doctorale et de la coordination entre les équipes et laboratoires. Le départ à la retraite des enseignants et chercheurs de rang magistral hypothèque le succès d'une relève crédible.
Ainsi, beaucoup d'enseignements magistraux sont assumés par des Maîtres-assistants. Or, les textes universitaires indiquent que le Professeur titulaire, à défaut d'un Maître de conférences, est responsable des cours magistraux. Ce qui peut poser des problèmes de reconnaissance de diplômes acquis à l'UCAD au niveau de la Commission d'équivalence et de reconnaissance des diplômes du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES).
A l'instar des grandes universités du monde, celles du Sénégal vont admettre de ne plus laisser partir à la retraite leurs professeurs titulaires. Parce qu'aujourd'hui, la communauté universitaire mondiale reconnait que c'est au moment où ils sont admis à faire valoir leur droit à la retraite que la société a plus besoin de ces sommités qui, à un certain âge, affinent mieux leurs connaissances et disposent d'une expertise avérée, après plusieurs années d'expérience.SOURCE:http://www.sudonline.sn/ahdis-tire-la-sonnette-dalarme_a_20521.html
UCAD : baisse des professeurs de rang magistral AHDIS tire la sonnette d'alarme
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