L'Assesseur de la faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (Fastef), Mamadi Biaye, a relevé, dans un entretien qu'il nous accordé hier, vendredi, que le quota demandé par le ministère est beaucoup plus important que le nombre de candidats qui viennent concourir dans les disciplines de Mathématiques, Philosophie, Sciences Physiques, entre autres.
Malgré un processus de mutations fondamentales, les missions de la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation, ancienne Ecole normale, n’ont pas changé. Le processus de recrutement des étudiants désireux d’enseigner est conditionné par le quota du ministère de l’Education nationale fixé chaque année.
A cet effet, les élèves enseignants admis sur concours bénéficient d’une bourse et seront recrutés par le gouvernement et affectés dans les salles de classe au terme d’une formation diplômante. Dans le recrutement, l’Etat met l’accent sur les disciplines en péril, notamment les mathématiques, la philosophie…) pour combler le déficit dans les établissements en manque de ces professeurs.
« Chaque année nous n’arrivons pas à avoir le nombre d’enseignants en mathématiques demandé par le ministère. En ce qui concerne les disciplines scientifiques, notamment les mathématiques, il se trouve que le quota demandé par le ministère est beaucoup plus important du nombre de candidats qui viennent concourir », a expliqué Mamadi Biaye. Pour l’Assesseur de la Fastef, «nous recevons des étudiants qui viennent principalement de la Fst de l’Ucad. Les autres universités contribuent très peu. Le nombre d’étudiants arrivent à augmenter un tout petit peu. Cette année nous avons un recrutement record de 80 étudiants qui seront opérationnels l’année prochaine ».
C’est le cas pour la Philosophie dont « le nombre d’étudiants demandeurs est faible pour combler le déficit dans les établissements. Cette année nous avons 58 à 60 qui sont là. Le quota n’est pas atteint », a déclaré M. Biaye.Toutefois, ce besoin d’étudiants en Mathématiques et Philosophie n’influe pas sur les critères d’excellence établis par la Fastef pour recruter les élèves enseignants ayant en ligne de mire le quota du ministère. L’Assesseur a relevé qu’en principe « nous prenons tout le monde, surtout Mathématiques parce que le quota demandé est inférieur au nombre de candidats ».ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DES FILIERES SCIENTIFIQUES - LA RACINE DU MAL
Le mal est partout. Les filières scientifiques souffrent dans l’enseignement moyen secondaire. Les universités publiques sensées formées les futurs professeurs peinent à sortir de l’ornière pour ces disciplines. La faculté des Sciences et Techniques (Fst) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) fonctionne sans matériels adéquats pour les travaux dirigés et autres cours pratiques. Ces préalables pour tout enseignement scientifique brillent de par leur absence à la Fst. Le Chef de département des Mathématiques et Informatiques soutient que «l’enseignement des Sciences a un prix et un coût. Il faut obligatoirement des moyens humains, matériels, d’infrastructures. Il faut suffisamment de salles et d’enseignants pour former les étudiants qui seront diplômés et enseigner les mathématiques ».
Soulignant que le déficit de professeurs à la Fst est notoire avec 34 mathématiciens et 13 informaticiens pour une formation de 5 000 étudiants, Hamidou Dathe, estime que «les difficiles conditions d’apprentissage conduisent aujourd’hui à un taux d’échec assez élevé des étudiants. Par conséquent, le déficit sera toujours là tant que ces préalables ne sont pas réglés. Beaucoup de lycées ont une seule classe de S1 (Scientifiques) ».
Le Professeur Cheikh Sène, Chef de département Physique, embouche la même trompette en déclarant que « de plus en plus dans les lycées et collèges, les enseignants en mathématiques sont des vacataires qui n’ont pas une formation pédagogique préalable ». Avant de poursuivre : «les gens qui enseignaient dans les lycées et collèges avaient la licence ou la maitrise après une formation annuelle à la Fastef ».
« Le déficit se fait ressentir au niveau de l’Enseignement supérieur. Le taux d’encadrement est faible. Ce déficit est général allant du moyen secondaire jusqu’au supérieur, a relevé le directeur de l’Ecole doctorale de Mathématiques et Informatiques de l’Ucad, non sans avoir souligné que « l’enseignement scientifique a besoin d’un rapprochement entre celui qui enseigne et l’étudiant. Il doit y avoir un petit groupe d’encadrement rapproché où les choses seront explicitées sous forme d’exercice ».source :http://www.sudonline.sn/-le-quota-demande-par-le-ministere-est-beaucoup-plus-important-que-le-nombre-de-candidats-qui-viennent-concourir_a_20332.html
UCAD - Mamadi Biaye, assesseur de la FASTEF - «le quota demande par le ministère est beaucoup plus important que le nombre de candidats qui viennent concourir»
Outils
Vos reglages
- Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
- Default Helvetica Segoe Georgia Times
- Mode de lecture