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Les lois de la République se n’appliquent pas  à Touba où beaucoup de choses se font en violation flagrante des textes. Le dernier en date est le marché de panneaux publicitaires octroyé sans appel d’offres à une ressortissante indonésienne qui a été choisie par le khalife qui la considère comme sa fille adoptive. Le Conseil municipal n’a pas été associé.

 

Le marché d’affichage pour la publicité octroyé à une société indonésienne continue de polluer l’atmosphère à Touba. Des proches du guide spirituel des mourides ont même été écartés et priés d’aller voir ailleurs en dépit de l’intense lobbying qu’ils avaient mené et continuent de mener au sein de l’establishment mouride. De sources bien informées, il ressort des investigations menées que c’est le khalife général des mourides qui a demandé au maire de prendre cette décision en faveur de l’Indonésienne qui s’active aussi dans la restauration. Evalué à 200 millions de Francs Cfa, il aiguisait les appétits des hommes d’affaires mourides qui détiennent de grosses entreprises dans ce domaine. Mais, la patronne de la société indonésienne a raflé la mise grâce à sa proximité avec le khalife des mourides. 

 

 

En d’autres termes, le maire Abdoul Ahad Ka a été forcé de parapher le contrat qui octroie l’exclusivité de ce marché à cette dame considérée par le khalife comme étant «sa fille adoptive». L’équipe de la dame en question dont fait partie la sœur d’un célèbre avocat de la place aurait tenu plusieurs rencontres avec le maire et son staff. Le payeur de la trésorerie de Mbacké saisi avait refusé d’apposer sa signature sur le document en question. Le maire aussi avait refusé. 
D’ailleurs, l’investisseur en question, marié au Consul de l’Inde en Sierra Leone avait, renseignent des personnes au fait des transactions, manifesté son étonnement. Car, disait-elle, «on lui avait fait comprendre que Touba ne faisait pas partie du Sénégal». Son projet, qui dépasse de loin ce marché d’affichage de panneaux publicitaires, aurait pour objectif de permettre d’embellir la ville. Les recettes de la municipalité vont aussi être renflouées avec ce projet qui va générer beaucoup d’argent. «Le seul tort si tort il y a», explique sous anonymat un conseiller, «le maire ne devait pas signer le document. Il pouvait trouver un alibi et s’excuser auprès du khalife le temps de prendre langue avec Serigne Sidy Abdoul Ahad qui l’a mis à la tête de la municipalité. Il devait au moins communiquer sur cette affaire. Ce qu’il n’a pas fait avec l’ensemble des conseillers». «Ceux qui disent certaines choses ne savent rien sur le fonctionnement de Touba. Et quiconque serait à la place du maire et devant le khalife général des mourides aurait signé le contrat», avoue un interlocuteur. 
Il faut savoir que le maire a été convoqué expressément à Dakar par le khalife lors de son séjour dans la capitale. Il lui a donné l’ordre de signer le document. «Il ne pouvait pas se débiner», relatent ses proches. Il a paraphé ce contrat devant deux ministres qui sont très introduits dans la capitale religieuse. D’ailleurs sur le fonctionnement de la collectivité locale de Touba, certains conseillers comme Serigne Mame Mor Mbacké Ibn Serigne Bassirou Fallou Mbacké soutiennent que «nous sommes victimes de quelques conseillers qui veulent faire main basse sur la commune. Ils sont puissants et se croient tout permis». 

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source : http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7339-marche-des-panneaux-publicitaires-a-touba--le-khalife-impose-sa-fille-au-maire