Partis du domicile du jeune professeur en comptabilité, Hamidou Diarra, «décédé par négligence», les marcheurs, parmi lesquels des familles des victimes, plus d’une vingtaine, ont rallié le stop Abdou Cissokho sis au quartier Dépôt, d’où ils ont emprunté l’avenue qui mène vers l’ancienne gare routière sise au quartier Médina Coura jusqu’à la station d’essence. De là, ils ont emprunté la grande avenue Léopold Sédar Senghor, avant de se rendre à la gouvernance où ils ont déposé un mémorandum. «Nous voulons plus de soins et de considération !», ont crié les marcheurs, encadrés par des forces de sécurité du Groupement mobile d’intervention (Gmi). Sur la seule et grande banderole, on pouvait lire : «Hôpital régional de Tamba : l’enfer des malades, ils nous tuent au lieu de nous sauver.» Des jeunes et femmes ont brandi des photos de plus d’une vingtaine de victimes qui ont rendu l’âme au centre hospitalier régional de Tambacounda.

Des documents ont été distribués aux pisses copie venus couvrir l’événement. Sur le document, on peut lire : «Le manque d’écoute et de communication entre service d’accueil et malade», «la mauvaise organisation du service des soins et surtout celui des urgences», «le manque d’hygiène», «le vol et le recel du reste des médicaments des malades de la part du personnel soignant avant toute prise en charge», «la réclamation systématique de l’argent aux malades de la part du personnel soignant avant toute prise en charge», «vente illégale des médicaments dans l’hôpital en dehors de l’officine de la pharmacie de l’hôpital». Parmi les revendications des marcheurs, il y a également la réfection de l’appareil de la radiologie, la mise en marche du scanner, l’affectation supplémentaire de cardiologue, pédiatre, gynécologue, le relèvement du plateau technique du bloc opératoire, la diminution de la cherté des soins de santé… A la gouvernance où ils ont été reçus par l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives, les manifestants, par la voix de leur porte-parole, Oumar Ndiaye, ont demandé une prise en charge correcte des malades qui se rendent à l’hôpital régional. Quant au gouverneur adjoint chargé des Affaires administratives, Moustapha Diaw, il dit avoir compris le message des marcheurs. Avant de promettre d’en informer le plus tôt possible qui de droit. Selon lui, «l’Etat est conscient de ses responsabilités et ne ménagera aucun effort pour résoudre le problème de santé de manière générale».

SOURCE: http://www.walf-groupe.com/actualites/744-marche-contre-les-bavures-medicales-l-hopital-regional-au-coeur-de-la-polemique