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Gérard Chaliand: « L’Occident est isolé en Afrique »
D’une culture encyclopédique, Gérard Chaliand a abordé tous les sujets de fond de notre époque. À l’heure de publier ses mémoires, il éclaire les crises et conflits mondiaux du réalisme de ses valeurs. Une discussion avec Hichem Ben Yaïche et Nicolas Bouchet.
Agé aujourd’hui de 88 ans, vous avez écrit 80 livres et avez publié vos mémoires récemment aux éditions L’Archipel, Le Savoir de la peau. Pourquoi ce titre ?
Laser du lundi : Donald Trump embouche encore la trompette du jugement dingue et désastreux (Par Babacar Justin Ndiaye)
Il y a des jours où l’érudition élégante et l’éloquence veloutée d’un discours digne de l’académicien Jean d’Ormesson, s’effacent opportunément et cèdent exceptionnellement la place, à la trivialité colorée et à la verdeur épatante des saillies dignes de l’humoriste Coluche, pour commenter sévèrement les propos inqualifiables et inénarrables du Président Donald Trump. Le chef de l’Exécutif américain qui embouche et embouche encore – non pas les trompettes de Jéricho aux sons historiquement salvateurs et aux sonorités bibliquement rédemptrices – mais la lugubre trompette de Washington, à la mélodie chargée de jugements dingues et désastreux. Le prospère homme d’affaires et inattendu locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump, a visiblement une inébranlable culture des clichés, un goût prononcé pour les formules réductrices et, surtout, un sens fou des jugements à l’emporte-pièces.
Youssou NDOUR, monarque en herbe ou politicien avorté ?
Dans une tribune que nous avions faite en 2013, nous avions averti le peuple sénégalais sur la volonté de Youssou NDOUR de torpiller la constitution en amalgamant son business et ses fonctions ministérielles, par l’organisation d’un concert commercial à Bercy (Titre de la tribune : Youssou NDOUR doit choisir : entre Bercy et Building). En affirmant publiquement que maintenant c’est lui le seul patron de Dakar, Youssou NDOUR flirte à nouveau avec l’arrogance, frôle le ridicule, et promeut une monarchie des riches. En fustigeant karim WADE parce qu’il est français, même sans le dénommer, ces propos peuvent inciter à la haine politique des binationaux de couleur blanche ou métissée. Ce qui est pénalement puni en France, pays dont il aurait lui-même la nationalité.
Père Ouza : «Macky Sall doit prendre de la hauteur et repousser la date du référendum»
Le chanteur Ouza n’est pas d’accord avec l’idée du président Macky Sall de tenir un référendum le 20 mars prochain, annoncé dans la foulée du reniement de la parole présidentielle sur la réduction du mandat en cours, de 7 à 5 ans. « À mon ami Macky Sall, je conseille un report du référendum, qui risque de se faire dans la précipitation », déclare l’artiste Ouza, qui conseille au chef de l’État d’aller à un dialogue, à un consensus national sur la question, lequel impliquerait toutes les couches sociales.
Légalement justifiable, moralement inacceptable !
Il l’a promis, réitéré neuf fois, souvent, dans des moments empreints de solennité (présentations des vœux de nouvel an ou fêtes de l’indépendance) mais aussi dans des meetings politiques et autres interviews d’ici ou/et d’ailleurs. Mais, il n’a pas respecté sa parole. Macky Sall a décidé de suivre l’avis du Conseil constitutionnel, qui s’oppose à la réduction de son mandat en cours.
ÉTHIQUE ET POLITIQUE - (Fadel DIA)
Nous savons, au moins depuis Machiavel, que la politique et l’éthique suivent souvent des chemins différents, voire même divergents. L’homme politique est fondamentalement a-moral puisque pour lui la vertu première c’est la capacité de saisir la bonne occasion, de savoir tirer son épingle du jeu, par tous les moyens à sa disposition. Les hommes politiques qui ne feraient profession que de bonté ou de rectitude iraient tout simplement à la ruine. Ce qu’on a appelé « machiavélisme » sévit sous tous les cieux, et à tous les temps et il suffit en effet de voir la connivence, l’esprit de caserne qui règnent entre les hommes qui font de la politique un métier, quand on les surprend à l’abri des témoins, pour comprendre qu’ils appartiennent bien à la même secte.
MINI ORAL SANS... FARD
Pour une première, le passage du Pm Mahammad Dionne et son gouvernement devant l’Assemblée nationale, aux fins de matérialiser le dialogue politique sous label Macky Sall, est bien parti pour ne point rester dans les mémoires des citoyens, au vue de la copie qui a été rendue hier, jeudi, devant la douzième législature. Non pas, toutefois, dans l’ordre du symbole, puisque l’initiative est tout à fait inédite dans les annales parlementaires sénégalaises, comme s’est plu à le rappeler Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale.
Laser du lundi : Les chahuts chargés d’étincelles de Charlie Hebdo (Par Babacar Justin Ndiaye)
Lorsque le siège d’un journal devient soudainement le tombeau des journalistes, la galaxie de la démocratie et la planète des libertés sont naturellement inondées de colère, frappées de stupeur et figées d’indignation. Quand la scène de la tragédie se situe dans un pays qui – malgré son passé colonial lourdement ponctué de crimes contre la liberté à Madagascar, à Thiaroye, à Sétif et ailleurs – a jadis montré le chemin de l’Histoire à travers la Révolution de 1789 (matrice des libertés), le massacre inqualifiable répand ses ondes de choc et d’affliction jusqu’aux antipodes. A juste raison ; puisque la devise « Liberté- Egalité-Fraternité » colle à la France, une identité universelle.
Laser du lundi : L’accalmie cache les micmacs en Casamance (Par Babacar Justin Ndiaye)
Les dernières heures de décembre 2014 – trente-deuxième anniversaire de l’ouverture des hostilités en Casamance – vont-elles hâter le crépuscule de la crise et, par incidence, précipiter l’aube d’une paix définitive en 2015 ? Voilà une interrogation qui renferme un vœu ardent, profond et partagé. Un vif souhait qui se délite, malheureusement, au vu et au contact d’une conjoncture calme en trompe-l’œil, mais viciée par des grenouillages et des micmacs tous azimuts.
Laser du lundi : Hollande respecte moins le Mali que la Martinique (Par Babacar Justin Ndiaye)
La libération de Serge Lazarevic indique fort bien, le point culminant de l’influence post-Serval et hégémonique de la France au Mali. A rebrousse-poil, le coût politique et le coup porté au moral de la nation malienne par la récupération de l’otage français, déchiquettent la souveraineté du Mali, déjà en lambeaux. En 2013, François Hollande n’avait-il pas dit, sans ambages : « Je serai intraitable sur la date de l’élection présidentielle au Mali ». Même le Gouverneur du Soudan français, Edmond Louveau (nous sommes dans les années 50, en plein essor colonial) n’osait pas tenir un langage aussi abrupt, face à Mamadou Konaté, à Lazare Coulibaly et autre Almamy Sylla.