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PICCMI.COM - Lors de sa visite de travail et d'amitié au Sénégal le 12 Octobre 2012 devant le parlement, le président français avait réaffirmé la position de son pays à mettre fin à cette vieille tradition de la Françafrique, cette nébuleuse relation entre la France et ses ex colonies d'Afrique. Cependant avec sa récente intervention au Mali et en Centre-Afrique, peut-on vraiment donner crédit à cette annonce?
Traditionnellement, les relations de la France et de ses ex colonies étaient surtout basées sur l'économie, la politique et la défense, matérialisée par la présence de quelques contingents au nombre d'éléments limités sur les territoires des pays francophones. Mais la présence d’entreprises et de sociétés françaises en Afrique de l'Ouest ont surtout rendu le caractère réel de l'influence de la France sur le continent. Avéra au Niger, Elf au Gabon et au Congo, Total dans la presque la totalité de l'Afrique Occidentale en sont la parfaite illustration.
Traditionnellement, les relations de la France et de ses ex colonies étaient surtout basées sur l'économie, la politique et la défense, matérialisée par la présence de quelques contingents au nombre d'éléments limités sur les territoires des pays francophones. Mais la présence d’entreprises et de sociétés françaises en Afrique de l'Ouest ont surtout rendu le caractère réel de l'influence de la France sur le continent. Avéra au Niger, Elf au Gabon et au Congo, Total dans la presque la totalité de l'Afrique Occidentale en sont la parfaite illustration.
Cependant, après plus d'un demi-siècle d'indépendance du quasi totalité des colonies françaises, la branche politique de la France en Afrique nous semble être l'Organisation de la Francophonie (OF) dirigée aujourd'hui, par un ex chef d'Etat africain. Même si d'aucuns ont accusé le défunt président du Gabon Omar Bongo d'être l'agent exécuteur de la France en Afrique, il apparait aujourd'hui que ces dires n'ont aucun fondement crédible. Jacques Faucard a longtemps symbolisé, également les relations particulières de la France en Afrique Subsaharienne. Cependant, sa disparition n'est finalement pas synonyme de la fin de cette main mise politico- diplomatique et économique du pays de François Mitterrand.
Pour preuve, les relations franco-africaines sont devenues encore plus pointues aujourd'hui. C'est pour cette raison que l'ex métropole s'est permis d'intervenir militairement en deux ans, trois fois en Afrique. Si nous nous taisons sur l'opération Harmattan en Lybie avec la capture et l'assassinat du colonel Kadhafi, nous tiquons par contre sur celle faite au Mali dénommée Serval et cette dernière qui se prépare en Centre-Afrique. D'ailleurs, c'est la chute du Guide Libyen qui a mis le feu au poudre avec les conséquences que nous connaissons aujourd'hui dans le Sahara. Ces interventions militaires dégagent un parfum d'impérialisme modernisé.
Cette modeste, mais musclée contribution de la France à aider le Mali à se débarrasser de ces Djihadistes du nord a fini par installer une certaine méfiance subtile de quelques populations de l'Ouest de l'Afrique, à l’égard de ses soldats blancs. Ce sentiment va encore s'intensifier avec cette nouvelle opération de démonstration de force en Afrique du centre où un contingent de 800 hommes sera sur le terrain pour éviter un Rwanda bis nous dit on par ci et évacuer les résidents français par là. Bref!
Pourquoi la France s'arme t-elle depuis quelques temps d'une promptitude aussi vivace à réagir et intervenir en Afrique ? On nous a souvent servi l'alibi fondé sur le respect d'accords de défenses entre Etats. Mais très souvent, Paris argue vouloir protéger ses ressortissants. Ce fut le cas en Côte d'Ivoire où finalement le président Gbagbo est extirpé de son palais avec un appui déterminant de l'armée française.
Qu'est ce qui fait courir Paris? On voudrait bien croire aux discours officiels dans un langage diplomatiquement soigné. Cependant, vue la répétition des interventions françaises dans le continent, on aurait l'impression de vivre une version nouvelle de la Françafrique. Or le respect de la souveraineté des Etats doit primer dans nos relations bilatérales avec tous les pays, fussent ils des puissances à vocation économique ou militaire. D'autant lors de sa récente visite à Dakar, le président Hollande disait " le respect, c'est une définition parfaitement claire de la présence militaire française en Afrique". Convenons en que présence ne sous entend pas actions.
Dans ce nouveau contexte mondial caractérisé par le développement de réseaux terroristes et de la présence active des Etats Unis dans les pays Arabes, Paris se tourne du coté de l'Afrique pour en faire sa chasse gardée. A quelles fins? En tout état de cause ça ressemble bien au retour de la Grande France impérialiste.
Pour preuve, les relations franco-africaines sont devenues encore plus pointues aujourd'hui. C'est pour cette raison que l'ex métropole s'est permis d'intervenir militairement en deux ans, trois fois en Afrique. Si nous nous taisons sur l'opération Harmattan en Lybie avec la capture et l'assassinat du colonel Kadhafi, nous tiquons par contre sur celle faite au Mali dénommée Serval et cette dernière qui se prépare en Centre-Afrique. D'ailleurs, c'est la chute du Guide Libyen qui a mis le feu au poudre avec les conséquences que nous connaissons aujourd'hui dans le Sahara. Ces interventions militaires dégagent un parfum d'impérialisme modernisé.
Cette modeste, mais musclée contribution de la France à aider le Mali à se débarrasser de ces Djihadistes du nord a fini par installer une certaine méfiance subtile de quelques populations de l'Ouest de l'Afrique, à l’égard de ses soldats blancs. Ce sentiment va encore s'intensifier avec cette nouvelle opération de démonstration de force en Afrique du centre où un contingent de 800 hommes sera sur le terrain pour éviter un Rwanda bis nous dit on par ci et évacuer les résidents français par là. Bref!
Pourquoi la France s'arme t-elle depuis quelques temps d'une promptitude aussi vivace à réagir et intervenir en Afrique ? On nous a souvent servi l'alibi fondé sur le respect d'accords de défenses entre Etats. Mais très souvent, Paris argue vouloir protéger ses ressortissants. Ce fut le cas en Côte d'Ivoire où finalement le président Gbagbo est extirpé de son palais avec un appui déterminant de l'armée française.
Qu'est ce qui fait courir Paris? On voudrait bien croire aux discours officiels dans un langage diplomatiquement soigné. Cependant, vue la répétition des interventions françaises dans le continent, on aurait l'impression de vivre une version nouvelle de la Françafrique. Or le respect de la souveraineté des Etats doit primer dans nos relations bilatérales avec tous les pays, fussent ils des puissances à vocation économique ou militaire. D'autant lors de sa récente visite à Dakar, le président Hollande disait " le respect, c'est une définition parfaitement claire de la présence militaire française en Afrique". Convenons en que présence ne sous entend pas actions.
Dans ce nouveau contexte mondial caractérisé par le développement de réseaux terroristes et de la présence active des Etats Unis dans les pays Arabes, Paris se tourne du coté de l'Afrique pour en faire sa chasse gardée. A quelles fins? En tout état de cause ça ressemble bien au retour de la Grande France impérialiste.
PiccMi.Com - La Redaction
Vendredi 2 Mai 2014 - 00:50
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Publié dans
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