«Ma décision de ne pas figurer sur les listes n’est la conséquence d’aucune pression ou compromis»
Écrit par SENETOILE NEWSL'OBS - Son absence sur les listes des Locales qui a provoqué une multitude de commentaires l’a tiré de sa réserve. Dans cet entretien, Malick Gakou fait le point sur l’actualité politique du Sénégal.
Les investitures sur les listes des Locales 2014 sont terminées et les listes affichées. On ne trouve votre nom nulle part. Avez-vous reçu des pressions ou avez-vous choisi quelqu’un d’autre pour diriger votre commune (Guédiawaye) ?
Je n’ai pas encore choisi mon candidat pour la mairie de Guédiawaye. Dans tous les cas, il sera le plus apte à conduire les mutations attendues par les populations afin de conduire notre ville sur la voie du développement. Il faut que les gens comprennent qu’il y a plusieurs manières d’être aux services de la ville et de ses populations. Comme je l’ai toujours fait jusqu’à confondre mon nom à celui de Guédiawaye, j’ai choisi de servir ma cité en dehors de la mairie. C’est vrai que la plupart des populations de Guédiawaye auraient souhaité me voir à la tête de la municipalité. C’est manifeste et je leur en exprime ma profonde gratitude, mais je sollicite leur magnanimité pour comprendre ma décision de ne figurer sur aucune liste qui n’est la conséquence d’aucune pression, encore moins d’un compromis quelconque. Le seul constat qui vaille dans le sens de cette décision est ma volonté de toujours servir Guédiawaye au mieux de ses intérêts dans le court, moyen et long terme.
Pour le compte de la coalition Benno Bokk Yaakaar, il y a deux candidatures déclarées (Aliou Sall et Cheikh Sarr). Etes-vous pour l’un ou l’autre ?
Chaque conseiller élu de la ville de Guédiawaye a le droit de déclarer sa candidature. Nous devons donner aux populations le choix de décider des listes victorieuses avant de parler de candidature à la ville. Mon parti n’a pas encore choisi de candidat et le moment venu, nous nous prononcerons sans équivoque dans l’intérêt exclusif de Guédiawaye et de ses populations. Maintenant, en tant que coordonnateur de Benno Bokk Yaakaar de Guédiawaye, je peux dire que nous n’avons pas encore retenu un candidat pour la mairie. Compte tenu de la configuration de ces élections qui viennent au niveau communal, nous avons établi des listes pour renforcer nos chances de victoire. Ce n’est qu’après celle-ci seulement que nous pouvons engager les concertations à notre niveau pour nous accorder sur un potentiel candidat pour la mairie de la ville. C’est donc prématuré de parler de candidature. Les candidats doivent d’abord gagner dans leur commune et nous respecterons le choix librement exprimé par nos populations qui portent toujours la marque de notre action.
Et la campagne électorale qui se profile à l’horizon à Guédiawaye, comment la voyez-vous ? D’autant qu’il y a plusieurs fils de cette ville qui se font face.
J’espère qu’elle se déroulera dans le calme et la sérénité comme cela a toujours été le cas dans notre chère ville. Je lance un appel à tous les acteurs politiques de rester dans cette dynamique pour écouter avec discernement les pulsions des populations et en fin de compte choisir un maire au service exclusif de Guédiawaye.
L’actualité dans votre parti, c’est la récente sortie de Moustapha Niasse pour déclarer son soutien indéfectible à Macky Sall en 2017, même contre tout militant de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Quelle appréciation faites-vous de cette décision ?
Je suis trop petit pour commenter les déclarations de mon père et référence Moustapha Niasse. J’estime que, pour l’heure, l’essentiel est de consacrer toutes nos énergies au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar, aux côtés de tous les Sénégalais pour faire du Sénégal un pays dans la voie de l’émergence et du développement. Je m’y consacre avec mes camarades de parti. Moustapha Niasse reste éternellement une référence pour moi. Nous garderons cette osmose fraternelle qui a été le fondement de notre relation granitique. A jamais, les vicissitudes de la politique ne me feront dévier de cette trajectoire. Je prie Dieu de lui donner encore la force de nous accompagner et de guider nos pas pour le bien du Sénégal.
Mais visiblement, c’est vous qui êtes visé par cette déclaration, même si vous le nier. Êtes-vous candidat en 2017, malgré la déclaration de votre mentor ?
2017 est encore trop loin dans mon regard. Le plus important, c’est d’être en phase avec les préoccupations du peuple sénégalais. Aussi, je pense prématuré qu’à peine deux années de magistère du Président Macky Sall, qu’on veuille commencer à épiloguer sur demain. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans la réalisation de ses ambitions pour le Sénégal et notre coalition devra se mobiliser dans cette direction pour que le Sénégal réussisse le pari du développement. C’est cela, pour moi, l’essentiel.
Parlant de Macky Sall et de sa politique, il vient de lancer le Plan Sénégal Emergent (Pse) avec fracas, comment analysez vous ce plan ?
C’est un bon pas dans la bonne direction. Maintenant, il faudra mobiliser tous les agrégats nécessaires à sa réussite et cela passe indiscutablement par la mobilisation du peuple sénégalais vers l’émergence. Il nous faudra, dans ce contexte, beaucoup de sueur et de jérémiades, et c’est dans les capacités de notre pays. Le développement du Sénégal se fera par les Sénégalais ou ne se fera pas.
Quel est, selon vous, l’avenir de la coalition Benno Bokk Yaakaar ?
L’avenir de BBY ne dépend pas inéluctablement des résultats des élections locales du 29 juin 2014. Sa durée de vie devra être la résultante d’une concertation sans ambages entre toutes ses composantes, dans l’optique de la détermination de son avenir en tant que coalition politique. Le pluralisme politique qui en est son essence devra être la trame de sa cohésion pour le Sénégal. Sans cela, rien n’est possible, à mon sens.
L’ingérence de la famille Faye/Sall dans les affaires de la cité est souvent décriée. Quelle est votre appréciation de cette situation supposée ou réelle ?
Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus. Je respecte la façon de chacun de choisir sa manière de servir son pays.
Pensez-vous qu’après tous ces soubresauts, l’horizon est clair pour votre parti, l’Afp ?
L’Afp a son avenir entre les mains de Dieu, de ses militants et du peuple sénégalais. Je peux dire avec force et pertinence que nous n’allons ménager aucun effort pour faire de notre parti le premier parti de ce pays. Nous en avons la détermination, l’engagement patriotique et les compétences requises. Il faudra compter avec l’Afp demain.
Quelle lecture faites-vous du retour de Abdoulaye Wade au pays ?
Abdoulaye Wade est toujours égal à lui-même et c’est en cela qu’il constitue une icône incontestable de notre histoire politique. Je garde toujours de lui le souvenir de ce grand Monsieur qui m’avait tendu la main alors que j’essayais d’animer au sein du Parti socialiste (Ps) le courant du Centre gauche en 1997. J’attends qu’il édifie les Sénégalais sur le sens de ce retour pour indiquer nos positions sur la question. En attendant, il est venu et a été bien accueilli chez lui au Sénégal et cela démontre, une fois de plus à la face du monde, le caractère démocratique et républicain de notre régime politique. C’est cela qui forge l’admiration du Sénégal par la communauté internationale.
Depuis votre sortie du gouvernement, on ne vous voit plus beaucoup sur la place publique. Que faites-vous depuis lors ?
Depuis ma sortie du gouvernement, je me consacre à mes activités professionnelles à travers la consultance et l’intermédiation financière avec ma société. Je travaille quasi exclusivement à l’étranger et je rends grâce à Dieu de m’accompagner pour la réussite de mes projets professionnels.
Vous êtes connu pour votre propension à vous investir dans le social. De qui tenez-vous cette vertu ?
Je rends grâce à Dieu de pouvoir partager le peu que je gagne de mes activités avec certains de mes compatriotes pour appuyer. Très modestement, je suis fier de pouvoir le faire. Et mes origines d’enfant pauvre me prédisposent à être ancré dans la trame de la solidarité sociale. J’ai été élevé dans cette dynamique par ma chère grand-mère et c’est toujours avec joie que je partage. C’est l’éducation de banlieusard que je porte fièrement en bandoulière.
ALIOUNE BADARA FALL
source: http://www.gfm.sn/actualites/item/14879-ma-decision-de-ne-pas-figurer-sur-les-listes-nest-la-consequence-daucune-pression-ou-compromis.html
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