Et il a réussi son pari, parce que même des membres de l’actuel gouvernement avec qui il travaillait sur le profil de l’équipe ne savaient pas jusqu’au dernier moment s’ils y figureraient ou non. Selon nos capteurs, SMS n’avait qu’un souci, celui de restaurer les valeurs de l’Etat, de préserver ses secrets à travers son caractère confidentiel et sacré. Contrairement à ce qui a été dit au sujet de ce remaniement, nos capteurs sont formels : SMS tenait son gouvernement au complet depuis samedi, c'est-à-dire le lendemain du limogeage de Mimi.
 
Comment SMS a opéré
Le reste, c'est-à-dire le rituel ne tenait qu’à une question d’opportunité. SMS ne s’est donc pas pressé C’est seulement quand les signes d’impatience dans l’opinion et d’amalgame ont commencé à prendre de l’ampleur qu’il a donné son feu vert pour le début du rituel de nomination du Premier ministre, ensuite celui de Directeur de cabinet du Président et enfin celui du nouveau boss du Bosse avant que le gouvernement dans son intégralité ne soit dévoilé. Et à ce sujet, les supputations sont allées bon train au sujet de sa formation, puisqu’il n’y a pas eu le traditionnel et long ballet de consultations opérées par le Premier ministre et qui faisait énormément perdre du temps. Pas de «cakas cakas» des anciens membres du gouvernement ou des nouvelles têtes qu’on scrute de la tête aux pieds pour deviner le moindre signe qui trahit s’ils seront «in» ou «out».

En gestation depuis 2 mois
En fait pour comprendre ce qui s’est passé, il faut savoir que tout cela entrait dans le cadre du verrouillage voulu par SMS. Et le passage de SMS au ministère de l’Intérieur comme premier flic du Sunugaal vers les années 2005 y a certainement contribué pour quelque chose. Lisez la suite pour comprendre. La nouveauté, c’est que la quasi-totalité des membres de ce gouvernement ont été consultés par téléphone à domicile. «C’est allé plus vite et c’est plus discret, cela nous évite les tensions inutiles liées à la médiatisation des consultations traditionnelles », précise un de nos capteurs qui renseigne que pour les autres collaborateurs de SMS qui avaient leurs quartiers au Palais, le boss a pris langue directement avec eux. Une précision de taille, selon nos capteurs, SMS travaillait sur cette équipe gouvernementale depuis deux mois.

Des noms codés
Il avait des noms, parlaient avec certains, affinaient. As du cloisonnement, il consultait ses proches et échangeaient avec eux de l’autre côté. Mais comme dit plus haut ses réflexes de flic - c’est pas pour rien donc qu’il est passé au ministère de l’Intérieur -, ont beaucoup joué. Audelà du verrouillage, il avait bonnement codé les noms des différentes têtes qu’il avait ciblées. Selon nos capteurs, même le gendarme qui tapait les noms de la liste ne savait pas de qui il s’agit. Et au sortir des Locales, il a fait les ultimes ajustements, à sa guise en tenant compte des équilibres régionaux, religieux etc. ce qui a donné une short-list qu’il était le seul à connaître. En gros, personne en dehors de lui, ne savait ce qu’il avait en tête. Et ce n’est qu’au dernier moment, le week-end, que SMS a décodé les noms. Visez la suite.

La touche finale
Ce n’est qu’à ce moment que beaucoup d’entre eux ont été appelés par le Premier ministre - également renseigné sur son sort à cette ultime étape -, pour être briefés. Pour preuve que la  méthode SMS marche à tous les coups, il faut savoir que même ses plus proches ne savaient pas de quoi retournait tout cela. Une anecdote rapportée par nos capteurs. Quand il travaillait sur le remplacement d’Abdoul Mbaye, SMS qui avait pris son temps bossait beaucoup quand il voyageait, que ce soit lors de la retraite marocaine ou de son séjour en Namibie où il a eu à mettre la dernière touche. Bizarrement, un ministre qui l’accompagnait, lors de ce voyage, avait été déjà zappé sans le savoir. Un peu, disent nos interlocuteurs, comme ce qui s’est passé avec Mor Ngom, fidèle parmi les fidèles qui, il y a quelques jours, accompagnait SMS chez Ngouille Ndiaye pour présenter des condoléances.

Latif, nouveau Sg
Il faut en outre noter que les retouches ne sont pas finies. Par exemple, le Secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, battu à la Médina par Bamba Fall, n’a été finalement remplacé qu’hier, 24h après la formation du nouveau gouvernement. Il a été remplacé par Abdou Latif Coulibaly qui était anciennement, sous le gouvernement Mimi, ministre en charge de la promotion de la Bonne Gouvernance.

Com du Palais
Il en est de même pour le monsieur Com de la Présidence. SJD qui a été bombardé Secrétaire d’Etat aux Sunugaaliens de l’Extérieur n’a pas été encore remplacé au Palais. SMS est en train de chercher celui qui va prendre la place. Ce qui ne va pas sembler être une tâche facile. Il a élevé la fonction à un niveau très élevé en multipliant les initiatives pour faire de la Présidence… un palais de verre en matière d’infos. Il a relooké le site de la Présidence, fixé un calendrier de rencontres entre le Président et la presse, institué un système d’information instantané sur les activités du président. Il a également réussi à gérer avec beaucoup de tact les crises liées aux retours de Ngorsi Seck et «Wax waxeet Wade». En attendant que son successeur soit trouvé, Jules continue d’y gérer la Com, d’ailleurs, il continue toujours de balancer les mails et rapports d’activités de SMS.

SMS et les jeunes
Le 14 juillet prochain, pour la fête de la révolution française, SMS ne voyagera pas seul dans son luxueux avion Pointe Sarène pour rallier Paris, la France. Et il aura à ses côtés les meilleurs élèves de l’école sunugaalienne. Le chef de l’Etat qui s’exprimait sur la «Rteuss», hier, en marge de la cérémonie de la levée des couleurs, a déclaré qu’il va envoyer deux jeunes à Paris. «Je dois d’ailleurs envoyer des jeunes, le 14 juillet, à Paris, pour participer au défilé aux côtés de certaines de nos troupes, à l’invitation du Président François Hollande», a annoncé SMS, avant d’ajouter : «J’ai décidé, également, lors du sommet Afrique-Etats Unis, d’amener deux des meilleurs élèves du (Sunugaal)». Tout ça, souligne le président de la République, «c’est des moyens d’encouragement, de  récompense, pour montrer que l’excellence est la voie la plus certaine pour former notre jeunesse».

Prytanée
Restons avec cette cérémonie de levée des couleurs, pour dire que SMS à célébré l’excellence en invitant les élèves du prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis au Palais, hier. Et selon SMS, le prytanée militaire reste la première école en termes de prix du Concours général. «J’ai voulu magnifié cette excellence et aussi dire que cette école incarne ce qu’il y a de mieux dans notre système éducatif. C’est un exemple à donner à la jeunesse, à l’éducation nationale et que tout le monde doit oeuvrer pour que l’école (sunugaalienne) soit le modèle d’intégration sociale et soit également le moyen par lequel le citoyen est forgé et surtout est bâti pour pouvoir affronter la vie», a clamé le chef de l’Etat.

La Sde…
Alors qu’une bonne partie de la capitale est confrontée à un manque d’eau, depuis deux semaines, sans qu’une solution ne pointe à l’horizon, la Sunugaalienne des eaux (Sde) et la Société nationale d’exploitation des eaux de Sunugaal (Sones) se tirent dessus. En effet, après avoir été accusé par la Sde d’être en partie responsable de la pénurie pour n’avoir pas fait les investissements nécessaires pour permettre  l’approvisionnement correcte de Ndakaaru en eau, la Sones a réagi en se lavant à grande eau. La Sones a dégagé toute responsabilité. Ce qui n’a pas été du goût de la Sde qui a pondu, hier soir, un communiqué pour démonter les arguments de son partenaire en charge de la production de l’eau.

…Démonte…
«Le programme d’urgence de la Sones mis en oeuvre depuis 2012 prévoyait la mise à disposition de 17 500 m3/jour au 31 décembre 2013. A cette date, seuls 8360 m3/jour ont été fournis compte tenu des retards importants enregistrés dans la mise à disposition des ouvrages de production dans les délais prévus», éclaire la société en charge de la commercialisation de l’eau. Selon toujours la Sde, «le déficit théorique de 14 000 m3/jour estimé en 2010 par la Sones n’a fait l’objet d’aucune réactualisation en 2014 pour tenir compte de l’évolution de la demande». Tirant les conséquences de ces manquements, la Sde clame que «la situation actuelle que vit la capitale est consécutive uniquement à un déficit de production d’eau et cette mission incombe à la Sones».

…La Sones
«La gestion des flux est correctement assurée par la Sde malgré une production insuffisante. A ce titre, tous les ouvrages de production, depuis 48 heures, fonctionnent 24h/24 sans que la demande ne soit couverte». La Sde souligne qu’«avec la période de forte chaleur enregistrée à (Ndakaaru), on constate que les 15 600 m3/jour dont la disponibilité n’est intervenue qu’en juin 2014 ne couvrent pas du tout la demande». Le communiqué relève ainsi que «depuis février 2014, la Sde avait tenu à attirer l’attention des acteurs du secteur de l’eau sur les manques d’eau prévisibles sur la période de mars à juillet». Mais il semble que l’alerte n’a servi à rien. Et aujourd’hui, comme toujours, ce sont les populations qui trinquent en manquant terriblement d’eau. Et si SMS sortait son sabre ?

Recours à l’Armp
Le marché de 615 véhicules d’une valeur de 7,885 milliards de francs Cfa réparti en deux lots distincts (215 véhicules 4X4 station wagon et 400 véhicules 4X4 pick-up) pour le compte des collectivités locales attribué à l’entreprise de Cheikh Amar, Tse est bien parti pour être remis sur la table. Après la Ccbm, c’est autour de la Cfao et la Sénégalaise de l’automobile de déposer leur recours contre Tse auprès de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Ces soumissionnaires veulent faire annuler le machin de Tse qui, selon eux, n’a pas rempli les exigences de critères en matière de qualification pour pouvoir prétendre au fromage. Comme nous l’avions annoncé, la semaine dernière, les six soumissionnaires sont en train de concocter des stratégies pour obtenir gain de cause. Affaire à suivre…

Diattara
Suite à notre «Off» d’hier, sur l’absence du 1er adjoint au maire de Thiès à la rencontre que Mara Seck a tenu avec la presse, dimanche, au Cyber Campus, pour faire le bilan des Locales, des proches de Yankhoba Diattara nous ont saisis pour apporter des précisions. La main sur le coeur, ils jurent qu’il était bel et bien présent. Simplement, Diattara qui est arrivé en retard, car revenant d’une mission que Mara lui avait confiée, s’est mis à l’écart à l’arrière de la salle. Cela, pour ne pas perturber, puisque  lorsqu’il est entré dans la salle, Mara avait déjà entamé son propos depuis un bon moment. C’est certainement  parce qu’il était dans un coin de la salle que nos capteurs, qui l’attendaient au présidium, n’ont pas pu le filmer. Du reste, disent ces proches, entre lui et Mara, il n’y a aucun nuage. Diattara, disent-ils, était même invité par le boss de «Rewmi» à effectuer un voyage avec lui, hier. Mais il a décliné, car ayant des engagements qui ne lui permettaient pas de partir.

Assane Ndiaye
Mis aux arrêts et placés en garde à vue en fin de semaine, pour faux et usage de faux et escroquerie au visa américain, le promoteur de lutte Assane Ndiaye, ainsi que les lutteurs Mame Balla, Frazier, entre autres, ont fait face, hier, au procureur de la République. Après les avoir entendus, le Procureur les a placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés demain devant le tribunal des flagrants délits de Ndakaaru. Le patron de Baol production est présumé être le cerveau dans cette affaire d’escroquerie au visa. Et c’est suite à une plainte de l’Ambassade des Etats- Unis à Ndakaaru, que trois jeunes lutteurs ont été coffrés en premier lieu par la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, avant qu’Assane Ndiaye et Mame Balla ne complètent la liste vendredi.