Le ministre de l'éducation nationale Serigne Mbaye Thiam a annoncé récemment la date de la rentrée scolaire 2014-2015 et fixée au 29 Septembre prochain. Le Grand Cadre des Syndicats de l'Enseignement (GCSE), à travers un communiqué, soutient que la rentrée prochaine devra se faire à la date du 1er Octobre 2014 et pas avant.
Hier, 11 Septembre 2014, le GCSE s’est plaint de la date du 29 Septembre qui a été retenue pour la rentrée prochaine par le ministre de l’éducation nationale M. Serigne Mbaye Thiam. Le collectif syndical se dit surpris par le manque de considération à leur égard et avance que la date choisie «n’est pas conforme aux dispositions de la loi délimitant le calendrier scolaire». Il prévoit la reprise des cours pour le 1er Octobre.
En réponse à la déclaration du ministre de l’éducation nationale le GCSE crie haut et fort qu’il «exige le respect de la loi sur le découpage du calendrier scolaire».
En effet, il a été prévu qu’à la date du Lundi 29 Septembre 2014, le personnel administratif et enseignant devra regagner les institutions éducatives, ce que le GCSE fustige dans un communiqué en rappelant que: «l’une des recommandations des Assises de l’éducation et la formation, tenues il y a de cela une semaine, porte “sur la restauration d’un dialogue social inclusif et la redynamisation des cadres de concertation pour la stabilité du système».
Le regroupement syndical marque ainsi son étonnement car n’ayant participé aux concertations et renseigne qu’il ne saurait digérer une quelconque sanction allant à l’encontre de ceux qui ne se présenteraient pas à la date annoncée par la tutelle.
Les syndicats soulèvent que: «toutes les questions qui intéressent le secteur devraient faire l’objet d’échanges et de consensus pour respecter l’esprit des instruments normatifs que l’ensemble des acteurs ont mis en place de façon consensuelle à l’issue de ces sessions».
Par contre, le ministre de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam invite l’ensemble du corps éducatif à se prémunir de tout dispositif qui permettra «le démarrage effectif des enseignements et apprentissages dès le premier jour de la rentrée».
Mieux encore, le ministre de l’éducation nationale dit compter «sur le concours des autorités administratives, des élus locaux, des communautés et associations à la base et de tous les partenaires pour l’Ecole pour créer les conditions d’une rentrée réussie sur l’ensemble du territoire national».
Il lance de même un appel aux parents d’élèves et à ceux-ci de se conformer aux dates retenues pour que «les objectifs fixés en termes de quantum horaire et de programmes puissent être réalisés».
….LE GSCE QUALIFIE DE «NON LEGITIME» LA DATE CHOISIE PAR LE MINISTRE
Le grand cadre des syndicats de l’enseignement persiste dans son désaccord vis-à-vis de la date prévue pour la rentrée 2014-2015 par le ministre de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam. Le secrétaire général du cadre qui compte quarante (40) syndicats, M. Mamadou Lamine Dianté est revenu hier sur le sujet pour éclairer la lanterne. Selon lui, la date a été analysée et jugée illégitime au sortir de la plénière du Mercredi 10 Septembre et par conformité aux dispositions de la loi portant sur la délimitation de l’année scolaire.
La manifestation qui était prévue hier matin devant le ministère de l’éducation leur a été refusée. Ce sit-in dont l’objectif consistait à monter leur différend avec la décision du ministre n’a pas se tenir face à l’ «imposant dispositif policier pour empêcher la tenue de la manifestation», souligne Mamadou Lamine Dianté.
Malgré ce refus inattendu de se mobiliser pour trouver des solutions, ils ont pu avoir 45 minutes pour lire leur discours. Le secrétaire général du GCSE déplore la dissolution de la commission de gestion démocratique du personnel dont la vocation était de promouvoir la discussion, la rencontre et le consensus entre les différentes parties du corps éducatif , «contrairement au rôle de cogestion de l’éducation». Il dénonce par là même la «gestion calamiteuse du personnel enseignant, surtout la mise en place du personnel scolaire».
Et Mamadou Lamine Dianté de poursuivre qu’ «aucune mesure sérieuse n’a été prévue pour le redémarrage des cours», raison pour laquelle ils (les cadres du syndicat, ndlr) ne se fient pas au verdict prononcé par le ministre. «Cela est une provocation de la tutelle qui les met en mal face aux populations», note-t-il.
Entre autres raisons de ce refus catégorique, Dianté relève l’introduction forcenée du mirador qui est un logiciel non encore au point et qui connaitrait d’énormes manquements au niveau fonctionnel. «C’est même une frustration face aux enseignants», soulève-t-il.
S’y ajoutent les problèmes liés au financement de la formation des enseignants et de la mise en stage par la fonction publique de ces derniers dont «les dossiers sont injustement retenus au ministère de l’éducation nationale, notamment à la direction des ressources humaines», fait-il savoir. Tout en indiquant qu’il s’agit d’une violation du droit des enseignants à la mobilité professionnelle.
Cette transgression se poursuit car des universitaires titulaires d’une licence ou d’un Master ont vu leurs demandes de stage à la FASTEF refusées. «Le quota est réduit et donc le principe de retour de stage violé par le ministre qui compte les affecter comme de nouveaux sortants».
Mamadou Lamine Dianté d’évoquer leur engagement dans une dynamique de pacification et de stabilisation scolaire et universitaire qui mène au dialogue démontré lors des assises tenues il y’a près d’une semaine.
Par ailleurs, il met en garde le président de la République Macky Sall sur la situation actuelle, non sans soulever la « révocation du ministre Serigne Mbaye Thiam pour une année scolaire réussie» car, conclut-il «un recul est constaté depuis deux ans, date d’arrivée du ministre à la tête de la tutelle».