Le Directeur général a d’abord confirmé que Lithos Corporation a porté plainte devant les tribunaux sénégalais contre l’Etat du Sénégal pour faire éclater la vérité dans cette affaire. Il a ensuite fait part de la publication d’une lettre ouverte dans la presse de ce week-end (Ndlr : l’Observateur du 20-21 décembre 2014) pour rétablir la vérité dans cette affaire.

Pour M. Gyènefie, « ce n’est pas facile d’investir, d’utiliser nos talents, pour apporter notre contribution au développement du continent, que des politiciens viennent ici pour retarder nos investissements ».  Et de poursuivre l’air dépité : « Quand on est frustré, accablé, malmené de cette manière pour des fins personnelles, il y a de quoi chercher à corriger tout cela. Aujourd’hui, Me Abdoulaye Wade nous donne l’occasion de parler, dans un pays où la presse est libre, quand quelqu’un se sent floué, porte plainte et espérer que la justice fasse son travail.

Le Dg de Lithos Corporation a auparavant dans une lettre ouverte intitulée :  » A l’heure de la vérité, disons toute la vérité », rappelé à Me Abdoulaye, ce qu’il appelle « un oubli volontaire » dans  le dossier Arcelor Mittal.

Ainsi, rappelle-t-il : « Me, par un oubli volontaire, vous avez manqué de préciser dans votre communication que Lithos Corporation que je dirige était la société qui avait sous votre prédécesseur le président Abdou Diouf signé des accords avec Moferso dirigé à l’époque par Monsieur Waha Talla après une due diligence instruite par le Premier ministre de l’époque Habib Thiam et conduite par son Conseiller Mamadou Lamine Loum. Et pourtant, vous nous avez reçus trois en audience.

La première fois à Dakar en présence du Secrétaire général de la Présidence, M. Abdoulaye Baldé et M. Pierre Atepa Goudiaby.

La deuxième fois à Dakar Accra lors de l’installation du Président John Kuffor et la troisième fois à Dakar, le 213 janvier 2001 avec des membres de notre consortium. Audience diffusée d’ailleurs par la RTS.

Me, vous avez oublié de dire que vous nous aviez envoyé le président alors ministre des Mines pour confirmer à Kumba Ressources, la société que nous avons introduite dans le projet de la Falémé à Cap Town en Afrique du Sud comme opérateur et selon notre contrat avec Miferso que Lithos Corporation était bel et bien le partenaire de ce dernier et que les engagements de votre prédécesseur Abdou Diouf, dans un devoir de continuité de l’Etat étaient respectés.

Vous avez oublié de dire que par la même méthode décriée tantôt par vous même, votre ministre des Mines Madické Niang manipulé par Me Stéphane Brabant du cabinet Hubert Smith de Paris, votre fils Karim Wade, Ousmane Ndiaye et par Kumba elle-même et ceci, malgré les relations contractuelles qui nous liaient avec Miferso et en violation des règles administratives et réglementaires en vigueur au Sénégal, par une seule lettre, nous a éjecté du Pojet Falémé au profit exclusif de Kumba Ressources et a mentionné et signé frauduleusement dans le contrat entre Miferso et Kumba du 4 juillet 2004 que Lithos n’a jamais eu les droits et/ou des relations contractuelles avec Miferso.

Ainsi pour Madické Niang, nous n’avions pas les capacités de participer au Projet de la Falémé malgré notre investissement en fonds propres injectés pour la réactivation du projet moribond depuis plus de trente ans par l’élaboration d’études par les cabinets Srk Consulting et Arcus Gibbs de renommée internationale spécialisées dans les mines, infrastructures portuaires et rails (…) ».

Harouna FALL

Source: http://www.gfm.sn/dossier-kumba-ressources-lithos-corporation-porte-plainte-contre-le-senegal/