Dans ses questionnements, lors de la cérémonie officielle du pèlerinage marial de Poponguine, Monseigneur Benjamin Ndiaye n’a pas caché son émotion quant à la situation que traverse l’école sénégalaise. «Quand aurons-nous une année scolaire normale ? », s’interroge-t-il. Pour lui, la recherche de solutions incombe à tous, au gouvernement, aux syndicalistes, aux étudiants, aux enseignants et aux parents. Il a noté la nécessité de préparer les semailles, une évocation pouvant s’étendre à divers domaines sociaux que sont l’éducation et la santé. Prenant exemple sur l’homélie de l’évêque André Guèye, il a rappelé la nécessité d’être au service des hommes et de Dieu.
La protection des faibles et des démunis est nécessaire pour une unité devant Dieu et nos familles. Monseigneur Ndiaye a magnifié le Seigneur et les multiples bénédictions recueillies devant notre Dame de la Délivrande de Popenguine, mais aussi comblant le monde. Il a invité à la paix dans les secteurs de l’éducation et de la santé, mais aussi à la promotion humaine. Pour lui, nous devons faire plus d’intercession et de discrétion dans les actions à mener.
Selon lui, Dieu reconnaît la liberté de choix .Il a invité les fidèles à oublier les intérêts individuels égoïstes au profit de l’intérêt collectif .Par ailleurs, il a évoqué la question de la crise casamaçaise, en mettant l’accent sur cette profonde aspiration des populations à la paix Aussi a-t-il appelé à la paix des cœurs et des esprits. L’évêque a évoqué les écritures saintes en convoquant la pensée de Saint Paul sur la prohibition de la calomnie .Il a salué le projet du gouvernement de moderniser les villes religieuses avec de nouvelles infrastructures. Il a salué la manifestation de la sollicitude de l’Etat en vue de la réalisation d’un bon pèlerinage marial. L’évêque de Dakar n’a pas manqué de souligner la présence du grand Serigne de Dakar. Un vibrant hommage et des remerciements ont été rendus au cours de la cérémonie officielle à l’ensemble autorités administratives de la région de Thiès et du département de Mbour.
CÉRÉMONIE OFFICIELLE DU PÈLERINAGE DE POPONGUINE : CRISES SCOLAIRES ET ÉCHAUFFEMENT DU FRONT SOCIAL AU MENU DES DISCOURS
La cérémonie officielle de la 127ième édition du pèlerinage marial de Popenguine est profondément marquée par les appels pour la construction d’une société adossée à la foi et cultivant l’esprit d’unité dans un monde en proie à des ambitions parfois destructrices. Les crises scolaires et l’échauffement du front social ont eu une bonne place dans les discours du ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diaollo et de Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar.
Le ministre de l’intérieur et chef de la délégation officielle, Abdoulaye Daouda Diallo, a évoqué la question de l’échauffement du front social, les turbulences économiques et la crise des valeurs, tout en saluant le rôle avant-gardiste de l’église.
Il a fait part des efforts de modernisation du pays et a sollicité des prières pour la paix et le développement. Le ministre de l’intérieur a parlé de l’accession de Monseigneur Benjamin Ndiaye à la tête de l’église, en remplacement du Cardinal Théodore Adrien Sarr depuis février 2015. Sans oublier de rendre hommage à ce dernier. Il le considère comme un fervent pasteur au service permanent du dialogue islamo-chrétien dont il est un acteur infatigable, tout en lui souhaitant un bon repos .Il a eu une pensée pieuse pour le Cardinal Hyacinthe Thiandoum rappelé à Dieu il y a une dizaine d’années.
Le thème de la présente édition du pèlerinage est placé sous le signe de la communion, et de la justice sociale. Un thème assez révélateur, selon lui, pour pousser la barque Sénégal dans un océan de paix face aux faits de l’actualité troublante. Ces derniers, selon lui, ont pour nom, la menace terroriste, la crise des valeurs, et les turbulences économiques. Il s’est réjoui de la solennité particulière de la célébration de l’événement et fait un appel pressant à la société solidement ancrée dans des valeurs de justice et de paix.
Faisant référence au sens étymologiquement du mot église qui signifie ecclésia en grecque voulant dire convocation, le ministre de l’intérieur dira que Dieu nous convoque à sortir de notre individualisme par une relation de fraternité. Le dialogue islamo chrétien en est une illustration selon lui. A l’en croire, l’église chrétienne va continuer au Sénégal de rayonner sur l’ensemble de la communauté religieuse, tout en jouant un rôle avant-gardiste dans la conservation des valeurs nécessaires. Face aux menaces du terrorisme et de l’intolérance des valeurs, il magnifie l’unité du Sénégal. La perpétuation de la marche des jeunes est souhaitée par le ministre de l’intérieur, car il en voit un modèle d’engagement inspirant des valeurs d’édification et de construction de la société par une jeunesse debout bravant des difficultés. Il n’a pas manqué de dire toute la préoccupation de l’Etat qui veut répondre aux aspirations de la jeunesse et va tendre une oreille attentive à l’église.