Au cours de cette sortie, qui était absolument mal à propos par rapport aux motifs qui les réunissaient, et qui portaient sur les conditions de relance de l’irrigation dans les pays du Sahel, le Président a voulu montrer tout le bon travail accompli par son régime pour améliorer le rang du pays dans cet indice de compétitivité dans la mesure de l’environnement des affaires. Et pour montrer qu’il n’était pas dans des dispositions de faire amende honorable, il s’est permis de porter la comparaison avec d’autres normes de comparaison internationales, comme l’indice Mo Ibrahim ou le Classement du Forum de Davos, pour se féliciter que sur ces deux instruments, le pays était beaucoup mieux classé.
Mais voilà que, lors du Conseil des ministres d’hier, le ton a changé du tout au tout. Le même dirigeant qui s’offusquait de ce «mauvais coup» de la Sfi, la filiale de la Banque mondiale qui publie ce rapport, s’est fait plus compréhensif devant ses ministres. Ainsi, le communiqué du Conseil des mi­nistres nous apprend que «le chef de l’Etat a proposé une lecture réa­liste et dynamique de ce rapport, qui nous incite à faire plus d’efforts dans l’amélioration de l’environnement des affaires, en accélérant les réformes majeures attendues par la communauté des bailleurs et nécessaires pour rendre notre pays attractif, en matière d’investissements».
Semblant même prendre les choses du bon côté, Macky Sall a, une fois de plus, fixé à ses ministres un agenda contraignant de reformes à accomplir avant la fin de ce mois, et qui permettraient d’améliorer l’environnement des affaires, en levant les contraintes qui portent sur certains actes administratifs de haute portée. ll a par ailleurs rappelé qu’il allait bientôt présider le prochain Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi), qui vise annuellement à «évaluer les performances internes du pays et dresser les actions majeures de rupture et de consolidation du climat des affaires». Une manière de faire comprendre que, après son coup de colère, Macky Sall means business, en clair, se veut pragmatique.
La première réaction du Prési­dent Macky Sall, assez excessive, n’est pourtant pas extraordinaire en soi. Son prédécesseur, le Pré­sident Wade, n’a jamais été satisfait du classement du Sénégal dans le Doing Business, ce qui a d’ailleurs amplement justifié la tenue plus ou moins régulière du Cpi et son ouverture à une bonne partie du secteur privé national. Même à l’étranger, les dirigeants français ne se sont jamais reconnus dans le positionnement de leur pays dans ce classement. Néan­moins, personne ou presque, ne s’était montré aussi virulent que Macky Sall dans ses critiques.

Mesures individuelles

    •    Monsieur Samba KANTE, Ingénieur agronome, est nommé, Directeur Général de la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du fleuve Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Mamoudou DEME;
    •    Monsieur Alioune FALL, Ingénieur agronome, Docteur en Machinisme agricole, Directeur de Recherches, précédemment Directeur scientifique de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA), est nommé Directeur général de l’ISRA, en remplacement de Monsieur Macoumba DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
    •    Monsieur Macoumba DIOUF, Ingénieur, est nommé Directeur de l’Horticulture (DHORT) en remplacement de Monsieur Seydi Ababacar SY GAYE, appelé à d’autres fonctions.
    •    Madame Néné NIANG SIDIBE, Spécialiste en Sciences de Gestion, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Energie ;
    •    Monsieur Lansana KONATE, Maître Assistant 1ére classe, est nommé, Directeur des Bourses, en remplacement de Monsieur Louis Thomas CISS
    •    Monsieur Pape Amadou NDIAYE, Docteur en Médecine, est nommé, Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) ;

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http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6269-apres-avoir-conteste-le-rapport-macky-is-doing-business-l-il-demande-lacceleration-des-reformes