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Ven, Nov
lundi, 09 décembre 2013 00:00

Sénégal, PROSTITUTION EN LIGNE OU LA «LOVA» - Comment ça marche ?

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iGFM (Dakar) De nos jours on rencontre beaucoup de centres d’appel dans les quartiers de Dakar. Nous avons rencontré certaines filles qui travaillaient dans ces centres d’appel. Elles expliquent comment se passe le travail et pourquoi elles avaient opté pour ce genre de métier . Certaines d’entre elles sont des étudiantes sénégalaises  et d’autres des étrangères. Maintenant, ces centres d’appels ont tendance à s’exiler au Maroc. Puisqu'ils sont de plus en plus traqués au Sénégal.

Dans un pays où le taux de chômage est très élevé, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent. Internet est devenu un des moyens le plus rapide de se faire beaucoup d’argent, sans gros investissements. Les centres d’appel s’orientent de plus en plus vers cette autre forme de « prostitution » en ligne ou la « lova ».

Le cas des filles d’un centre d’appel basé à Thiès, a fini de défrayer la chronique. A Dakar, il y avait des centres d’appel qui offraient ce genre de service. Nous avons pu rencontrer certaines filles qui travaillaient dans ces centres d’appel. Si certaines sont très conservatrices et respectent les préceptes de leur religion, d’autres sont plus ouvertes et prêtes à tout. On a eu à rencontrer une fille du nom de Valérie (un pseudo) à peu prés la vingtaine, elle raconte : « le recrutement se fait selon le niveau de la maîtrise de la langue française. Si tu parles bien le français sans accent, de sorte que le client qui est au bout du fil pense que tu vis en France, tu es privilégiée à l’entretien. Au moment de l’entretien, le responsable du centre d’appel te donne une formation d’une semaine, un pseudo et les mots clés que tu dois utiliser pour séduire le client pour qu’il te fasse beaucoup d’appels ».

Une autre fille abonde dans le même sens que Valérie. « Je m’appelle Charlène j’ai 20 ans, cela fait déjà quatre ans que je travaille dans les centres d’appels. Je vis dans une famille très pauvre. Après le bac, je n’ai pas de moyens pour payer mes études. Par le biais d’une amie qui m’a mise en rapport avec son patron qui m’a automatiquement prise parce que je répondais à ces critères. C’est un travail très compliqué. Parce que c’est un contrat de mission. Le gérant peut te renvoyer quand il veut. C’est un travail qui a beaucoup de stress parce que tu es toujours sur écoute». A la question de savoir, si elles ne font pas de la prostitution déguisée, Charlène relativise : « Peut être, mais je ne le vois pas ainsi. C’est un travail comme les autres. Je ne pense pas vraiment que ce cela soit de la prostitution. J’ai la conscience tranquille du moment où je ne fais pas l’acte. Il y a des choses beaucoup plus graves que ca », peste-elle.

Ces filles sont catégoriques et pensent bien faire mais d’autres non parce qu’il a des conséquences. Gaëlle, elle, a 25 ans. Elle se confie : « Je regrette le jour où j’ai mis les pieds dans ce centre d’appel. Ils nous traitent mal. Nous sommes des esclaves qui leur apportons de l’argent. Si tu ne fais pas d’appel, ils te renvoient sur le champ sans te payer tes droits. Au début, j’étais contente de faire ce travail. C’était ma passion. Je faisais des heures supplémentaires sans qu’on me paye. Au fur et à mesure, je suis devenue accro de ce travail. Quand je suis avec quelqu’un en ligne, même si c’est en dehors du travail, je me masturbais en même temps. Quand on m’a renvoyée parce que je ne faisais plus d’appels, le travail me manquait. Donc, c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me prostituer».

Dans cet autre quartier chic de Dakar, les entrées et sorties des filles d’une bâtisse jaune, ont fini d’attirer les regards sur elles. Et les riverains  se demandent pourquoi ce ballet incessant de jeunes filles dans leur quartier ? Pour des questions de sécurité, certains centres  jugent nécessaire de se délocaliser. Ils préfèrent s’installer au Maroc. Loin des regards indiscrets.

Irène une fille de 30 ans qui vit au Maroc, rencontrée sur facebook explique. « Quand j’étais au Sénégal, je travaillais dans les centres d’appel et j’ai  beaucoup d’expérience sur la lova (Ndlr : le téléphone rose ou le sexe en ligne), là-bas, on ciblait les fermiers, les cultivateurs ou les personnes déprimées qui ont besoin de parler à quelqu’un et de se faire plaisir. Je suis venue au Maroc parce que le travail est beaucoup mieux payé ici qu’au Sénégal. En plus la société qui te recrute te paye le billet d’avion. Il te donne où vivre et un mois d’argent de poche. Au Sénégal beaucoup de centres d’appel ferment par peur d’être découverts. Au Maroc, on ne court pas de risques.

MAME FAMA GUEYE THIAM

source: http://www.gfm.sn/une/item/8436-prostitution-en-ligne-ou-la-«lova»-comment-ça-marche.html

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