Sur le plateau de l’émission matinale de la Rts, « Kenkéliba », qui, pour l’occasion a pris ses quartiers dans les jardins du Palais présidentiel, le chef de l’Etat a indiqué que, désormais, l’imputabilité reste de mise et que par conséquent, toute personne qui a des responsabilités publiques, doit s’attendre à rendre compte. Selon lui, c’est tout le sens de la mise sur pied d’une structure comme l’Ofnac dont la mission est de contrôler la gouvernance actuelle et non de fouiller dans le passé. « Nous avons mis les mécanismes pour accompagner cette gouvernance. Nous sommes en train d’engager des réformes majeures pour que notre pays puisse vraiment s’engager dans la voie de l’émergence », a-t-il affirmé.

Création des richesses 
Il a rappelé qu’en 2011, le taux de croissance était de 2,1% ; en 2012 ce chiffre est passé à 3,5% avant de s’établir à 4% en 2013 ; et pour l’année prochaine, les projections tournent autour d’un taux de croissance de 4,6%. « Mais ce n’est pas suffisant. Si nous voulons faire la différence et devenir un pays avec des revenus qui lui permettent d’avoir les conditions de créer des emplois, de créer les conditions d’un développement humain visible, il faut aller vers plus de création de richesses. Le Sénégal émergent, c’est cette phase d’accélération de la croissance, d’accroissement de la production pour aller vers le décollage économique. Et pour cela, des réformes sont nécessaires », a soutenu le président Macky Sall.
Estimant qu’on ne peut pas fuir les réformes, le président de la République a confié que c’est pourquoi il a décidé de réduire le train de vie de l’Etat, notamment sur le volet fonctionnement, en supprimant les voyages en première classe, en fusionnant les différentes agences pour l’emploi des jeunes, en abandonnant les logements administratifs, etc. Sur ce point, il a affirmé qu’il y avait beaucoup d’abus. « Dans les grandes démocraties, l’Etat n’a pas vocation à loger ses fonctionnaires. Par contre, il doit les accompagner à trouver des logements, à accéder aux crédits. C’est pourquoi, j’ai décidé de donner en retour une indemnité compensatrice aux véritables ayants-droit », a soutenu le chef de l’Etat. Et de poursuivre : « Nous sommes pleinement dans les réformes ; je demande l’accompagnement des citoyens, des syndicats, des étudiants pour que ces réformes soient menées à terme, sinon nous n’aurons pas d’émergence. Il faut donc que tout le monde s’y mette et j’espère que 2014 devra être cette année de ruptures, de mise en œuvre de toutes ces réformes qui nous permettrons d’atteindre nos objectifs d’émergence ».

Elhadji Ibrahima THIAM avec la Rts

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