Selon Moussa Guèye, vice-président de la Coopérative des travailleurs de l’Ucad, ils ont en effet, été lésés dans une opération de vente de terrains à usage d’habitation. «Nous avons obtenu ce terrain de 10 hectares par la voie la plus légale. Nous avons respecté toutes les procédures administratives, jusqu’à l’obtention du décret présidentiel, nous affectant ce terrain. Nous avons aussi l’attestation de prise de possession de la Direction générale des impôts et domaines. Nous avons aussi reçu l’autorisation de lotir et de construire de la ville de Rufisque. Alors, nous avons mis des centaines de millions de francs Cfa, sur ce site, allant même jusqu’à goudronner la route, avant de livrer les parcelles aux ayants droit», a précisé M. Guèye. 

C’est lorsque justement leurs membres ont commencé à construire leurs terrains, que des «prédateurs» sont venus dilapider leurs biens. «Sous la protection d’on ne sait qui, des gens ont vendu nos parcelles pendant que nous, on travaillait. Nous déplorons cette situation et nous de­mandons à ce que l’Etat du Sé­né­gal fasse tout, pour que cette si­tuation puisse être réglée», a indiqué M. Guèye, très courroucé. Avant d’interpeller l’actuel président de la République, alors Pre­mier ministre, au moment de signer l’acte de propriété, leur autorisant d’occuper ces terrains. «Aujourd’hui, qu’il est président de la République, nous lui avons adressé une lettre et il a répondu à cette lettre favorablement en nous mettant en rapport avec le minis­tre de la Justice. Mais, les dossiers tardent toujours à se régler. Le ministre de l’Economie et des Finances a une seule fois demandé au Receveur des impôts et domaine de la ville de Rufisque, de nous saisir pour régler ce litige. Et nous lui avions remis toutes les lettres et documents, prouvant que ces terrains nous ont été affectés légalement. Mais jusqu’a présent, le problème reste sans être réglé», a soutenu M. Guèye. 
De toute façon, ils sont déjà sur le pied de guerre, avec la constitution d’un pool d’avocats. Lesquels avocats ont déjà déposé des plaintes même si pour le moment, elles sont restées sans suite. Aussi, les protestataires sont-ils allés rencontrer le procureur de la Répu­bli­que, pour lui soumettre la situation, mais jusqu’a présent, rien de concret, regrettent-ils.

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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/28294-leurs-terrains-de-keur-massar-vendus-%C3%A0-des-priv%C3%A9s--les-travailleurs-de-l%E2%80%99ucad-interpellent-macky-sall