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Ven, Nov
mardi, 04 mars 2014 00:00

Un an après l’incendie de la Médina : L’Etat invité à maudire la mendicité

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Les journalistes et animateurs réunis autour d’un réseau pour la protection de l’enfant était hier dans la rue pour commémorer le premier triste anniversaire de l’incendie de la Médina, qui a fait 9 victimes, tous des enfants talibé. Le but de cette manifestation était de rappeler à l’Etat, son engagement de prendre des mesures pour interdire la mendicité comme moyen d’exploitation des enfants, mais aussi pour marquer les esprits, afin que cette tragédie soit un déclic pour la réussite de cette lutte pour la protection des enfants.

Pour commémorer le premier anniversaire de l’incendie de la Médina qui a coûté la vie à 9 enfants, le Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rejape) s’est mobilisé hier, pour rappeler aux autorités leur engagement. Celui de prendre des mesures pour interdire la mendicité par l’exploitation des enfants. De la mairie de la commune d’arrondissement jusqu’à la rue 6 angle 19, lieu où le drame s’est produit, dans la nuit du 3 mars 2013, les journalistes membres du réseau ainsi que différentes personnalités animées par cette cause ont arpenté les rues pour dire «plus jamais ça».  

Selon le coordonnateur du Rejape, Doudou Coulibaly, le but de cette marche est de sensibiliser les autorités sur la question de la protection de cette couche de la société, mais également pour dénoncer le recul de l’Etat dans la prise de décision pour interdire ce genre de pratiques. Selon lui, «l’Etat a reculé de manière honteuse». «C’est une loi qui a été instituée, il ne suffisait que de la mettre en pratique. Au moment où je vous parle, le plan d’actions pour l’éradication de la mendicité dort dans les tiroirs du ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfance. On nous dit que c’est une loi qui sera votée à l’Assemblée nationale, nous n’y croyons pas, parce que nous savons que quand il s’agit de la question de l’enfance, les choses vont à pas de caméléon, mais dès qu’il s’agit de questions politiques, on prend le Tgv (Train à grande vitesse)», a-t-il fustigé.  
Pour lui, cet événement tragique doit être célébré chaque 3 mars, afin qu’il serve de déclic dans la lutte contre l’exploitation des enfants et également contre toutes les formes de maltraitance qu’ils subissent. «Nous ne sommes pas contre la mendicité, nous ne sommes pas contre les daara (écoles coraniques traditionnelles), mais il faut organiser tout cela et l’Etat est le premier protecteur de l’enfant, s’il se dérobe, tout le monde va faire la même chose. Nous leur demandons de prendre leurs responsabilités, car au moment où nous parlons, dans des quartiers de la banlieue, il y a des lieux où des enfants sont dans la promiscuité totale. Ils sont dans les mêmes conditions que celles dans lesquelles ces 9 enfants ont péri il y a un an. Il faut que les collectivités locales et les autorités de l’Etat prennent des mesures pour des daara hors norme», a-t-il déclaré. 
Tout comme les membres du Rejape, les autorités politiques et les défenseurs des Droits humains, qui ont participé à la manifestation, ont aussi fustigé le manque de volonté dans la démarche des autorités pour lutter contre ce fléau. Selon l’adjoint au maire de la commune de la Médina, Bamba Fall, le constat est qu’à cause d’une forte pression, l’Etat n’est pas allé jusqu’au bout des mesures qu’il avait prises au lendemain de cette tragédie.  «La question de la protection des enfants n’est pas une compétence transférée certes, mais la mairie fait de son mieux pour que les enfants qui étudient le Coran le fassent dans les meilleures conditions et gratuitement. C’est une manière pour nous habitants de la Médina, de lutter contre l’exploitation des enfants», a-t-il informé. 
Lors de cette marche, des prières ont été formulées à l’endroit de ces enfants, qui ont perdu la vie dans des conditions difficiles. Ce fut aussi l’occasion pour certains participants à cette marche, de faire des propositions pour que le slogan  «Plus jamais ça» ne soit pas que de vains mots, mais qu’il se ressente dans les actes qui vont être posés à l’avenir. 

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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/28917-un-an-apr%C3%A8s-l%E2%80%99incendie-de-la-m%C3%A9dina--l%E2%80%99etat-invit%C3%A9-%C3%A0-maudire-la-mendicit%C3%A9

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