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lundi, 10 mars 2014 00:00

NDEYE SOKHNA MBOUP, MAMAN DU ROI DU «MBALAX» - «Le jour où Youssou s’est mis à pleurer au téléphone…»

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NDEYE SOKHNA MBOUP, MAMAN DU ROI DU «MBALAX» - «Le jour où Youssou s’est mis à pleurer au téléphone…»

L'OBS - Lorsqu’on franchi le parvis de sa demeure nichée dans le quartier résidentiel de Sacré-Cœur 3 (Dakar), on est happé par des effluves enivrants d’encens. Une fois à l’intérieur, c’est la chaleur humaine qui vous transcende. Maman Ndèye Sokhna Mboup est assise en compagnie d’une de ses filles, de son gendre et de deux de ses amies. Un petit garçon, haut comme trois pommes, son petit-fils, tout sourire, gambade dans la cour. La maîtresse des lieux accueille chaleureusement, avant d’introduire dans l’intimité de sa salle de séjour, où luxe et sobriété se mêlent. C’est parti pour une séance de confidences. Sa condition d’épouse, de mère, ses enfants, son époux et ses coépouses, la maman de la star internationale aborde tout, en bonne Gawlo. Mais, sans tambours ni trompettes…

Ndèye Sokhna Mboup, on vous connaît comme la maman de Youssou Ndour. Dites-nous en un peu plus sur vous ? 

Effectivement, je suis la mère de Youssou Ndour, qui est un bosseur hors-pair. C’est un fils exemplaire. Je suis très fière de mon fils aîné. Je ne vous dirai pas mon âge. Retenez juste que j’ai un âge assez avancé. J’ai de grands enfants, de nombreux petits-fils et des arrières petits-fils. Je rends grâce à Dieu. Je suis très fière de ma progéniture et ce sont mes grands amis. Je n’ai pas l’habitude de faire des interviews, mais je suis très disponible pour parler de mes enfants et de mon aîné, en particulier.

Peut-on connaître vos origines ?

Je suis une Gawlo pur jus. Ma mère se nommait Marie Sène Gawlo et mon père Boubacar Mboup. Mon père était l’oncle de ma mère. Je me suis mariée très tôt.

Quel âge aviez-vous alors?

J’avais 16 ans quand je me suis mariée avec le père de Youssou Ndour.

Comment s’est déroulée la rencontre avec votre mari ?

C’est exagéré ce que vous me demandez là (rire général). J’habitais à la rue 22X31 et Gorgui Elimane habitait à la Gueule-Tapée. Un jour, je me rendais à une cérémonie religieuse avec deux amies et il nous a dépassées dans sa voiture. Il nous a proposé de nous accompagner. C’est à cette occasion qu’on s’est connu(s) et nous avons décidé, quelques temps après, d’unir nos vies. De cette union est née Youssou, ses frères et sœurs. Je suis très reconnaissante à Gorgui Elimane Ndour. Il m’a toujours guidée et a donné une bonne éducation à nos enfants.

Avez-vous été à l’école ?

Non ! Je n’ai jamais été à l’école. Je passais mon temps à fredonner des chansons en compagnie de mes amies. Mais ma mère et un de mes grands-parents, Samba Ndar Seck, s’y sont toujours opposés. Quand j’ai vu qu’ils désapprouvaient mon choix, j’ai laissé tomber la chanson pour me marier et me consacrer à mon ménage.

«La chanson «Sagar galalé» est dédiée aux femmes endurantes qui ont vécu le pire comme le meilleur dans leur ménage, mais qui s’en sont sorties avec panache»

Vous vous êtes mariée très jeune. N’aviez-vous pas des appréhensions sur le mariage ?

Au tout début de mon mariage, je faisais la navette entre mon domicile conjugal et la maison de mes parents. J’ai longtemps observé le couple que formaient mon père et ma mère et je n’ai fait que suivre leurs pas. Ma belle-famille m’adorait, mais je n’ai pas connu ma belle-mère. Elle est morte avant mon mariage avec son fils. J’étais leur chouchou. En ce temps-là, Elimane exerçait le métier de mécanicien. C’était le plus grand mécanicien du pays et on le surnommait «Mercedali».

Vous étiez sa première épouse ?

Non. J’étais sa deuxième femme. Ma coépouse se nommait Amy Der. Je l’ai rejointe au domicile conjugal et d’autres épouses m’y ont suivie. Malgré cela, je n’ai jamais quitté le domicile conjugal.

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui vivent dans un ménage polygame ?

Dans tout ménage, il faut savoir faire des concessions et être une montagne de patience. Si une femme est vraiment amoureuse de son homme, elle doit savoir partager avec lui le meilleur comme le pire. Le mariage est comme un arbre qu’on plante. On l’arrose, on l’entretient et quand les fruits commencent à pousser, on récolte sa part. J’ai toujours prié pour que Dieu me gratifie de bons enfants qui pourront un jour me combler. Aujourd’hui, je suis la reine-mère dans mon foyer et cela, Gorgui Elimane l’a confirmé.

Quelles étaient vos relations avec vos coépouses ?

Nous étions unies comme les doigts de la main. Celles qui sont venues après moi étaient comme mes sœurs. Elles me respectaient beaucoup et il n’y a jamais eu de disputes entre nous. D’ailleurs, nous n’habitions pas ensemble. Je n’ai cohabité qu’avec l’une d’elles, Mame Mbengue. Leurs enfants étaient comme les miens. Aujourd’hui, ils ont tous grandi et ils ne manquent jamais de passer me voir.

Qu’évoque le terme «Sagar galalé», chanté par Youssou Ndour en hommage à vous ?

Youssou connait l’origine de cette chanson. Lui et moi connaissons le sens de cette chanson. A quoi bon revenir là-dessus ? Cette chanson est dédiée aux femmes endurantes, qui ont vécu le pire comme le meilleur dans leur ménage, mais qui s’en sont sorties avec panache.

«J’ai arrêté de lui interdire de chanter le jour où Youssou m’a rétorqué : "Je ne prends pas d’alcool, je ne me drogue pas et je ne vole pas. Je chante pour pouvoir venir en aide à ma famille»

Youssou Ndour est votre fils aîné. Comment avez-vous accueilli sa naissance ?

J’ai donné naissance à Youssou alors que j’avais 18 ans. J’étais toute menue et lui était un bébé potelé. J’arrivais à peine à le soulever et c’est une de mes sœurs qui m’aidait le plus souvent à m’occuper de lui. Un jour, j’étais à une cérémonie religieuse et je l’avais emmené avec moi. Alors que je l’allaitais, un vieil homme s’est approché de moi et m’a demandé de cesser d’allaiter l’enfant d’autrui. J’ai rétorqué que cet enfant était le mien. Il ne m’a pas cru. J’ai fait jaillir le lait de mon sein et, interloqué, il s’est agenouillé devant moi.

Quel genre d’enfant était Youssou Ndour ?

Il adorait jouer au football. Quand je l’ai sevré, je l’ai confié à ma mère, Mame Marie. C’est elle qui l’a inscrit à l’école. Ensuite, il a passé son entrée en sixième à Joal auprès d’Aly Sow Mboup. Il est revenu par la suite chez son père. J’ai toujours su qu’il deviendrait un chanteur. Il adorait chanter lors des «kassacks» (chansons dédiées aux circoncis) et c’est là qu’il a fait ses débuts.

Racontez-nous les premiers pas de Youssou Ndour dans le « mbalakh » ?

La première fois que Youssou a chanté, c’était au Miami (boîte de nuit dakaroise). Il avait alors 13 ans et je lui ai tout de suite conseillé d’arrêter, parce qu’il était encore un enfant. Il était avec Mbaye Dièye Faye et Abdoulaye Sylla. Ils ont quitté la capitale dakaroise pour se réfugier en Gambie. J’étais désemparée lorsque je l’ai su, je suis partie voir une de mes amies qui travaillait au ministère de l’Intérieur pour qu’elle m’aide à le rapatrier. Elle m’a mise en rapport avec un commissaire de police à Kaolack, qui est parti le chercher à Banjul pour me le ramener. Mais un parent m’a convaincue de le laisser se produire à Kaolack où il avait déjà signé un contrat. Il est parti le matin pour rentrer le soir même, c’est là que son père l’a chargé de lui ramener de l’herbe pour le bétail. Sur le chemin, il s’est rendu auprès d’Ibra Kassé pour le convaincre de le laisser chanter. Dès qu’il a su qui il était, le père d’Alioune Kassé l’a tout de suite fait monter sur scène. L’audition a été convaincante et c’est comme cela que Youssou Ndour s’est mis à chanter.

On sait que son père n’était pas d’accord pour qu’il chante. L’avez-vous été ?

Je ne pouvais pas l’empêcher de chanter alors qu’on ne cessait de lui répéter l’interdiction. J’ai arrêté de lui prendre la tête avec ça le jour où il m’a rétorqué : «Je ne bois pas d’alcool, je ne me drogue pas et je ne vole pas. Je chante pour pouvoir venir en aide à ma famille.» Depuis lors, il ne cesse de tenir sa promesse.

Quand est-ce que vous avez eu l’intuition que cela pouvait marcher avec  la chanson ?

Lors de sa première paie ! Son père était étonné lorsqu’Ibra Kassé lui a remis 35 000 FCFA. Il a continué avec Laye Barry et le père d’Oumou Sow dans l’orchestre Etoile de Dakar. Puis un beau jour, il est venu me dire qu’il voulait son propre orchestre. J’étais dubitative, mais il m’a convaincue de le laisser partir, avec  la promesse de ne dire à personne où il se rendait. Au petit matin, il n’était toujours pas rentré lorsque ses amis sont venus le chercher. Il était parti chez Mass Diokhané pour lui faire une commande d’instruments, son père lui a dit de prendre une voiture. Au bout de 6 mois, il avait fini de tout payer. Je fus la première à qui il a acheté une maison, alors qu’il n’en avait pas lui-même. Il m’a payé, à plusieurs reprises, le billet pour La Mecque, m’a offert une voiture, a subvenu à tous mes besoins.

«Elimane m’a toujours témoigné tout le respect nécessaire pour qu’aucune coépouse ne veuille me chercher des poux»

Quel est le plus gros cadeau qu’il vous a offert ?

Il est parti en France voir Marie, sa sœur, pour lui dire de chercher un médecin pour moi. Je boitais alors à cause d’une douleur au pied. Ma fille m’a alors accompagnée chez un docteur qui m’a promis de me soigner, mais il devait prendre des vacances et ne pouvait programmer l’opération qu’à son retour. Je suis revenue attendre à Dakar pour repartir à Lorient au bout d’un mois. Youssou était à Londres et ne voulait rien comprendre tant que je n’étais pas opérée. Je suis entrée à l’hôpital un dimanche pour me réveiller un mardi. J’ai tout de suite demandé après Youssou. Ma fille, Fatou Kiné, qui était à mon chevet, l’a appelé au téléphone. Il s’est mis à pleurer dès qu’il a entendu ma voix et su que j’avais été opérée. Il a rappelé Marie pour qu’on me transfère dans une chambre individuelle. Je le jure devant Dieu, arrivée au seuil de la porte, un oiseau est venu se poser sur la fenêtre. Il est resté là toute la journée, toute la nuit, jusqu’au lendemain matin. Et là, il a été obligé de s’envoler, parce que les infirmières ouvraient la fenêtre. Rien que pour ce geste, il sera béni toute sa vie, parce que ma jambe me faisait trop souffrir.

Qu’aviez-vous à la jambe ?

Enfant, j’étais malade, j’ai reçu une piqûre qui, au lieu de me soigner, m’a fait souffrir et m’a laissée boitillant.

On dit souvent que Youssou Ndour tient cette rage de vous combler, du fait des brimades de vos coépouses ?

Jamais ! Je n’étais pas ce genre de femme et Elimane m’a toujours témoigné tout le respect nécessaire pour qu’aucune coépouse ne veuille me chercher des poux. Mon mari, qui m’a mise sur un piédestal, n’a jamais voulu que je sois peinée. Je suis devenue sa «aawo» et la mère de son aîné. Toutes mes coépouses me vouent un respect infini. Toutes sans exception.

Vos enfants sont, pour la plupart, connus et sont toujours sujets à des rumeurs malveillantes. Comment gérez-vous cela en tant que mère ?

Je n’y peux rien, je laisse faire, tout en priant Dieu de les protéger. Une de mes amies m’a un jour interpellée en ces termes: «Comment arrives-tu à dormir en sachant Youssou est hors du pays ?» J’ai ri parce qu’elle m’a dit que si elle était sa mère, elle ne fermerait pas l’œil. Youssou est un être humain tout comme moi-même, on ne doit notre protection qu’à Dieu. Donc, je dors et je laisse faire. Dieu est au début et à la fin de tout, Youssou ne porte aucun talisman, son seul talisman est qu’il fait tout ce qu’il a à faire pour ses parents.

Avec lequel de vos enfants êtes-vous le plus complice ?

Je m’entends à merveille avec chacun de mes enfants. Ils sont tous, sans exception, garçons comme filles, mes amis et mes confidents. D’ailleurs, je sors très rarement pour participer à des cérémonies religieuses, pour vous dire que je n’ai pas d’amis à part les enfants que le Bon Dieu m’a confiés.

Les rumeurs qui disent que Youssou et Aby Ndour sont comme chien et chat sont-elles fondées ?

Vous savez, c’est comme dans toutes les familles, il y a toujours certains membres qui ne s’entendent pas toujours. Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils se regardent en chiens de faïence ou qu’ils sont les pires ennemis du monde. Une chose est également certaine, tout ce qui se dit à travers la presse ne doit pas être pris pour argent comptant. Jamais vous ne verrez Youssou Ndour insulter Aby ou se battre avec elle et vice versa. Vous les journalistes (elle pointe un doigt dans notre direction), personne ne peut vous empêcher de parler.

Cautionnez-vous le fait qu’Aby Ndour soit la plupart du temps sur certaines questions diverses, opposée à ses frères, en particulier à Youssou Ndour ?

(Sa voix gagne en intensité). Mais c’est normal, que voulez-vous ? Même avec ses propres enfants, Aby peut avoir des divergences d’opinions. C’est la vie qui est ainsi faite. Aby Ndour est assez responsable et mature pour assumer ses choix et ses positions. C’est une grande fille et est son propre chef. Le plus important c’est qu’elle ne prenne pas partie pour des choses sans tête ni queue. Il peut y avoir divergences d’opinions, surtout d’opinions politiques, au sein d’une même famille. (Elle sourit).

«La politique reste quelque chose d’assez trivial. Les gens sont prêts à tout pour vous atteindre»

Etiez-vous pour ou contre l’entrée en politique de Youssou Ndour ?

(Elle fronce les sourcils). Ah, laissez tomber cette question…

On dirait que vous êtes plutôt contre ?

Oh, pitié. Epargnez-moi !

Vous a-t-il fait part de sa décision de se lancer en politique ?

Bien entendu, il m’en a parlé.

Que lui avez-vous répondu sur le coup ?

Que c’était le chemin que le Bon Dieu avait tracé pour lui. Toutefois, c’est quelqu’un qui n’a jamais aimé la politique. Je parle en connaissance de cause. Nul ne peut échapper à son destin. Il était écrit qu’il allait faire de la politique, même moi sa maman, je n’y peux absolument rien.

Mais votre souhait aurait été qu’il n’en fasse jamais ?

Je n’en sais rien ! La politique reste quelque chose d’assez trivial. Les gens sont prêts à tout pour vous atteindre.

Comment avez-vous accueilli la vague de polémiques qui a entouré sa nomination au poste de ministre. D’aucuns disaient qu’un illettré comme lui ne pouvait faire partie de l’attelage gouvernemental ?

Ceux qui disent cela ne sont pas de bons croyants. C’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Personne ne mérite mieux que lui de siéger dans les plus hautes sphères de ce pays. Youssou est un grand homme, un homme reconnu de tous.

Lors de sa première visite sur le sol sénégalais, le Président américain, Barack Obama, lui a accordé une cordiale poignée de mains. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là?

J’ai ressenti de la fierté et j’étais aux anges. Je savais qu’Obama allait reconnaître Youssou Ndour. J’en étais persuadée. Je connais la valeur de mon fils. Je savais pertinemment que le Président américain, même en présence de Macky Sall ou d’une autre autorité, allait s’attarder sur lui.

«Dans la société sénégalaise, la condition des femmes n’est pas toute blanche, toute rose. Certains hommes continuent toujours à violenter leurs épouses, parfois jusqu’à la mort»

 

Avez-vous des revenus personnels ou dépendez-vous uniquement de vos enfants ?

Je suis là, dans le confort de ma maison, je ne vais nulle part. Pourtant, à la fin du mois, je perçois mon salaire de Youssou et de ses frères. Mes enfants s’occupent tous convenablement de moi, je n’ai rien à dire. Je suis une maman comblée. Pourquoi aurais-je besoin de travailler ?

Vous voyagez souvent, est-ce pour faire du commerce ?

Non, je ne fais pas de commerce. Mes voyages c’est tout juste pour me reposer lorsque je suis fatiguée. Récemment, j’ai passé trois jours à Dubaï. Je profite aussi de mes déplacements pour voir des médecins.

Comment se passe votre cohabitation avec vos voisins ?

Plutôt pas mal. Je suis bien avec tout le monde. Sidy Lamine Niass (patron de presse) est mon voisin immédiat. J’ai été la première dans le quartier à demander qu’on signe une pétition pour qu’on lui accorde le signal de sa télé. A ce moment-là, le Groupe Futurs Médias n’existait pas encore. Ses épouses et moi avons de bons rapports de voisinage, elles me vouent un grand respect. Parfois, elles m’amènent des plats. Quant à ses enfants, ils ne me dépassent jamais sans me saluer. C’est valable pour tous les autres membres du quartier. D’ailleurs, mon fils cadet, Ibrahima Ndour, a épousé la nièce d’un de mes voisins. Je n’ai de problème avec personne.

Aujourd’hui, 8 mars, c’est la journée de la Femme. Quel regard portez-vous sur la condition de la femme sénégalaise ?

Les Sénégalaises sont de braves femmes. De plus en plus au Sénégal, elles occupent de hautes fonctions dans la société. Mais c’est clair que dans la société sénégalaise, la condition des femmes n’est pas toute blanche, toute rose. Certains hommes continuent toujours à violenter leurs épouses, parfois jusqu’à la mort. Or, la femme est précieuse, elle doit être aimée et chérie, elle ne mérite pas d’être brutalisée. Ce sont des mères qui enfantent dans la douleur et donnent la vie. Même si je ne suis pas tout à fait d’accord avec celles qui veulent s’imposer comme chef de famille. J’estime que cela est une prérogative de l’homme.

Qu’est-ce qui différencie les femmes de votre époque de celles d’aujourd’hui ?

Les femmes de ma génération étaient beaucoup plus persévérantes dans leurs foyers. De nos jours, ce n’est pas le cas, les divorces sont assez récurrents. Il faudrait que les femmes sachent qu’on n’entre pas dans un ménage pour claquer la porte quand ça va mal. Elles doivent prendre leur mal en patience, c’est cela qui fait la valeur d’une femme. Les hommes aussi doivent faire un effort de leur côté, considérer qu’ils ont été enfantés par des femmes…

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU, NDEYE FATOU SECK ET AÏCHA FALL THIAM

SOURCE:http://www.gfm.sn/actualites/item/12036-ndeye-sokhna-mboup-maman-du-roi-du-mbalax-le-jour-o%C3%B9-youssou-sest-mis-a-pleurer-au-telephone%E2%80%A6.html

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