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Les gouvernements demandent à Google de supprimer toujours plus de contenu
Selon Google, le nombre de demandes émanant des gouvernements concernant des contenus à supprimer atteint de nouveaux sommets.
Google a publié son "Rapport de transparence sur la suppression de contenu" pour le premier semestre 2021.
Ce dernier révèle une tendance à la hausse des demandes de suppression de contenus émanant des gouvernements, qui adoptent de nouvelles lois en ce sens.
Les demandes de suppression de contenus ne concernent pas que les dictatures
« Ces lois varient selon les pays et les régions, et exigent le retrait de contenus sur un très large éventail de sujets, allant des discours de haine aux contenus pour adultes, en passant par la désinformation médicale et les violations de la vie privée et de la propriété intellectuelle », détaille David Graff, vice-président de Google chargé de la confiance et de la sécurité. « Alors que le retrait de contenus et les lois représentatives locales sont souvent associés à des régimes répressifs, ils sont de plus en plus loin de se limiter à ces nations. »
En tête du nombre de demandes, on trouve la Russie, l'Inde, la Corée du Sud et la Turquie, tandis que le Pakistan, le Brésil, les Etats-Unis, l'Australie, le Vietnam et l'Indonésie ferment la marche du top 10.
En termes de volume d'éléments dont la suppression a été demandée, l'Indonésie arrive en tête, grâce à une seule demande de suppression de plus de 500 000 URL dans l'archipel, pour violation de la législation sur les jeux d'argent. Google indique avoir supprimé plus de 20 000 URL, et être en train d'examiner les autres. La Russie arrive en deuxième position, suivie du Kazakhstan, du Pakistan, de la Corée du Sud, de l'Inde, du Vietnam, des Etats-Unis, de la Turquie et du Brésil.
Diffamation, confidentialité, harcèlement... les motifs varient selon les pays
Aux Etats-Unis, 45 % des 404 demandes étaient liées à de la diffamation, principalement dans les résultats de recherche. Les demandes suivantes étaient liées à des marques commerciales, le plus souvent sur YouTube, et des raisons de confidentialité et de sécurité.
En Australie, où le nombre de demandes a atteint un nouveau record de 392, le motif le plus courant est l'intimidation et le harcèlement, qui représentent 80 % des demandes. Sur ces 315 demandes, 261 étaient liées à Gmail.
En Inde, la diffamation a pris la tête du peloton, avec 1 332 demandes, soit 28 % des demandes gouvernementales, suivie de l'usurpation d'identité (26 %), qui concernait principalement les pages d'applications de Google Play. « Nous avons reçu une demande du ministère indien de l'électronique et des technologies de l'information, l'autorité désignée en vertu de l'article 69A de la loi sur les technologies de l'information de 2000, concernant le contenu de Google Play », indique le géant de la recherche. « En raison des restrictions de confidentialité imposées par la section 69A, nous ne sommes pas en mesure de fournir des détails sur le contenu en question ou sur la ou les mesures prises par Google. »
Au cours de l'année écoulée jusqu'à la fin du mois de juin, Google affirme avoir reçu une demande en Corée du Sud pour retirer de ses résultats de recherche environ 5 000 URL relatives à des « images explicites non consensuelles de victimes de crimes sexuels numériques », et avoir supprimé plus de 3 000 URL. Les 991 demandes de la Corée du Sud portaient sur la confidentialité ou la sécurité dans 80 % des cas.
Source : ZDNet.com