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Quelques semaines après le lancement historique de son Falcon Heavy, SpaceX continue d’avancer dans ses projets fous. On avait déjà entendu parler du projet d’Elon Musk d’offrir une « connexion haut débit semblable à la Fibre » grâce à des satellites dans l’espace, le voilà démarré ! A l’intérieur du conteneur du Falcon 9 envoyé ce 22 février se trouvaient les deux premiers satellites d’une future constellation de 11 943 appareils. Selon l’entreprise, tout s'est déroulé comme prévu.
Starlink, l’Internet des étoiles
Jusqu’à présent sans nom, le projet d’Internet de l’espace a trouvé une appellation la veille sur Twitter. Elon Musk a choisi Starlink, en hommage au livre Nos étoiles contraires de John Green. Après avoir mis en orbite le satellite espagnol PAZ, le Falcon 9 a continué sa mission pour lancer les deux premiers satellites de test, surnommés Tintin A et Tintin B (mais officiellement appelés Microsat-2a et Microsat-2b), du grand Elon Musk !
Grâce à ces deux satellites, SpaceX espère pouvoir réaliser les premiers tests nécessaires à la certification du service par les autorités. La vice-présidente de l’entreprise avait déjà présenté un dossier de 68 pages au Sénat américain dans lequel était détaillé un projet qui devrait être mis en place d’ici 2024. Il y a quelques jours, le patron de la FCC approuvait à son tour l'idée d'Elon Musk.
Si tout se passe comme prévu, presque 12.000 satellites signés SpaceX devraient orbiter autour de la planète. Plus intéressant : l'entreprise compte créer deux différentes constellations. Une première de 4.425 satellites en basse orbite à environ 1150 km d'altitude, puis une seconde de 7.518 encore plus basse qui viendrait s'ajouter ultérieurement. Grâce à des satellites proches de la Terre, SpaceX devrait réduire la latence à approximativement 35 ms, contre 500 avec un satellite géostationnaire, et permettre la téléphonie sur IP ou le jeu en réseau. Selon le Wall Street Journal, SpaceX espère réunir 40 millions d'abonnés d'ici 2025 et en tirer 30 milliards de dollars de revenus.
Si la faisabilité d’un Internet satellitaire n’est plus à prouver, la mise en orbite de 11.943 satellites interroge encore sur sa faisabilité. Fin 2017, on estimait à seulement 1.459 le nombre de satellites gravitant autour de l'orbite terrestre. En en ajoutant 11.943 supplémentaires, SpaceX risque de multiplier ce nombre par 10, alors que d'autres entreprises comme OneWeb comptent elles aussi envoyer des centaines de satellites. De quoi inquiéter autorités et chercheurs sur la pollution de l'espace.
A noter que SpaceX profitait de cette mission pour tenter de récupérer la coiffe d'une fusée pour la première fois de son histoire. L’entreprise avait mis au point un drone maritime baptisé « Mr. Steven » chargé de récupérer ce composant estimé à 6 millions de dollars à chaque lancement. Faute de chance, la coiffe a raté sa cible de quelques centaines de mètres et s’est échouée en mer. Elon Musk affirme cependant qu’elle n’a pas été endommagée.
En ce qui concerne le lanceur du Falcon 9, SpaceX n’a tout simplement pas tenté de le récupérer, préférant se focaliser sur le lancement et la coiffe. Il avait déjà été utilisé lors d’une mission en août 2017.
AUTEUR: Nicolas Lellouche