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Conférence Transnet-Banque africaine de développement : faire progresser dès maintenant les objectifs d’industrialisation et de compétitivité commerciale de l’Afrique

Conférence Transnet-Banque africaine de développement : faire progresser dès maintenant les objectifs d’industrialisation et de compétitivité commerciale de l’Afrique

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Des représentants des services publics, des agences gouvernementales, des acteurs de l’industrie et des partenaires au développement ont assisté à la conférence

JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 29 septembre 2022/APO Group/ -- 

La planification conjointe de la durée de vie des réseaux et l’implémentation de traversées régionales sans frontières sont des outils essentiels pour la mise à l’échelle des systèmes régionaux intégrés de transport de marchandises et de logistique en Afrique, ont appris les participants à une conférence consacrée au déficit de financement des infrastructures africaines.

 

Cette conférence d’une journée, organisée par la Banque africaine de développement et Transnet (https://www.Transnet.net) le 23 septembre 2022, portait sur la mise en place de systèmes régionaux intégrés de fret pour stimuler le commerce intra-africain et améliorer le positionnement de l’Afrique dans le commerce mondial. La conférence a également souligné les avantages de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) (https://AU-AFCFTA.org) à cette fin.

Des représentants des services publics, des agences gouvernementales, des acteurs de l’industrie et des partenaires au développement ont assisté à la conférence.

Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, des Infrastructures et de l’Industrialisation de la Banque africaine de développement, a défini le cadre des discussions et souligné l’importance des infrastructures ferroviaires pour la croissance de la région.

Il a décrit la ZLECAf, qui a créé un marché unique de plus d’un milliard de personnes avec un PIB combiné de plus de 3400 milliards de dollars, comme ayant changé la donne pour le continent.

« Il est absolument essentiel que nous ne créions pas la plus grande zone de libre-échange de consommation, mais plutôt une zone d’industrialisation qui apporte une valeur ajoutée à nos ressources naturelles », a-t-il déclaré.

La liste des points essentiels pour assurer la croissance comprend des corridors économiques, des chemins de fer et des ports transfrontaliers pleinement opérationnels, intégrés aux espaces d’industrialisation, « plus de valeur ajoutée, et pas uniquement des matières premières », a déclaré M. Quaynor.

M. Quaynor a exhorté les participants à explorer des modèles de financement pour les corridors qui incluent des partenariats public-privé ou PPP et des financements mixtes.

« Nous devons explorer divers modèles de financement, et nous devons penser cela différemment. Par exemple, nous devons financer les corridors et pas seulement les réseaux ferroviaires nationaux. Nous devons concevoir des PPP pour optimiser des capitaux publics limités, mais nous devons être conscients des risques que le secteur privé ne supportera pas », a-t-il déclaré.

Le vice-président a également évoqué la nécessité et la demande de solutions numériques dans les corridors régionaux de transport de marchandises et l’importance d’améliorer l’efficacité opérationnelle. Il a déclaré que des questions telles que les lois sur les douanes et le travail applicables aux opérations de fret ferroviaire devraient être résolues pour réaliser des opérations de fret efficaces, transparentes et intégrées le long de l’ensemble des corridors économiques transfrontaliers.

« Il est urgent de planifier conjointement la durée de vie des réseaux sur une base régionale transfrontalière. Par exemple, la SADC collabore avec l’Association des chemins de fer d’Afrique australe (SARA) pour élaborer un plan directeur ferroviaire régional », a-t-il déclaré.

Nous comptons sur des conférences comme celles-ci pour accroître les opportunités de nouveaux projets et partenariats ainsi que pour stimuler l’intérêt pour nos services

Transnet (https://www.Transnet.net), un important fournisseur sud-africain de services ferroviaires, portuaires, de pipelines et de logistique du fret — le fret ferroviaire étant la plus importante de ses cinq divisions opérationnelles — entend développer des infrastructures économiques, créer des emplois et constituer une main-d’œuvre qualifiée et compétente.

Depuis 2010, la Banque africaine de développement a investi 500 millions de dollars au total dans Transnet, pour financer une partie de son programme de dépenses en capital. Ce financement a été essentiel pour relever des défis opérationnels, notamment l’augmentation de la capacité de fret de 80 à 176 millions de tonnes, grâce à l’acquisition de matériel roulant moderne. Cela permettra d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de positionner la société comme un acteur régional stratégique.

Portia Derby, directrice générale du groupe Transnet, a déclaré que malgré les défis posés par l’inflation, les hausses de prix et les taux d’intérêt élevés, la région d’Afrique australe continue d’aller de l’avant. Partageant les expériences du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Mozambique, elle a déclaré que Transnet avait beaucoup appris sur les moyens stratégiques d’intégration d’infrastructures dans une plateforme de planification commune.

« Il est essentiel que les membres communiquent entre eux, car il est question de créer une plateforme permettant de mettre en œuvre des plans de développement à court et à long terme », a-t-elle déclaré.

Mme Derby a ajouté que le partenariat avec la Banque africaine de développement avait été crucial, tant pour le financement que pour le conseil.

« La Banque africaine de développement avait promis d’être à nos côtés et elle a tenu parole. Soyons irrémédiablement ambitieux », a-t-elle déclaré.

Les infrastructures : un investissement à long terme

L’infrastructure étant un investissement à long terme, Mike Salawou, directeur par intérim du département de l’infrastructure et du développement urbain de la Banque africaine de développement, a déclaré que l’historique de la Banque en matière de financement à long terme, de plateformes de préparation de projets et d’instruments de dé-risquage, en faisait le premier choix pour la recherche  des financements.

« Le rôle des banques multilatérales de développement est d’assumer prudemment le risque que les autres prêteurs ne sont généralement pas disposés à prendre », a déclaré M. Salawou.

Le directeur général adjoint pour la région Afrique australe de la Banque africaine de développement, M. Kennedy Mbekeani, et les chefs de bureau pays du Mozambique, du Malawi, du Zimbabwe et de la Zambie ont également participé à l’événement.

Plus tôt, lors d’une allocution vidéo, le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a déclaré que pour que le secteur change, le continent devait s’affirmer davantage et prêter attention aux choix politiques des acteurs politiques, qui « influencent considérablement le degré de croissance du développement du continent ». Il a appelé à « un nouveau niveau de coopération et d’affirmation de soi. »

« Le prochain défi consistera à trouver le moyen de rivaliser tout en coopérant les uns avec les autres », a déclaré M. Gordhan. Le ministre a également imploré les pays du continent « de faire preuve de  diligence les uns envers les autres pour que les choses avancent. »

Le directeur adjoint pour la région Afrique australe de la Banque africaine de développement, Kennedy Mbekeani, a également souligné le rôle du Groupe de la Banque africaine de développement dans le développement des ports, des routes et des chemins de fer sur le continent, dans le cadre de sa stratégie d’intégration régionale et d’initiatives transfrontalières.

« La Banque africaine de développement est le chef de file du financement des infrastructures sur le continent. Nous comptons sur des conférences comme celles-ci pour accroître les opportunités de nouveaux projets et partenariats ainsi que pour stimuler l’intérêt pour nos services », a déclaré M. Mbekeani.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).