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Périmètre pour périmètre, la Senelec vient de surclasser la Sonatel et devient ainsi le premier chiffre d'affaires du Sénégal avec 886 milliards postés en 2022. Un niveau d’activité exceptionnel et une profitabilité soutenue pour l’électricien public qui, il y'a seulement douze ans, était dans une situation de faillite technique, maintenue hors de l’eau grâce aux perfusions de liquidité de l'État.
C’est donc un nouveau champion du service public marchand en Afrique au Sud du Sahara qui dépasse le milliards d’euro sur son exercice fiscal 2021/2022 dans la facturation de ses services et se hisse ainsi au rang des premières entreprises du continent dans son métier de base : la production, le transport et la distribution d’électricité. Dorénavant Senelec et Sonatel seront nos porte-drapeaux à la conquête de nouveaux marchés et de nouveaux relais de croissance en Afrique.
Au cœur du succès spectaculaire de Senelec figure un trio managérial terriblement efficace et presque complémentaire qui en dix ans aura réussi à remodeler et refonder la vieille boîte pour en faire un groupe mieux articulé, bénéficiaire et excédentaire avec un résultat net de près de 40 milliards FCFA soit 2,73 % de plus comparer à une année plutôt. Bien sur la feuille de route du président et surtout l’énorme sacrifice consenti par le trésor public en termes de subventions ont été décisifs voir essentiels.
D’abord Pape Dieng, il fut l’artisan majeur du tour de vis qui aura remis Senelec sur les rails, ancien cadre- maison et entrepreneur, il entreprit l’œuvre de redressement en engageant souvent le bras de fer avec les syndicats, son autorité lui permit d’instiller la culture de l’objectif et surtout du résultat, il ira à l’assaut des mauvaises pratiques en interne capitalisant sur son expérience d’entrepreneur et de l'industrie. Il sema les graines du succès story d’aujourd’hui
Ensuite vint le grand commis de l’état, à contrario de son prédécesseur trop clivant, il réussit à faire avaler la pilule des réformes en interne grâce à son style soft et collégial, innovateur en tout il met en œuvre une mixité et une diversité dans le top management, du sang neuf et de nouvelles méthodes dont Senelec avait soif et entreprit le grand chantier de la conformité du groupe : technique, technologique, administrative, managériale etc.. Il a su préparer Senelec à son nouvel environnement marqué par l’irruption des IPP dans le segment production et rationaliser les coûts d’exploitation. Il n’hésita – fait majeur en sont temps – de publier les premiers bénéfices de l’entreprise.
Enfin vint l’actuel Directeur Général, cadre-maison comme Pape Dieng, parti fourbir ses armes dans les cabinets ministériels comme pour mieux appréhender la tutelle, il jouit d’une rare légitimité au sein de Senelec, surtout auprès des agents. Humble et souvent obtus, il est sans états d’âme dans la défense des intérêts de Senelec . Méthodique dans l’exécution et particulièrement discipliné dans son style de management directif il sait conduire à terme toute sorte de projet en interne ; et sait tirer le meilleur pour Senelec même dans les relations avec la tutelle et la redoutable Place Peytavin.
Pape Dieng, M.Makhtar Cisse et P. Mademba Biteye tous homegrown montrent à souhait que notre école publique et nos universités continuent à former de bons leaders contrairement à cette fatalité depuis Senghor qui voudrait nous faire croire que le sénégalais est mauvais gestionnaire par nature.
Dorenant première entreprise du Sénégal, l’avenir est radieux pour l’électricien public dans un Sénégal sur –urbanisé ou Senelec est appelée à fournir de l’électricité à 5 millions de foyers vers 2050 et à 2,5 milliards d’africains dont plus de la moitié sans accès électrique vers la même période.