Vous avez prouvé, par vos résultats, votre conduite dans vos établissements respectifs, que vous êtes dignes de nos espérances. J’ai pu m’en apercevoir en découvrant les excellentes notes que vous avez obtenues », a-t-il affirmé avec satisfaction.  Selon le président de la République, c’est à l’école, « creuset de la citoyenneté, antichambre de la République » que la socialisation prend forme et trouve son sens. Il n’a pas manqué de féliciter les parents et les enseignants. « Ils méritent nos éloges au même titre que les maîtres coraniques  qui assurent une mission d’encadrement et d’éducation dans des conditions parfois éprouvantes », a poursuivi Macky Sall.

« Sachez combien la Nation attend de vous »
Il a rappelé qu’il est lui-même, par ses origines modestes, la preuve que notre système éducatif, malgré ses imperfections, fonctionne bien. « Je suis la preuve vivante que, quelle que soit votre condition, aussi modeste soit-elle, vous pouvez, un jour, améliorer votre sort et celui de vos proches en persévérant dans l’effort », a-t-il encore déclaré.  A son avis, cette République qui garantit des chances égales de réussite à tous, et qui traite tous ses enfants de façon juste et équitable doit être protégée. Il a appelé les enfants à garder le cap, à obéir à leurs parents et respecter leurs éducateurs. « Sachez combien la nation attend de vous », leur a-t-il lancé. Sur l’accueil des enfants au Palais de la République, le chef de l’Etat a déclaré qu’il « a voulu célébrer et magnifier  l’enfant qui porte en lui le citoyen de demain : Un citoyen émérite, respectueux des lois de son pays, attaché  aux valeurs civiques et morales qui fondent les grandes nations, un citoyen déterminé à œuvrer inlassablement pour le développement de son pays pour le bien-être collectif, et cela, dans la paix et la stabilité ». Il a ajouté qu’il a voulu exalter, en ces enfants, les nobles valeurs civiques, morales et culturelles qui fondent « nos actions, cimentent et reflètent notre Nation ». Ces 120 enfants, a-t-il encore souligné, sont les représentants du Sénégal tout entier. « Vous êtes issus de toutes les catégories sociales, rassemblés en ce lieu sans distinction d’ethnie, de religion », a-t-il laissé entendre.

VISITE GUIDÉE: LE COURS MAGISTRAL DE L’ADJUDANT SEYDOU DEMBA
Quand les enfants franchissent le portail du Palais de la République, ce samedi après-midi, la solennité de l’évènement mais aussi la fierté de venir visiter ce lieu mythique étaient perceptibles sur leurs visages. Accompagnés de leurs encadreurs et bien habillés, ils sont guidés par l’adjudant Seydou Demba de la gendarmerie nationale qui les a conduits tour à tour au Salon, à la salle qui abrite les Conseils des ministres et à la salle des Banquets.L’adjudant Seydou Demba aurait, sans doute été un bon enseignant. Il a le verbe facile ; la pédagogie en plus. Devant la foule de potaches qui l’écoutaient religieusement, dans le Grand Salon du Palais, l’homme de tenue est revenu sur l’historique des coins et recoins qu’il fait visiter à ses hôtes. Le spectacle laisse d’ailleurs penser à un cours magistral et il s’est  prêté volontiers aux questions des enfants. « Nous sommes ici au Grand Salon. D’habitude, ceux qui viennent pour rencontrer, en audience, le président de la République, l’attendent ici. Elle sert de salle d’attente », explique-t-il en fin connaisseur des lieux. Après avoir briefé les enfants, il pose des questions pour s’assurer que ces derniers ont bien assimilé ses explications. Et cap ensuite dans un autre lieu mythique et plein de symboles. Comme au salon de musique qui est attenant au Grand Salon, où selon l’adjudant Demba, Philipe Maguilène Senghor (défunt fils de l’ancien président Senghor) a passé son enfance. « On l’appelle salon de musique parce que Philipe y jouait de la musique », soutient-il. Aujourd’hui, ajoute-t-il, en lieu et place de la musique, le chef de l’Etat y reçoit ses hôtes. « Les chefs d’Etat étrangers, les ambassadeurs qui présentent leurs lettres de créances sont reçus ici et le président s’assoit toujours à droite », insiste le gendarme. Même rituel au Salon Sénégambie, qui fait face au Grand Salon.

« Ce salon est appelé Salon Sénégambie parce qu’il a servi de cadre à la signature de la convention mettant sur pied la Confédération sénégambienne », révèle, l’adjudant. Selon lui, les protocoles d’accord avec les autres partenaires sont souvent signés dans cette salle ; de même, celle-ci abrite des manifestations à caractères politiques, etc. Autre lieu plein de symboles, la salle qui abrite le Conseil des ministres. « Chaque membre du gouvernement a son siège ici et même s’il est absent, personne ne s’assoit à sa place. Le Conseil des ministres se tient chaque jeudi à 10 heures », déclare l’adjudant.

Cette visite guidée a pris fin à la salle des Banquets. Ici, l’adjudant commence son cours magistral par une question. « Comment s’écrit banquet ? », interroge-t-il. Il affirme que cette salle, comme son nom l’indique, abrite les évènements festifs mais aussi souvent les conseils présidentiels.

ADOPTION PROCHAINE D’UN CODE DE L’ENFANT
Le chef de l’Etat a mis à profit cette rencontre pour réaffirmer son engagement à donner forme à la vision déclinée dans la Stratégie nationale de la protection de l’enfance.  Il a annoncé la mise en place, pour bientôt, de dispositifs institutionnels visant à assurer une meilleure protection des enfants avec notamment la désignation d’un défenseur des enfants et l’adoption d’un Code de l’enfant. Macky Sall a rappelé que des efforts considérables restent à faire pour l’épanouissement des enfants et l’amélioration de leur cadre de vie. Et c’est ce qui a motivé, d’après lui, l’adoption, l’année dernière, de la Stratégie nationale de la protection de l’enfance « qui vise à améliorer le sort des enfants et à instaurer un environnement propice à leur croissance ». L’Etat, a-t-il déclaré, continuera à veiller au quotidien sur la santé, l’éducation et la qualité de vie des enfants à travers notamment la poursuite  de l’offre éducative, la prise en charge médicale des enfants, la couverture maladie universelle, etc. Il a, dans le même registre, soutenu que lui et son régime continueront à prêter une attention toute particulière au sort des handicapés, des enfants de la rue, des enfants mendiants et des enfants en conflit avec la loi. Le président de la République n’a pas manqué de rendre un hommage mérité à ses illustres prédécesseurs estimant qu’ils ont été, pour lui et pour beaucoup d’autres, des exemples à suivre et des modèles à reproduire.

« La majesté des lieux et la solennité qui accompagne la symbolique républicaine ont été le moteur de nos ambitions et ont forgé, dans notre esprit, une envie inaltérable de servir le Sénégal pour prétendre devenir un jour à notre tour, des exemples à suivre », a-t-il souligné avec fierté. Avant de rencontrer le chef de l’Etat, les élèves ont réalisé une fresque avec le soutien de l’artiste-peintre Kalidou Kassé. Le président Macky Sall a donné le dernier coup de pinceau de ce tableau. La cérémonie a pris fin par une remise des diplômes et des médailles aux lauréats.

ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE: MACKY SALL VEUT DONNER PLUS DE CONTENUS ET DE POSSIBILITÉS
Des enfants représentant les 14 régions administratives du Sénégal ont échangé samedi avec le chef de l’Etat sur différents sujets touchant l’éducation, la mendicité, les problèmes spécifiques de certaines localités, les mariages précoces. C’était lors de la première édition de la fête des enfants au Palais de la République.

C’est d’abord l’élève Mariama Diallo, en classe de seconde de la région de Sédhiou qui a ouvert la séance des questions réponses entre les enfants et le chef de l’Etat. Prenant la parole, elle a interpellé Macky Sall sur le manque de matériels scientifiques dans les établissements scolaires. En réponse, le président de la République a indiqué que cela découle du fait qu’au début de l’indépendance, l’accent a été mis sur les matières littéraires non sans préciser que des efforts ont été entrepris avec la construction de blocs scientifiques et techniques dans certaines régions, des lycées d’enseignement technique. Il a ajouté que le gouvernement a entrepris de donner plus de contenus à l’enseignement scientifique et technique. «Nous avons décidé, depuis la dernière rencontre sur l’avenir de l’enseignement supérieur, de donner plus de contenu et de possibilité à l’enseignement scientifique et technique », a-t-il dit.

Ce qui va, à son avis, entraîner le développement des matériels didactiques dans ces deux domaines. Nous voulons, à partir du Cm2, dit-il, que les enfants aient une vocation plus scientifique pour devenir plus tard des médecins, des ingénieurs, des biologistes, des vétérinaires, des informaticiens et tout ce qui a trait à la science et à la technologie. Pour cela, soutient-il, il faut que les écoles disposent de laboratoires pour faire des expérimentations non sans dire qu’il faut encourager les jeunes à avoir plus de vocation pour les matières scientifiques.

A Astou Séréna Williams Diémé de Ziguinchor qui a demandé que des efforts soient faits pour construire des écoles et mettre fin aux abris provisoires, le chef de l’Etat a indiqué que le gouvernement a un important programme dans ce domaine.

«Nous avons un programme très ambitieux pour l’accès universel à l’éducation, et nous avons, chaque année, 5.000 nouvelles salles de classe que nous ouvrons. Chaque année, ce n’est pas moins de 300.000 enfants qui accèdent au cours d’initiation (Ci). Cela demande énormément de ressources, de moyens », a-t-il indiqué. Selon le président de la République, l’accès à l’éducation est une priorité qui se traduit par la construction de salles de classes, le recrutement d’enseignants, chaque année, et la mobilisation d’importantes ressources. Il a précisé que le secteur de l’éducation occupe la première place dans les dépenses publiques de l’Etat. «Nous allons poursuivre nos efforts de construction de salles de classe, et nous avons décidé, aujourd’hui, d’un programme zéro abri provisoire. Nous allons, avec la Direction des constructions scolaires, progressivement remplacer ces abris par des salles de classe construites avec toutes les commodités», a-t-il souligné.

GIOVANNA BARBERIS DE L’UNICEF INVITE TOUS À S’UNIR POUR LA CAUSE DE L’ENFANT
La représentante de l’Unicef au Sénégal, Giovanna Barberis a pris part, à la fête des enfants au Palais de la République. Dans son discours, elle a invité tous les acteurs à s’unir pour la cause de l’enfant. Elle a également salué cette initiative. Mme Barberis s’est réjouie du fait que l’accès à l’éducation soit une réalité au Sénégal. Ce qui épouse, à son avis, l’approche de l’Unicef.  Elle s’est félicitée des efforts du gouvernement pour la protection des enfants notamment dans la modernisation des «daaras». «L’Unicef est engagée pour soutenir vos initiatives pour la protection des enfants », a-t-elle dit à l’endroit du chef de l’Etat. S’adressant aux enfants, elle a indiqué que le Sénégal peut compter sur eux car ils constituent des modèles.

MAME BIRAM BOURSINE GUEYE, ENCADREUR DES ELEVES DE SAINT-LOUIS: « C’EST UNE CÉRÉMONIE ÉMOUVANTE »
« C’est la première fois, dans l’histoire, que nous assistons à une cérémonie où le président de la République fête les meilleurs élèves du pays. C’est une belle initiative. Nous pensons que les années à venir, nous aurons cette même fête pour les élèves. Il faut voir l’état dans lequel ces élèves se trouvent actuellement pour se rendre compte qu’ils sont vraiment motivés et qu’ils vont encore travailler pour revenir l’année prochaine. Je crois que les autres élèves vont également tout faire pour assister prochainement à cette fête. C’est une cérémonie très émouvante. En tant qu’encadreur, je suis fier, très honoré même de cette marque de considération du chef de l’Etat. C’est très motivant. Pourquoi pas ne pas inviter un jour les meilleurs enseignants  ici ?»

TABARA NDOYE, THIES: « C’ÉTAIT UN PLAISIR D’ÉCHANGER AVEC LE PRÉSIDENT »
«Je suis très contente d’avoir participé à la première édition de la fête des enfants au Palais. C’était un grand plaisir d’échanger avec le président de la République. Je lui ai demandé des conseils car je veux devenir un jour présidente de la République. J’ai pris bonne note de tout ce qu’il m’a répondu pour réaliser mon ambition ».

MAMOUDOU SY, VELINGARA: « LE PALAIS N’EST PLUS UN SECRET POUR MOI »
«J’ai ressenti une vive émotion en entrant au Palais mais également en m’approchant de près du chef de l’Etat. Maintenant, cet édifice n’est plus un secret pour moi après avoir visité tous ses compartiments. Je remercie Macky Sall pour cette initiative».

MOHAMED DIAGNE, SAINT-LOUIS: « LA FÊTE A ÉTÉ BELLE »
«La fête a été belle. Je suis fier d’être reçu par le président de la République. Il nous a logé dans un grand et luxueux hôtel (Ndlr : le King Fahd Palace) et nous a permis de visiter le Palais et échanger avec lui».  

DJIBY NDIAYE, RANEROU: « NOUS SOMMES SATISFAITS »
«Nous saluons cette initiative du président de la République qui doit être pérennisée. Nous avons eu une grande opportunité d’échanger avec Macky Sall, côtoyer les hautes personnalités de l’Etat et visiter le Palais. Nous sommes satisfaits».

GOUNDO TIGANA, SARAYA: « DES MOMENTS INOUBLIABLES »
« Nous avons été bien accueillis et logés. Nous avons passé un séjour agréable à Dakar. La visite du Palais et les échanges avec le président Macky Sall sont des moments inoubliables».

MAME DIARRA NDIAYE, DIOURBEL: « QUELQUE CHOSE D’INOUBLIABLE »
«Rencontrer un président de la République, c’est quelque chose que je n’oublierai pas dans ma vie. J’ai bien apprécié la fête qui a été belle. Macky Sall a répondu à toutes nos questions».

BINETOU DIALLO, LOUGA: « JE RENTRE GONFLÉE À BLOC »
«Passer un après-midi avec le chef de l’Etat, les membres du gouvernement. C’est extraordinaire. Je rentre gonflée à bloc».

DEVELOPPEMENT DE MATAM: DES CONDITIONS SONT EN TRAIN D’ÊTRE CRÉÉES
Le gouvernement est en train de créer les conditions du développement de la région de Matam. C’est ce qu’a soutenu le président de la République. Il répondait à l’interpellation de Moussa Oumar Dianka de la région de Matam. Le gouvernement, dit-il,  a essayé de faciliter la communication entre la région de Matam et le reste du Sénégal à travers un important réseau routier avec la principale route Linguère-Matam qui est quasiment achevée.  Macky Sall a ajouté la réhabilitation et la modernisation prochaine de l’aéroport d’Ourossogui de façon à accéder à Matam par voie aérienne. Sur un autre point, il a souligné que dans le domaine industriel, il y a un projet de chemin de fer à terme entre le département de Kanel et Tambacounda. «C’est dire qu’en plus des efforts que nous faisons dans le domaine de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, l’agriculture, l’élevage et les industries de transformation, nous sommes en train de créer les conditions de développement de la région de Matam, a-t-il dit. Il pense que si tous ces projets sont réalisés, Matam sera une région privilégiée où tous les Sénégalais pourront converger pour développer les cultures de riz mais aussi faire de la transformation de céréales.

KEDOUGOU: METTRE DE L’ORDRE DANS L’ORPAILLAGE TRADITIONNEL
Le président de la République, Macky Sall, a réitéré, la volonté du gouvernement de mettre de l’ordre dans l’orpaillage traditionnel dans la région de Kédougou pour y garantir la sécurité. «Nous allons mettre de l’ordre dans l’orpaillage traditionnel. L’Etat va prendre les mesures nécessaires pour que, pendant l’hivernage, il n’y ait plus d’activités d’orpaillage, afin que nos agriculteurs puissent s’occuper des champs et que cette activité soit réglementée», a-t-il indiqué.

Il répondait à Ibrahima Diouf qui s’inquiétait de la recrudescence de l’insécurité dans cette partie du Sénégal. Le chef de l’Etat a rappelé que lors de son séjour dans la région pour le Conseil des ministres décentralisé en avril dernier, il avait pu rencontrer les officiels autour de la question sécuritaire non sans ajouter qu’il n’est pas acceptable que le pays laisse se développer une insécurité galopante dans une région aussi vulnérable que  Kédougou.

LUTTE CONTRE LES MARIAGES PRECOCES: LA SOLUTION PASSE PAR LA SENSIBILISATION
Développer la sensibilisation pour lutter contre les mariages précoces. C’est la solution préconisée par le chef de l’Etat sur cette question. «Nous devons surtout développer la sensibilisation à l’endroit des parents qui n’ont pas encore compris que les enfants ont besoin de toute leur capacité pour être des femmes de demain »,  a dit Macky Sall. Il estime qu’il faut assurer aux enfants le plein épanouissement, la santé et que  pour cela, il faut éviter de les donner en mariage avant la maturité. Rappelant que le Sénégal s’est doté d’un dispositif législatif et réglementaire qui interdit le mariage précoce, le président pense que la pédagogie est le meilleur moyen pour faire changer les mentalités. Il a déclaré que l’Etat  et ses partenaires  travaillent de concert pour que les mariages précoces soient abandonnés.

Avec l’éducation et la sensibilisation, poursuit-il, nous avons le meilleur moyen de maintenir les enfants à l’école jusqu’à leur majorité.

La représentante de la région de Dakar, Aminta Kébé a interpellé le président de la République sur la mendicité au Sénégal. La mendicité, note Macky Sall, ne devrait pas être opérée surtout dans les villes. Selon lui, les vrais «daaras», et les vrais chefs religieux, ne mettent pas leurs enfants dans la rue. La religion ne pourrait être, à son avis, une excuse. Il a souligné que des efforts ont été engagés par le gouvernement pour mettre un terme à ce phénomène. « Nous allons régler ce problème avec détermination et avec l’appui de tous les partenaires. 
Nous allons arrêter des politiques qui devraient interdire ce phénomène», a dit le chef de l’Etat.

source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39092:visite-des-enfants-au-palais-lexcellence-et-le-merite-fetes&catid=78:a-la-une&Itemid=255