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Jeu, Nov
samedi, 10 mai 2014 00:00

«Droits de l’Homme mieux respectés sous Wade» : Latif rejette l’amnesty

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Le Porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, est sorti de ses gonds. Il a servi hier des réponses les plus acerbes à la présidente de Amnesty/Sénégal, Nafi Samba Kâ, qui a soutenu dans un  panel universitaire mercredi dernier que le chef de l’Etat «Macky Sall est allergique aux manifestations» et que «Wade était plus réceptif aux droits humains». M. Coulibaly pense qu’une «mauvaise foi a traversé les lignes d’analyses» de Mme Kâ.

Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Promotion de la bonne gouvenance et porte-parole du gouvernement, est monté au créneau pour répondre à Amnesty/Sénégal dont la Présidente, Nafi Samba Kâ, a qualifié l’actuel régime d’«allergique aux manifestations». Tous les porte-étendards des droits hu­mains en ont pris pour leur grade. 

Le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, à travers un communiqué rendu public hier, n’a pas porté de gants pour assener ses vérités. Selon lui, «le dynamisme remarqué (dans le secteur de la défense des droits humains) semble n’être pas assorti toujours d’interventions objectives, utiles et responsables de la part de certains acteurs engagés sur la question. Il en est ainsi, lorsque Mme la Présidente de Amnesty/Sénégal, au cours d’un panel d’universitaires, qualifie le président de la République, son gouvernement et notre Assemblée nationale, d’allergiques aux droits humains». 
À l’en croire, ce commentaire de l’actuelle Présidente de Amnes­ty/Sénégal «n’est soutenu par aucun élément objectif d’appréciation, juste une énumération négative» qui, selon Latif Coulibaly, prend le contre-pied «des résultats d’enquêtes d’institutions indépendantes» comme l’Examen périodique universel (Epu) des Nations-Unies ou encore la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, où le Sénégal est cité en exemple. 

«Soit vos informations sont erronées, soit...»
Au vu de ces éléments objectifs, indique M. Coulibaly : «Madame la Présidente de Amnesty­/Séné­gal, avec le respect dû à votre personne : soit vos informations sont erronées, soit une certaine mauvaise foi a traversé vos lignes d’analyse». Avant d’ajouter : «les termes d’un débat aussi important que celui des droits humains, ne sauraient être réduits à des jugements de valeur ou à une avalanche de catégorisations simplistes (…) La comparaison que vous (Nafi Samba Kâ) établissez entre l’actuel et l’ancien Président du Sénégal, sur la situation des droits humains, telle que vous la présentez, est dépourvue d’objectivité et de rigueur scientifique, elle ne saurait, donc, ni accrocher ni convaincre le public averti». 
Pour étayer son argumentaire, le Porte-parole du gouvernement renvoie Mme Kâ aux déclarations de ses prédécesseurs au poste de président de la section Sénégal de Amnesty international. Le premier est Me Demba Ciré Bathily qui, selon M Coulibaly, déclarait le jeudi 10 août 2010 que : «Aujour­d’hui, les commissariats de police du Sénégal sont  en train de devenir des mouroirs pour les détenus. La police sénégalaise serait-elle alors tortionnaire ? Au moins, douze personnes sont mortes depuis 2000 dans les commissariats et les brigades, suite à des tortures, dont trois en cette année 2010. Pour la première fois depuis longtemps nous avons reçu la visite du Comité des Nations-Unies contre la torture. Ce qui signifie que la communauté internationale est inquiétée par la récurrence de la torture au Sénégal».
Dans la même veine, le journaliste porte-parole du gouvernement rapporte les propos de Seydi Gassama, directeur exécutif d’Ai­/Sénégal lors de la levée du corps du jeune Abdoulaye Wade Yinghou de Yeumbeul mort dans des circonstances tragiques après son arrestation par la police : «Les autorités de ce pays doivent prendre des dispositions vigoureuses pour mettre fin à la torture. Nous sommes là pour nous indigner sur le cas de Abdoulaye Wade Yin­ghou (…) Depuis cinq ans, il y a eu au moins douze cas similaires dans ce pays, des cas que nous avons documentés, de façon précise dans le rapport qui paraîtra prochainement. La torture est devenue une réalité au Sénégal». Contrairement à Mme Kâ, Seydi Gassama soutenait, selon M. Coulibaly : «il (l’ancien Président, Abdoulaye Wade) n’écoute personne, se montre allergique aux critiques des défenseurs des droits de l’Homme, la mort de ce garçon (Abdoulaye Wade Yinghou) est le résultat de cet entêtement». 

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6837-droits-de-lhomme-mieux-respectes-sous-wade--latif-rejette-lamnestySOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6837-droits-de-lhomme-mieux-respectes-sous-wade--latif-rejette-lamnesty

 

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