Leçon apprise du regretté Aladji Mor Mbaye dont la science exacte de nos sénégalaiseries contribuera pendant des décennies à forger mon regard sur mes semblables… Une nuit, sur les ondes de la Rts, dans les années ’80, une vérité quasi biblique sera balancée durant l’émission «Tey mou nèkh» : dans les cérémonies où mondaines et mondains se bousculent, quand un Vip arrive, flanqué de sa délégation, le griot de service préposé au micro central balance habituellement à la cantonade «laissez les hôtes de marque s’asseoir». Bien entendu, les pauvres hères comprennent que c’est à eux qu’on s’adresse… Le monde est ainsi fait, chienne de vie !
PDS : laissez s’asseoir les hôtes de marque… la famille libérale se réconcilie
Écrit par SENETOILE NEWSLe facétieux et increvable Père One-Man-Chauve, dont le retour au pays natal est d’un rocambolesque surréaliste, revient forcément pour déranger le protocole républicain. D’abord, parce qu’il le fait sciemment. Ensuite, parce que même s’il ne le faisait pas exprès, sa personnalité hors norme et son histoire prennent irrémédiablement des accents de passion sulfureuse avec le Sénégalais lambda.
Il rentre pour déranger la République, ainsi que l’opposant Wade, à la veille de la déferlante sopiste en 1987, puis en 1999, à la veille de l’alternance, dont les ultimes coups de boutoirs démoliront quarante ans de socialisme désuet. L’opposant Wade de 2014 porte son costume favori, auréolé des obsessions de son messianisme flamboyant et …de ses comptes à régler.
La première urgence sera sans doute de rappeler sa capacité de nuisance à tous ceux qui seraient tentés de condamner son fils pour enrichissement illicite. Aux juges, il ne sera pas manqué de rappeler les ténébreux épisodes de l’affaire Maître Sèye, à tout hasard. Les méthodes wadiennes ne sont pas toujours recommandables mais, c’est connu, le style fait l’homme. Et aux politiciens qui l’ont jeté un peu tôt à la retraite, la démonstration de force impose une relecture des projections et des ambitions… Bien entendu, Sa Rondeur Macky a du souci à se faire.
Le Père Wade dont le sens stratégique n’est plus à démontrer, l’étudie depuis vingt-deux longs mois. C’est vrai qu’avant 2012, il ne considère jamais Macky Sall comme un adversaire dangereux. Et puis, au lendemain de la déroute du deuxième tour, passé le choc, il se fait à l’évidence : il lui faut détruire le système Macky. Les vingt-deux mois de recul du Professeur Wade, autant les considérer comme une agrégation en Mackylogie… Pour dire le moins, ça va saigner !
Au Pds, c’est le moment de se faire du souci : «laissez les hôtes de marque s’asseoir» dira-t-on à tous ceux qui n’ont pas assez de «forces vives» à offrir pour le dernier assaut du Père One-Man-Chauve… Le prochain discours qui s’annonce, logiquement, visera la recomposition de la famille «libérale» dispersée dans une constellation de partis et mouvements.
Le Père Wade le sait-il ? Il amorce la décomposition de sa famille avec le bannissement du p’tit gars de Thiès, Idrissa Seck, alias Paul Stewart, pour une vulgaire affaire de partage de butin entre gangsters. C’est le premier bloc qui se détache du socle victorieux de 2000. D’autres icônes suivront : Modou Diagne Fada (qui se repentira quand même), Macky Sall, Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Aminata Tall…
Pour plagier Shakespeare, il y a quelque chose de pourri dans la république de Wade. Comme le Ps de Diouf qui amorce son déclin en installant Ousmane Tanor Dieng au pouvoir en 1996 et finit dans le mur en 2000 après avoir vu ses ténors le quitter. Manifestement, le Père One-Man-Chauve ne retient pas cette leçon lorsqu’il insiste pour imposer Karim Wade à ses lieutenants.
Des désastres plus tard, alors que Macky Sall est au Palais et Karim Wade en prison, impossible de nier l’évidence. Organiser la succession dans la famille libérale est inévitable… Certes, Oumar Sarr tient la baraque Pds, bon an mal an. Seulement, pour faire revenir Pape Diop et Abdoulaye Baldé dans le giron libéral, il en faut plus, question légitimité historique. Ne rêvez pas, Ousmane Ngom ne la fait pas… Il ne se ferait pas élire dans son quartier à Saint-Louis. Y’a des gens comme ça : leur bouille ne revient pas aux électeurs. Face à Sa Rondeur Macky Quatre, qui semble plus une copie d’Abdou Diouf, le contraste avec Idrissa Seck, le clone du Père One-Man-Chauve est saisissant.
L’appel à réunir la famille libérale derrière Idrissa Seck qui se profile répondrait alors à deux priorités : laver l’affront à son nombril en se vengeant du fils ingrat (le placide Macky Sall) et faire libérer Karim Wade. Tout le reste ne serait que littérature. Et donc, aux leaders du Pds, il faudra comprendre le message :«laissez les hôtes de marque s’asseoir»…
SOURCE:http://www.seneplus.com/article/pds-laissez-s%E2%80%99asseoir-les-h%C3%B4tes-de-marque%E2%80%A6
- 0
- 0
- 0
- 0
- 0
- 0
Dernier de SENETOILE NEWS
- Daimler Truck Middle East Africa annonce l'élargissement de ses responsabilités régionales
- Des chefs d’État, des ministres de l’Énergie, des investisseurs et des fournisseurs indépendants d’énergie se réunissent au Togo à l’occasion du West Africa Energy Cooperation Summit
- Chambre Africaine de l'Energie (AEC) félicite Trident Energy pour le succès de la production du puits intercalaire C-45, un grand pas en avant pour le secteur pétrolier et gazier de la Guinée Equatoriale
- Le Maroc et l’Estonie s’engagent à renforcer leur coopération socio-économique
- Côte d’Ivoire : 43 cas de variole du singe confirmés
Laissez un commentaire
Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.