Qui ne se rappelle pas les noces d'or du couple, le samedi 21 décembre dernier qui avait réuni au domicile de sa fille Fabienne, la famille biologique de Diouf mais aussi sa famille politique, à l'image de Tanor, Aminata Mbengue Ndiaye, Khalifa Sall etc. ? A cette occasion, le Président Macky Sall qui avait été invité à la cérémonie, avait reçu les hommages de Diouf qui lui avait taillé un témoignage très émouvant. C'est dire que ça se passe bien entre les deux hommes. On assure qu'ils échangent bien souvent sur beaucoup de sujets.

Wade et Diouf deux styles différents
Le style de Ndiol est totalement différent de celui de notre inimitable Gorgui. Si ce dernier est plutôt du genre offensif qui refuse de laisser le Président Sall dérouler comme il veut avec le dossier de la traque des biens mal acquis, Diouf lui s'était effacé du Sénégal durant une bonne partie du règne de Wade. Plusieurs fois sollicité, y compris par des ténors du Parti socialiste au moment où cette formation politique était victime d'une vague de transhumance, il avait refusé de s'immiscer dans la politique intérieure du Sénégal. D'aucuns disent du reste que cette posture n'est pas seulement liée à une certaine élégance républicaine, mais à une peur bleue de Wade qui a toujours réussi à faire plier Diouf et l'obliger par la force à l'intégrer dans le gouvernement. Mais enfin...

Fatigue et déception...
Encore quelques mots pour Wade. Beaucoup de mystère entoure son retour à Paris, mais EnQuête tient de source bien informée que la ''méforme'' n'est pas sans lien avec ce voyage précipité. Une méforme sans doute liée à son état physique (on oublie qu'il a presque 90 ans), mais aussi du fait de la situation qu'il a trouvée sur place, concernant surtout l'état du Pds. Si depuis Versailles, Me Wade était plutôt enthousiaste des comptes-rendus que lui faisaient certains de ses proches, il nous revient qu'il a été très déçu de la nouvelle situation dans laquelle se trouve son parti. Les apparences sont en effet trompeuses que le Pds est aujourd'hui un parti relativement saucissonné ; chacun avec sa bonne partie de pouvoir. Karim Wade voudraitil aujourd'hui le contrôler, quelqu'un comme Modou Diagne Fada pourrait par exemple facilement l'en empêcher...

Les recommandations du patriarche Wade à ses militants
Le secrétaire général national du  Parti démocratique sénégalais (PDS), Me Abdoulaye Wade, dont les proches avaient annoncé, samedi, le retour en France pour hier, a reçu dans la journée des membres de son parti. Commençant par ses souteneurs dans les médias, il a reçu, selon une source proche des libéraux, trois responsables que sont Diouf Normal, Gorgui ci Yoff, Ibra Diop, à  qui il a demandé de bien attaquer le régime en place. Et malgré le fait qu'il sera absent de Dakar, il leur a promis des moyens pour le travail qu'il leur a demandé. Il faut quand même noter, fait remarquer la source, que le pape du Sopi n'a donné aucun sou à ses visiteurs. A Modou Diagne Fada, président de la Commission électorale du PDS et à la délégation qui l'accompagnait, Me Wade a recommandé de bien préparer les Locales et que les moyens seront là. Et comme il l'avait annoncé lors d'un Comité directeur, l'ancien président a réitéré sa volonté de ne s'exprimer sur l'avenir du parti qu'après avoir eu les résultats des élections. A ce propos, il a recommandé à Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, de tout faire pour avoir de bons résultats aux Locales. Il a indiqué que les résultats de la commune de Golf, où milite le frère de Macky Sall, Alioune Sall, lui tenaient particulièrement à coeur et qu'il voudrait que ce dernier morde la poussière. Sans citer le nom de son fils, Me Wade a donc montré clairement qu'il ne sera pas là au moment des élections, et que son retour est attendu à la veille du procès de Karim.

Lewis Lukens fâche les diplomates sénégalais
Les déclarations de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique (qui prend l'avion ce soir après les festivités de la fête de l'Indépendance américaine) ont bien frustré le pouvoir. Même si aucun communiqué n'est venu sanctionner les positions que Lewis Lukens a exprimées publiquement, devant les médias, des diplomates basés à Dakar se disent offusqués par ses déclarations. Pour eux, c'est ''inélégant'', ''excessif'' et ''inhabituel'' pour un ambassadeur qui quitte de tenir de telles déclarations. Pour rappel, Lukens a pu déclarer que ''le Sénégal s’écarte parfois du leadership dans le champ de la politique étrangère, alors même que les soldats et les diplomates sénégalais s’acquittent de leur tâche de façon exemplaire.'' Lewis Lukens avait ajouté que ''la voix forte du Sénégal ne s’est pas fait entendre lors du vote des Nations-Unies pour condamner l’agression de la Russie en Crimée, l’utilisation des armes chimiques en Syrie et les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord et  en Iran''. Et la sentence : ''rester en retrait dans ce genre d’occasions est certes commode sur le plan diplomatique, et certains estimeront peut-être que c’est une attitude qui convient pour un petit pays. Mais où se trouve le courage (…)'' ? Sur la question de l'homosexualité, il dira que même si le président Macky Sall ''a dit à notre président que cette question prendrait du temps au Sénégal'', il ''espère que l’attitude de tolérance du Sénégal ne fera que grandir et que ce pays continuera à être un leader dans la région''.

Lewis Lukens fâche les diplomates sénégalais (suite)
Pour nos interlocuteurs, ''l'ambassadeur des Etats-Unis s'est trompé de pays en pensant que le Président Macky Sall allait changer de position sur l'homosexualité''. Et d'ajouter que sur la Crimée, ''le Sénégal, étant un pays souverain, ne se laisse pas dicter ses positions''. Et que si Lukens avait fait les Nations-Unies, il aurait compris que s'abstenir, c'est exprimer une position qui doit être respectée comme les autres. Nos interlocuteurs rappellent bien qu'''on peut voter pour, contre, s'abstenir et même ne pas participer''. Les diplomates sénégalais rappellent que le Sénégal s'est abstenu sur la Crimée au même titre qu'une dizaine de pays africains et non africains. Et de finir par cette image : ''imaginez un peu la réaction des autorités américaines si un ambassadeur étranger faisait, après son service, une déclaration sur la politique américaine en Irak, l'affaire Guantanamo, les relations avec Cuba...Du reste, on ne manque pas de relever que Lukens a bien travaillé au Sénégal, durant ces trois dernières années... Et qu'il n'avait pas besoin de cela, ''après cet excellent travail''...

Affaire de Ogo : La coalition Kawral saisit la Cour suprême pour un retrait de la liste BBY
L'affaire Alassane Niane n'en continue pas moins de faire des vagues, malgré la décision de la Cour d'appel de Saint-Louis de faire accepter la liste forclose de BBY à Ogo pour cause de force majeure. Aujourd'hui, c'est la coalition Kawral qui saisit la Cour suprême, ce 2 juin, pour attaquer cette décision, en vue d'un retrait de la liste de la coalition de la majorité présidentielle dans cette commune de Ogo, région de Matam. Selon la coalition Kawral, ''en autorisant le dépôt des listes de la Coalition Benno Bokk Yaakaar et ordonnant au sous-préfet de l’arrondissement de Ogo de recevoir les listes de la Coalition Benno Bokk Yaakaar présentées par Alassane Niane, l’arrêt précité manque cruellement et absolument de base légale''. Sur la force majeure invoquée, la coalition Kawral indique, dans sa requête aux fins de cassation, qu'Alassane Niane ''n’avait pas encore reçu mandat de la Coalition Benno Bokk Yaakaar pour déposer les listes'', mais aussi que Farba Ngom, ''en sa qualité de mandataire départemental, pouvait déposer lui-même les listes dans le délai de rigueur ou désigner un autre mandataire''. 

Idrissa Seck se rend à Caen pour commémorer le débarquement
Le président de Rewmi, l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, maire sortant de Thiès, se rendra à Caen du 5 au 7 juin 2014, à l'invitation de son collègue maire de Caen, M. Joël Bruno, renseigne un communiqué parvenu à EnQuête. C'est dans le cadre des commémorations du 70ème anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie, précise la source, qui ajoute que Idy sera accompagné par Yankhoba Diattara, 1er adjoint au maire de Thiès. Hier, des rumeurs ont bien circulé qu'Idy allait voyager avec Gorgui. Mais en vérité, il s'agit d'une intox bien distillée... 

Ibrahima Sarr réélu à la direction du CESTI
Ibrahima Sarr a rempilé, lundi, comme directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), a appris l'APS de source proche de l’intéressé. M. Sarr a obtenu 27 voix contre quatre pour son concurrent,  Moustapha Samb, lors de l'élection du directeur de l'école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Journaliste et historien de formation, Ibrahima Sarr dirige depuis juin 2011 le CESTI. En 1995, il sortait de cet établissement avec un Diplôme supérieur de journalisme (DSJ), avant de travailler pour le quotidien Le Soleil. Il est réputé rigoureux.

source :http://www.seneplus.com/article/en-coulisses-enquete-de-ce-mardi-3