Mais si du côté de certains cercles de l’APR, on dénonce ce qu’on considère comme une forme d’inélégance républicaine - certains de nos interlocuteurs estimant qu’elle aurait au moins pu attendre que son successeur prenne officiellement fonction - au niveau de son entourage, on dénonce plutôt la méthode qui a accompagné son départ. Méthode jugée “violente” et “inélégante”. Dans tous les cas, Aminata Touré veut continuer à compter. Poussée par des proches qui pensent qu’elle a un avenir politique devant elle. L’appétit venant en mangeant, elle a aujourd’hui beaucoup d’ambitions, un réseau et sans doute aussi, des courtisans qui lui disent ce qu’elle veut entendre. Mais attention aux effets boomerang de la politique et à ses mirages !

Gouvernement
La toute nouvelle équipe de Mohamed Dionne va devoir mettre les bouchées. En effet, selon les échos qui nous parviennent, le Président Sall a décidé de mettre la pression sur ses ministres pour que le travail aille plus vite. Il s’agira ainsi de fixer un chronogramme précis aux ministres pour la réalisation des objectifs les plus importants. C’est maintenant que le Suivi-évaluation va être actualisé. Et ceux qui ne pourront pas suivre le rythme sont tout simplement bons pour la “guillotine”. C’est dire que malgré quelques critiques émises contre lui, le nouveau Premier ministre Mohamed Dionne pourrait être le véritable accélérateur de la cadence gouvernementale. Wait and see ! On jugera sur pièces…

Médiation
Sans démentir l’information livrée hier par EnQuête, selon laquelle le pouvoir démarchait de gros pontes libéraux, la Présidence soutient que “le Président Sall n’est pas concerne´ par une médiation avec des responsables de l’opposition”. Selon le communiqué envoyé par le Palais, “le président de la
République n’a mandate´ personne et n’a jamais e´te´ demandeur de telles médiations”. Bien que ce démenti corrobore ce que Moustapha Diakhaté, “le médiateur” attitré, a lui-même défendu dans ces colonnes, comme quoi il n’a été envoyé par personne et qu’il est allé voir l’ancien président Abdoulaye Wade de son propre chef, le Président Sall peut-il ne pas être au courant de ces démarches ?  EnQuête n’a du reste jamais écrit que ces opérations étaient officielles puisqu’elles sont totalement clandestines, comme c’est le cas lorsque des choses sérieuses se mijotent. Par ailleurs, le Palais ne manque pas de botter en touche toute immixtion dans des dossiers judiciaires, puisque, “le président de la République n’a jamais évoque´ les questions judiciaires en cours dans notre pays avec une quelconque personnalité”, défend le même communiqué, s’adressant cette fois à un autre quotidien de la place. “Ce serait manquer de respect a` l’institution judiciaire et faire entrave a` sa bonne marche que de vouloir anticiper sur ses décisions a` des fins de politique politicienne”, ajoute-t-elle.

Farba Ngom
Restons au Palais d’où nous parvient une précision de taille : “Farba Ngom n'est pas ‘le griot du Président de la République’. Le Président Macky Sall n'a pas de griot”. Du moins il n’en a pas un propre. “Comme dans toutes les familles traditionnelles sénégalaises, la famille Sall a un ‘griot’, qui ne saurait être le griot du Président Sall mais le griot de toute sa famille s'il en est, et qui s'appelle Daha Seck”. Limpide, mais et Farba Ngom dans tout ça ? La note de la Présidence nous apprend que “le député Farba Ngom est un Honorable député à l'Assemblée nationale où il fait un travail  remarquable qui mérite d'être salué, et il mérite d'être appelé par son titre”. Qui ne le savait pas ?

Affrontements
Le jeûne du ramadan s’est rompu hier, dans la violence, au village traditionnel de Ouakam. Des affrontements ont opposé deux camps à propos d’une affaire foncière. Le camp des jeunes n’a pas voulu du morcellement que le camp dirigé par les deux Jaraafs du village a voulu opérer sur leur terrain de football. C’est ainsi que des armes blanches ont été sorties par les belligérants. Aux dernières nouvelles, un reporter photographe présent sur les lieux serait blessé. 

Francophonie
Le XVe sommet de la Francophonie prévue à Dakar en novembre prochain se prépare fébrilement. Et c‘est le Comité de pilotage de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dirigée par Ousmane Paye, Conseiller spécial du Secrétaire général de l’OIF, qui est arrivé à Dakar ce mardi 8 juillet 2014 pour une mission qui prend fin le vendredi 11 juillet 2014. Selon la note qui nous est parvenue, “cette mission permettra au Comité de pilotage de l’OIF de rencontrer les différentes commissions de la Délégation générale pour l’organisation du XVe Sommet de la Francophonie (DGF). L’objectif est de mesurer l’état d’avancement opérationnel notamment dans les domaines du protocole, de la sécurité, de la logistique, de la communication, des projets d’accompagnement  et de la santé”. A la fin de la mission, une conférence de presse est prévue.

Francophonie (suite)
Au même moment, au Canada où s’ouvrait la 40e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, l’ex-gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, qui veut devenir la prochaine secrétaire générale de l’organisation, mène campagne, renseigne “Le Devoir”. Au Château Laurier, à Ottawa, où se tient la session parlementaire, elle recevait dans l’un des salons de l’hôtel les représentants de différents pays, qu’elle tente de convaincre de la choisir comme successeur à Abdou Diouf, le secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la Francophonie. Comme la population francophone se trouvera à l’avenir surtout en Afrique, plusieurs ont indiqué qu’il serait plus approprié de choisir un secrétaire général en provenance de ce continent. Michaëlle Jean l’a bien compris et recevait surtout en ce lundi des représentants africains, notamment ceux du Burundi et du Burkina Faso, indique la même source. “Si je devais devenir secrétaire générale de la Francophonie, ce serait certainement dans la continuité de ce que le président Diouf a pu apporter”, argue-t-elle, bénéficiant du soutien du gouvernement conservateur d’Ottawa qui fait la promotion de sa candidature. 

Abdou Diouf
Ne quittons pas la Francophonie et le Canada sans parler de notre compatriote, Abdou Diouf, Secrétaire général de l’OIF, qui a livré à la tribune de l’assemblée parlementaire son dernier discours, avant sa retraite dont la prise d’effet est prévue en novembre à Dakar. Semblant souffrant, il a dû livrer
son discours assis, indique toujours “Le Devoir”. “Je suis intimement persuadé que la mission de la Francophonie en faveur de la démocratie, des droits de l’homme et de la paix n’aurait pu s’affirmer pleinement sans votre capacité de lancer des alertes précoces, de suivre les crises, d’aider à leur résolution, et ce, grâce au maillage unique que constituent vos sections réparties dans l’espace francophone et bien au-delà”, a dit Abdou Diouf aux parlementaires francophones présents. 

Pr Sankharé
Depuis qu’il a sorti son livre “Le Coran et la culture grecque”, le professeur Omar Sankharé ne dort plus que d’un seul oeil, agressé qu’il est de partout par des têtes enturbannées. Le dernier acte en date de ce feuilleton qui pourrait être intitulé “Djihad contre le Pr. Sankharé”, porte la signature de l’essayiste sénégalais Papa Cheikh Jimbira- Sakho qui procède vendredi au lancement de son ouvrage intitulé "… Wa kalimatoul lâhi hiyal oulya … Tandis que la parole d’Allah eut le dessus". Un livre en guise de réponse à celui de l’universitaire et helléniste sénégalais Oumar Sankharé. L’oeuvre a été publiée aux éditions JP et elle est sous titrée, “Eclaircissements à propos des faussetés d’un philhellène sénégalais sur le Qurân”, “…Wa kalimatoul lâhi hiyal oulya … Tandis que la parole d’Allah eut le dessus”. C’est à 14h30 à la mosquée An Nour de Sicap Jet d’eau qu’est prévue la sortie de ce livre en présence certainement de plusieurs barbes blanches. 

Pr Sankharé (suite)
Selon la note dont EnQuête détient copie, la sortie de ce livre “est un hommage à l’auteur du libellé du même nom, Rahmatoul’Lahi aleyhi Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma, premier petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba”. Pour vous mettre la salive à la bouche, sachez juste que le livre “bat en brèche les allégations du philhellène sénégalais”. Il démonte l’un après l’autre, les arguments contenus dans le livre de Sankharé. Papa Cheikh Jimbira-Sakho explique dans son oeuvre que les thèses avancées par le Pr. Oumar Sankharé "n’ont strictement rien de nouveau" et "ne reposent sur aucun fondement sérieux". C’est en tout cas beaucoup mieux que les menaces de mort et injures à l’emportepièces… 

LiveAtState
L’Ambassade des Etats-Unis organise dans ses locaux (aux Almadies), une conférence de presse virtuelle “LiveAtState “ sur la politique des États-Unis envers l'Afrique subsaharienne qui sera animée par la secrétaire d’État adjoint aux Affaires Africaines Linda Thomas-Greenfield, renseigne une note de l’ambassade américaine. Ce sera ce mercredi 9 juillet 2014 à 12h30 et “la secrétaire d’État adjoint Linda Thomas- Greenfield se prononcera sur la politique américaine en Afrique subsaharienne, ainsi que sur les priorités pour le sommet des jeunes leaders (YALI) et le sommet États- Unis - Afrique qui se tiendront à Washington”, précise la source. 

Bac 2014
Les épreuves du baccalauréat ont débuté hier sans incident majeur dans les centres, où les  candidats, “confiants”, se sont penchés, suivant leur série, sur les épreuves d’espagnol, d’anglais, et de sciences physiques. Quelque 126 869 candidats se sont inscrits pour le Bac 2014 soit une augmentation de 17,7% par rapport à la session 2013, avait informé, le directeur de l’Office du Bac de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Babou Diakham. Au total, ils sont 100 524 candidats officiels, 26 335 candidats individuels, 24 642 candidats aux épreuves facultatives et 688 candidats non sénégalais à passer le baccalauréat hier. En outre, il y a 95 914 candidats pour les séries littéraires soit 75,6%, 30 955 en séries scientifiques et techniques et 40 000 pour les candidats au Bac arabe.