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mardi, 26 août 2014 00:00

Sénégal - Assises nationales sur l'éducation et la formation (28 au 30 aout) le pari d'amoindrir les résistances

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Sénégal   Après le séminaire d'harmonisation et les travaux des commissions dans les régions initiés par le comité de pilotage des Assises nationales de l'Education et de la Formation, place désormais à la grande messe nationale sur ce secteur à l'agonie depuis plus d'une décennie. Le ministre de l'Education nationale (Men) lance le pari d'amoindrir les résistances sur les conclusions desdites Assises qui vont au-delà du Programme d'amélioration de la qualité, de l'équité et de la transparence (Paquet). Serigne Mbaye Thiam faisait face à la presse hier, lundi 25 août 2014, au siège du comité de pilotage dirigé par le Professeur Abdou Salam Sall.  

Le spectre d’un début d’échec des directives du conseil présidentiel sur les Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes) plane sur les conclusions des Assises nationales de l’Education et de la Formation. 
En effet, les réformes universitaires engagées depuis l’année dernière par le gouvernement pour non seulement pacifier l’espace scolaire et booster l’enseignement supérieur, ont connu leurs limites avec des grèves répétitives qui ont causé mort d’homme (l’étudiant Bassirou Faye). 
 
En attendant les conclusions des Assises nationales, après consultations nationales, qui seront certainement validées par un Conseil présidentiel, le comité national de pilotage et les autorités du ministère de l’Education nationale (Men) auront la lourde tâche de relever le pari d’amoindrir les résistances. Ceci, pour permettre de mettre en œuvre les conclusions des Assises de façon consensuelle et transparente grâce à la mise en place d’un mécanisme de suivi.
C’est le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, qui l’a fait savoir hier, lundi 25 août 2014, à l’occasion d’un point de presse organisé en prélude à la tenue des Assises prévues les 28, 29 et 30 août. 
 
«Dans tout processus de réforme, il y a des gagnants et des perdants. Donc, nécessairement il va y avoir des résistances. Si nous sommes d’accord sur des consensus, nous les mettrons en œuvre de façon consensuelle et transparente », a souligné le ministre de l’Education nationale. 
 
Serigne Mbaye Thiam dit tirer tous «les enseignements de la Cnaes pour que dans la mise en œuvre des conclusions avoir une autre pédagogie d’amoindrir les résistances et de pouvoir nous attendre».
 
C’est pourquoi, il a insisté sur la mise sur pied d’un «dispositif de suivi proposé par le comité national de pilotage qui pourra permettre à l’ensemble des acteurs du système éducatif de continuer à dialoguer. Il était prévu de mettre un mécanisme de suivi des conclusions des Assises».
 
«Le document prend les questions de l’heure.  Le processus qui a conduit les Assises ne peut pas manquer de prendre en charge les questions de l’heure. Le comité de pilotage  et les participants ont émis leurs points de vue en toute indépendance », a t-il ajouté. 
 
LES ASSISES VONT AU-DELA DU PAQUET
 
Qu’en est-il des conclusions des assises si l’on sait que le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) constitue d’ores et déjà un cadre d’opérationnalisation de la politique éducative pour la période 2012-2025 à l’aune de la déconcentration et de la décentralisation de la gestion du secteur de l’éducation et de la formation. Malgré sa première année de mise en œuvre, le Paquet fera l’objet d’une redéfinition (ses orientations et ses actions) prenant en compte les recommandations des Assises.  En terme clair : les conclusions des Assises vont au-delà du Paquet. 
 
«Les Assises vont au-delà du Paquet. Elles visent à élargir le consensus. Le Paquet n’est pas un document fixe, il est prévu une évaluation annuelle. L’année prochaine, nous procéderons à la révision des orientations et des actions du Paquet pour les mettre en conformité avec les conclusions des Assises de l’Education et de la Formation», a relevé M. Thiam  
 
UN CODE DE DEONTOLOGIE DE L’ENSEIGNANT EN PERSPECTIVE
 
Si les autorités académiques ont en ligne de mire la nécessité d’amoindrir les résistances sur les recommandations des Assises, il n’en demeure pas moins que certaines orientations posent une équation à mille et un inconnus. C’est le cas du code de déontologie et de serment de l’enseignant dont l’unique objectif est de redéfinir le métier d’enseignant dont la dépréciation du métier n’est plus à démontrer.
 
« Les commissions ont recommandé un code de déontologie, de serment et un pacte de stabilité. On s’est rendu compte qu’il fallait redéfinir qu’est-ce que l’enseignant ? Quelle est sa responsabilité dans cette société nouvelle, ses exigences pour que de façon pédagogique nous autre enseignant, nous nous rappelons que nous avons entre nos mains ce que le Sénégal a de plus précieux »,  a souligné Abdou Salam Sall. 
 
Pour le président du comité de pilotage, «le serment ne vient pas de nos commissions, mais du système. Nous l’avons trouvé très pertinent pour l’endosser. C’est pédagogique. Ce sera un des outils de travail de la formation des formateurs ».
 
source:http://www.sudonline.sn/le-pari-damoindrir-les-resistances_a_20520.html
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