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Ven, Nov
samedi, 18 octobre 2014 00:00

Affaire Thione Seck et Macodou Dieng de l’epi «une partie de la presse m’a fait beaucoup de mal»

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   Depuis quelques jours, on cite dans la presse le nom de Thione Ballago Seck. Le chanteur, dit-on, serait impliqué dans une affaire d’escroquerie, à cause d’un terrain de 10 hectares qui lui aurait été cédé, contre 100 millions. Une somme que l’artiste n’aurait pas payée. Le plaignant se nomme Macodou Dieng, il dirige l’Entreprise de promotion immobilière basée à Rufisque. Mais ce que dit l’artiste, c’est que l’homme en question ne serait qu’un intermédiaire usurpateur qui se serait fait passer pour le propriétaire des 10 hectares. Thione Seck, lui, serait donc la victime.  Ce, d’autant plus qu’il n’aurait pas été épargné par une partie de la presse, qui, d’après lui, n’a pas jugé utile de recueillir son avis. Le chanteur va d’ailleurs porter plainte contre le Groupe Futurs Médias. L’affaire entre Thione Seck et Macodou Dieng sera tranchée le 3 novembre prochain.

 

Thione Ballago Seck est un homme en colère, voilà ce qu’il a fait comprendre aux journalistes présents hier, vendredi 17 octobre 2014, à une conférence de presse qui aurait pu ne pas avoir lieu. En colère contre un certain Macodou Dieng, l’homme par qui, le scandale serait arrivé. Ce qui oppose les deux hommes, c’est une affaire portant sur la somme de 100 millions. Le chanteur raconte qu’il y a quelques temps, il voulait créer une fondation qui abriterait un hôpital où les soins seraient gratuits, une sorte de legs à la postérité. Le financement, lui, devait venir de l’étranger. Alors, pour gagner du temps, il décide de s’occuper du site qui logerait la structure de santé en tant que telle. C’est alors qu’un ami lui présente Macodou Dieng, directeur de l’Entreprise de promotion immobilière (EPI), avec qui il s’entretient. L’homme en question serait le propriétaire d’un terrain d’une superficie de 10 hectares près du Lac Rose. Ils se mettent d’accord : le bien sera  cédé à 100 millions, payables seulement lorsque le terrain serait muté au nom du chanteur. 

 

 
 
Macodou Dieng a pour mission de s’occuper de la régularisation des papiers. Les deux hommes signent même un protocole de vente, lequel stipule qu’au-delà de trois mois, en cas de force majeure, ils décideraient d’un commun accord de poursuivre, de revoir ou de résilier le contrat. 
 
Trois mois passent. Thione Seck se trouve alors en tournée à l’étranger. Lorsqu’il rentre à Dakar, il fait la connaissance de celui qui serait en fait le vrai propriétaire des 10 hectares. Il lui fait comprendre qu’il ne doit plus remettre d’argent à Macodou Dieng, alors disqualifié, et qui ne serait en fait qu’un courtier. A ce moment-là, l’intermédiaire, d’après le chanteur et son avocat, Me Abdou Dialy Kane, présent aux côtés de son client, est en prison : il ferait l’objet de deux procédures judiciaires pénales pour escroquerie foncière. Dans l’affaire qui l’oppose à Thione Ballago Seck, l’avocat du chanteur parle encore de tentative d’escroquerie, parce que l’intermédiaire, impliqué dans des faits similaires, se serait aussi fait passer pour le propriétaire. De plus, puisque le contrat n’a pas été renouvelé, plus rien ne lierait les deux hommes. 
 
Thione Seck en veut aussi à la presse
 
Mais Thione Seck n’est pas seulement en colère contre Macodou Dieng, il en veut aussi à la presse. Il explique que lorsque l’affaire a été ébruitée, il n’était pas vraiment question de lui, pas de façon formelle en tout cas. La Radio Futurs Médias ne parlait jusque-là que d’un chanteur, aussi papa de chanteur, qui devrait 100 millions à quelqu’un, et dont les biens pourraient être saisis. Plus tard, il sera nommément cité, par le quotidien l’Observateur notamment, mais sans que  l’on ait pris le soin de recueillir son avis, c’est du moins ce qu’il affirme. Pourtant, nos confrères de l’Observateur, par la voix  d’une journaliste de la rédaction qui elle aussi assistait à ce face à face, soutiennent qu’à plusieurs reprises ils ont tenté de joindre l’artiste. Sans succès. Pour le chanteur, il s’agit là d’un prétexte fallacieux, et c’est trop facile comme excuse. Il a d’ailleurs décidé de porter plainte contre la radio et le quotidien de Youssou Ndour, responsables, selon lui, d’une sorte de mise à mort médiatique, responsables d’avoir «entretenu la diffamation contre (sa) personne». 
 
Cette conférence de presse aurait pu ne pas avoir lieu. Car au début, Thione Ballago Seck disait que «ces allégations fumeuses et dénuées de fondement» ne méritaient pas qu’il s’épanche sur le sujet. Puis il a changé d’avis, «après réflexion et concertation avec (ses) proches», sans doute aussi parce que, comme il dit, cette affaire lui a fait mal, à lui et à sa famille. «Je n’avais plus le choix, voilà ce qu’il a dit, je devais me prononcer parce que c’était allé trop loin.»
 A l’origine, il était prévu, pour cette rencontre, que les journalistes aient accès à des documents tels que le protocole de vente entre Thione Seck et Macodou Dieng. Ou alors au texte où le «vrai propriétaire» aurait demandé au chanteur de ne plus traiter avec celui qui ne serait qu’un courtier et un usurpateur. A la place, la presse a dû se contenter d’une double lecture, faite par deux confrères : l’un devant s’assurer que le texte lu par l’autre était bel et bien conforme à celui qu’il avait sous les yeux. Cela, sur décision de l’avocat du chanteur qui ne souhaitait pas, comme il dit, «dévoiler le contenu de (son) dossier». 
 
C’est le 3 novembre que sera tranchée cette affaire. On pourrait penser que, dans une telle situation, le silence s’impose. Non, parce que selon Me Abdou Dialy Kane, nous sommes dans une procédure civile. Dans une procédure pénale, l’avocat et le client ne seraient pas exprimés. Hier, c’est un chanteur très irrité, mécontent, qui a fait face à la presse. Des journalistes, il attendait d’être traité avec plus d’égards et de respect, faisant ainsi valoir ses 40 ans de métier sur scène artistique, et ses galons d’Ambassadeur de l’Unesco et de Chevalier de l’Ordre national du Lion.
 
source: http://www.sudonline.sn/une-partie-de-la-presse-m-a-fait-beaucoup-de-mal_a_21255.html
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