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jeudi, 23 octobre 2014 00:00

Wade, Karim, Samuel Sarr, Aliou Sall et African Petroleum : Les liaisons de Franck Timis

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Wade, Karim, Samuel Sarr, Aliou Sall et African Petroleum : Les liaisons de Franck Timis

La saga de Franck Timis, amené au Sénégal par Samuel Sarr, commence sous... Wade alors que Karim était ministre de l’Energie. En effet, c’est à cette période que Franck Timis a pu décrocher deux concessions - comme le prouvent les décrets obtenus par Libération - et non sous Macky Sall. Puis, avec le changement de régime, Aliou Sall fait son apparition comme dirigeant de Petro-Tim - et non actionnaire comme le soutient Wade -, selon l’acte de constitution de la société unipersonnelle dont nous détenons copies. Si Wade est sorti de ses gonds, c’est parce que Timis Corp, maison mère de African Petroleum, a signé récemment un juteux contrat avec Petrosen.

Samuel Sarr, l’ancien ministre de l’énergie, doit être très gêné après la sortie de son mentor, Me Abdoulaye Wade, accusant de collusion le multimilliardaire Fanck Timis et le frère du Président de la république, Aliou Sall. En effet, c’est Samuel Sarr qui a amené au Sénégal Franck Timis dont il est très lié. 
Une amitié qui causera bien du tort à Franck Timis d’ailleurs, puisqu’à la suite du remplacement de Samuel Sarr par Karim Wade, tous ses dossiers ont été bloqués. Il aura fallu que Samuel Sarr intervienne auprès de...Me Abdoulaye Wade pour que la situation se décante. Car, aussi incroyable que cela puisse paraître, toutes les concessions de Timis ont été obtenues sous...Karim Wade. En témoignent les décrets obtenus par Libération. 

En effet c’est par décret n° 2011-1808 micitie/mde/dhcd du 02 novembre 2011 que Wade a accordé une première concession à Timis à travers sa société African Petroleum corporation (APC). 
Ce décret portait approbation du contrat de recherche et de partage de Production d’hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, la société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et APC pour le Bloc de Rufisque offshore profond et Sangomar offshore ultra profond. 

Le rapport de présentation est clair : «African Petroleum corporation est une compagnie de droit australien cotée à la bourse nationale d’Australie (NSX) à la date du 29 juin 2010 et opère dans deux permis de recherche d’hydrocarbures au Libéria, depuis 2005 ; et en Sierra Léone, depuis février 2011. En 2010, elle a également conclu un accord avec la compagnie ‘’Buried Hill’’ pour l’acquisition de 60 % de parts d’intérêts dans des permis en Gambie». 
Il ajoute : «ce contrat de recherche et de Partage de Production d’hydrocarbures est signé pour une période initiale de recherche d’une d’urée de quatre (4) ans, renouvelable deux fois ; pour une durée de deux (2) ans aussi bien pour le premier renouvellement que le second renouvellement ; soit une période de recherche totale de huit (8) ans. Durant la phase de recherche, Africain Petroleum corporation 
procédera au forage d’au moins trois (3) puits d’exploration». 


Wade signe les deux contrats 

Aussi, «à la fin de la phase de recherche, un investissement minimum de soixante deux millions de us dollars (62 000 000 us$) sera réalisé par la compagnie ; soit l’équivalent d’au moins trente et un milliards (31 000 000 000) de francs Cfa. Petrosen est consignataire de ce contrat, à titre d’associé à part entière d’Africain Petroleum corporation». A ce titre, «elle possède 10% des parts de la zone contractuelle pendant toute la période de recherche. Africain Petroleum corporation supportera la totalité des investissements pendant la phase de recherche. En cas de découverte commerciale d’hydrocarbures, Petrosen aura la latitude de porter sa participation à 20 % dans tout le périmètre d’exploitation. En cas d’exploitation commerciale d’une découverte, une part maximale de soixante quinze pour cent (75%) des hydrocarbures produits dans le périmètre d’exploitation sera destinée au remboursement des coûts pétroliers engagés par le contractant», selon le décret qui précise que «le reste de la production est partagé entre l’Etat du Sénégal et le contractant, suivant les tranches de production journalière arrêtée dans le contrat. Ainsi, selon la tranche de production, la part revenant à l’Etat du Sénégal varie entre 35 % et 58 %». 
Le 10 novembre 2011, toujours par décret contre signé par son ancien Premier ministre, Souleymane Ndené Ndiaye, Wade bénissait un autre contrat pour Franck Timis mais, cette fois-ci, pour le bloc de Rufisque offshore profond. Le décret disait : «ce contrat de recherche et de Partage de Production d’hydrocarbures est signé pour une période initiale de recherche de quatre (4) années ; renouvelable deux fois, pour une durée de deux (02) ans aussi bien pour le premier renouvellement que pour le second renouvellement ; soit une période de recherche totale de huit (8) ans. durant la phase de recherche, African Petroleum corporation procédera au forage d’au moins trois (3) puits d’exploration. (...) En cas de découverte commerciale d’hydrocarbures, Petrosen aura la latitude de porter sa participation à 20 % dans tout Périmètre d’exploitation. D’ailleurs, Timis sera reçu, le 11 décembre de la même année, par Me Abdoulaye Wade à qui il avait détaillé ses ambitions pour le Sénégal. C’est dire... 

Aliou Sall est gérant, Timis actionnaire unique 

En faveur du changement de régime, Macky Sall a voulu y voir plus clair sur ces deux concessions qui ont fait l’objet d’une mission de vérification de l’inspection générale d’Etat (IGE). a la suite de ce contrôle, l’Ige avait conclu que tout a été fait dans le respect des textes. C’est en ce moment qu’apparaît le frère du Président et maire de Guédiawaye, Aliou Sall. 
Timis l’a t-il coopté pour espérer que le régime ne touche pas à ses affaires ? Que s’est-il passé ? 
Difficile de le dire mais, il demeure constant qu’Aliou Sall a été nommé gérant de Petrotim, filiale de APC, et non associé comme le soutient Wade. «il lui fallait quelqu’un. Aliou Sall lui gère un peu les relations publiques, c’est un employé. Mais celui qui gère toutes les affaires de la boîte, c’est Kanouté, l’ancien directeur général de Petrosen», explique un proche de Timis. 
Selon l’acte déposé à l’Apix et dont nous détenons copie, Petrotim Sénégal SAU a été créée, le 9 juillet 2012, avec un registre de commerce numéro Sndkr2012B9438. Cette société anonyme unipersonnelle (SAU) - pour dire que son seul actionnaire est Timis - a pour gérant Aliou Sall et son objet social est «l’exploration et la recherche pétrolière, la prise de participation dans tous titres miniers et pétroliers, l’exploitation, la production, le stockage temporaire, le traitement, le transport, le raffinage, la distribution, le marketing et la commercialisation». 


«C’est Wade qui avait signé le contrat de Petro-Tim en janvier 2012...», selon Aly Ngouille

Si Wade est sorti de ses gonds c’est que Petrosen a signé pour des financements de 400 millions de dollars avec Komos Energy et Timis Corps - maison-mère de African Petroleum - pour l’exploitation des blocs offshore de Kayar et de Saint-Louis. Or, le ministre de l’industrie et des mines, Aly Ngouille, précise que Petrosen n’a fait que mettre en œuvre un contrat signé par...Wade en janvier 2012. 
Au téléphone, hier, Aly Ngouille Ndiaye, interpellé dans le cadre de nos vérifications, affirme : «Wade commence à être atteint par la sénilité. Il oublie que pour Petro-tim, c’est lui qui avait signé les contrats de recherches et de partage pour Kayar et Saint-Louis Profond par décret en date de janvier 2012. Donc, si Aliou Sall travaille avec ces gens- là, il le savait. Macky Sall est venu en avril et, dans le cadre de la continuité de l’Etat, il n’a fait que signer le décret d’application car, tout a été négocié et paraphé sous Wade. Concernant Mittal, si Wade a la moindre preuve de ce qu’il avance qu’il le rende public. 
Nous avons été condamnés à payer 150 millions de dollars avec Kumba. Puis, nous avons trouvé un accord transactionnel pour payer 75 millions de dollars sur cinq ans à partir de juin 2012. Cet accord a été fait sous Wade. Entre juin et septembre 2014, nous avons payé 46,5 millions de dollars et nous restons devoir 28,5 millions de dollars. on a négocié avec Mittal et nous avons obtenu deux fois plus que l’accord transactionnel avec Kumba. Ce qui nous permet d’ailleurs de solder nos comptes avec Kumba par anticipation et pourquoi pas avoir une décote. Avec l’argent de Mittal, nous avons payé les avocats, y compris ceux que Wade avaient choisi et, dans le cadre de la Loi de finance rectificative, 45 milliards de f Cfa, provenant de Mittal, nous ont permis de financer plusieurs projets dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse). C’est ainsi qu’une enveloppe de 20 milliards de f Cfa a été dégagée pour les universités de Dakar Banlieue et de Sine Saloum, nous allons aussi financer l’autoroute Thiès-Touba etc.».  




Libération
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