Yoro Ba, directeur adjoint des ICS : «L’émergence tant attendue par le Sénégal arrive avec cette découverte de pétrole!»
Écrit par SENETOILE NEWSMr Yoro Ba, responsable de l’APR à Hann Bel- air, a ouvert ce vendredi, les portes de son domicile à Hann Bel-air, à des organes de la presse nationale, avec lesquels il a échangé à bâtons rompus sur les sujets brûlants de l’actualité. Au cœur de cet entretien, l’ingénieur a donné son avis sur le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, la démarche de remobilisation des troupes de Macky Sall, la vie de l’Apr, ses actions politiques dans sa base.
Par ailleurs membre de la Convergence des Cadres Républicains (Ccr) et du comité de coordination du M23, Mr Ba nous a fait part de «l’idée de la politique de proximité» qu’il privilégie à Hann Bel-air, entre autres.
Dakaractu ouvre aujourd’hui ses colonnes à celui qui souhaite que l’émergence tant attendue par le Sénégal arrive avec cette découverte de pétrole.
Question : Monsieur Ba, il y a le Président Macky Sall qui a initié, ces derniers temps, des rencontres avec ses alliés. Quelle analyse faites-vous de cette démarche, en direction de la Présidentielle de 2017 ?
Réponse: Je pense que c’est une continuité dans la démarche politique du chef de l’Etat Macky Sall. Il a toujours été ouvert en disant souvent : « travaillons ensemble, gagnons ensemble et gouvernons ensemble ». Dans cet ordre d’idées, il continue toujours à consulter les partenaires politiques. Dans un premier temps, il a réuni la coalition « Macky 2012 », puis celle de Bby et je ne doute pas que plus tard, il ira voir les gens de la société civile et ceux de son parti, l’Apr. Il a besoin de tous les Sénégalais pour mener à bien sa mission. Donc, dans ce cadre-là, c’est une bonne démarche de recontacter tous les alliés d’hier et tous les alliés potentiels, pour les futures échéances électorales.
Que pensez-vous du fait que certains disent que Macky Sall devrait se séparer de ceux-là qui peuvent être ses futurs adversaires, à l’image de Moustapha Niasse, Tanor Dieng, entre autres ?
C’est une opinion que moi je ne partage pas trop. Je pense que le mieux, c’est ce que fait actuellement le Président : de tendre la main, d’essayer de travailler avec tout le monde, pour bâtir ce Sénégal-là dont nous avons tous besoin. Pour faire les réalisations attendues, on a besoin de tout le monde. Donc, s’il y a des candidats potentiels, c’est à eux de se déclarer et de prendre leurs responsabilités. Ceux qui veulent prendre leur liberté, peuvent le faire car on est en démocratie. L’Afp, c’est clair et c’est net, avec Niasse qui a dit qu’il ne sera pas candidat mais qu’il sera derrière Macky Sall. Du côté du Ps, j’exhorte et je prie Macky Sall de continuer à travailler avec des personnes comme Tanor Dieng qui est très silencieux certes, mais très compétent et très écouté et dont les conseils seront éternellement les bienvenus. Avec des personnes telles que Niasse et Dieng à ses côtés, vraiment il peut très, très facilement, réussir ses objectifs pour le futur. Maintenant, pour les jeunes, ils peuvent toujours porter leur candidature. De toutes les façons l’arène politique est là et comme on le dit en Wolof, chaque muezzin peut faire son appel, mais qui sera entendu ? C’est là où se trouve la vraie question. En tout cas, nous, on a bon espoir que le Président Macky Sall sera réélu haut la main en 2017.
Toujours sur cette même lancée, nous avons le bureau de l’Assemblée nationale qui a été réélu, avec Moustapha Niasse, à sa tête. Alors, un petit commentaire sur cela ?
Mon opinion est qu’on doit faire mieux. Je suis ingénieur, pas politicien. Alors, comprenez ma franchise. Je pense que, et c’est aussi valable pour l’Acte III de la décentralisation, au niveau des collectivités locales, il faut que l’on fasse le sursaut qualitatif dont on a besoin pour passer le cap du sous-développement et atteindre l’émergence. Il nous faut des personnes de qualité. Au niveau de l’Assemblée nationale, nous devons avoir des parlementaires de qualité. Donc, il nous faut, pour le futur, que les députés aient un certain niveau de formation scolaire. Il faudra alors mettre l’accent sur ce fait-là, au niveau des mairies et au niveau du Parlement. Nous avons besoin de débats de haut niveau, mais pas seulement d’une chambre d’applaudissement. Cela a été le cas depuis toujours et là, je pense quand même qu’il y a beaucoup plus d’efforts à faire pour améliorer en quantité et en qualité les choses. C’est ma conviction et je pense que le Sénégal mérite mieux que ça. Il a toujours été en avance dans beaucoup de domaines, mais au niveau de la représentativité, il y a encore du chemin à faire et je pense que l’ensemble du peuple ne peut être que d’accord avec moi sur ce plan. J’estime que c’est aussi l’une des attentes des populations, pour cette législature et pour les législatures à venir. On a vraiment besoin, pour le futur, d’une action de rupture, aussi bien pour le Parlement que pour les collectivités locales. Il faut renouveler, mais quand même des renouvellements de qualité.
Est-ce à dire qu’il y a eu des manquements ?
Non, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a eu des manquements ou des erreurs, mais même si on était à 90% de réussite, dans cette législature, il est toujours bon de faire ce saut qualitatif vers l’émergence. Comme vous le savez, les débats ne seront que de plus en plus âpres, les questions ne seront que de plus en plus pointues et on a besoin d’un certain niveau scolaire pour pouvoir porter les débats. Tous les débats aussi ne peuvent pas être portés en langues nationales, comme on le sait tous.
Au niveau de votre parti l’Apr, nous avons remarqué ces temps-ci, des querelles de positionnement et comme exemple, nous avons la jeunesse, avec la Cojer, où rien ne va. Quelle analyse en faites-vous?
Vous savez, le propre d’une jeunesse, c’est sa vitalité, c’est son caractère fougueux, c’est son impatience. Et effectivement, il y a eu des limitations d’âge, mais je pense que dans peu de temps, le Président du parti prendra des mesures allant dans le sens du renouvellement de certaines instances. Sur ce plan, les gens doivent se calmer et savoir que ce qui doit être fait se fera tôt ou tard. Mais aussi, le revers de la médaille, c’est que c’est ce qui fait la vitalité de notre parti. Nous ne sommes pas un parti unique, en tout cas pas à l’intérieur. Donc, cette contradiction-là témoigne aussi de la vitalité du parti.
Vous êtes responsable de l’Apr au niveau de Hann Bel-air, comment se porte votre parti à ce niveau, depuis les élections locales ?
Ici, nous étions partis en rangs dispersés lors des élections locales, comme tout un chacun le sait. Le Président avait donné des instructions fermes au comité de conciliation, pour que toutes les parties en conflit se rencontrent, se réunissent et s’entendent, pour aller ensemble aux élections. AHann Bel-air, Macky Sall était pour un partage, 50% entre la liste du député Fatou Diouf et celle de Yoro Ba. Mais, au finish, certains pensant pouvoir gagner seuls, ont snobé d’autres. C’est-à-dire que ma frange a été laissée en rade malgré ma main tendue et aujourd’hui, le résultat est là. C’est d’abord la défaite de l’Apr, la défaite des franges, c’est la défaite de l’arrogance. Parce que, quand on dit qu’on peut gagner seul et que finalement on perd son bureau de vote, son centre de vote, qu’on perd dans les 47 bureaux de vote, sauf 1 et qui se trouve excentré au Camp Abdou Diassé, cela devient une défaite vraiment très, très dure. Et cela est uniquement dû à la désunion et ce, malgré les instructions du Président de la République. D’ailleurs, je le remercie au passage parce qu’en donnant des instructions fermes pour que chacun d’entre nous ait une moitié de la liste des conseils, il a quand même reconnu le travail qu’on a fait. Parce que, depuis plus de 2 ans, on a été sur le terrain avec une formation de plus de 200 femmes, un tournoi de football, pour la promotion des valeurs civiques et de vertus citoyennes. On n’a eu recours ni au parti, ni au Président de la République encore moins à une quelconque personnalité politique. Il faut par ailleurs dire que sur cela, nous n’avons eu qu’à suivre le Président de la République sur sa lancée en tant que mentor politique. Parce que quand il s’est agi d’aller briguer les suffrages des Sénégalais, il a été sur le terrain. L’animation des tam-tams et des « tamas » a fait long feu. On ne peut plus faire la politique de la calebasse vide, il faut aller sur le terrain, convaincre les populations, aller à leur rencontre et faire une politique de proximité.
On vient de découvrir du pétrole au Sénégal. Quel impact pensez-vous que cela pourrait avoir sur l’envol économique tant souhaité par le pays ?
Avoir une ressource comme le pétrole dans son sous-sol, est une chance unique. C’est quelque chose qui peut faciliter l’émergence. Vu que grâce au Président Macky Sall, on a tout mis actuellement sur les rails, au niveau du PSE, tout est en accélération. Aujourd’hui, dans toutes les localités, il y a des projets en cours, avec les infrastructures, les autoroutes, de Dakar à Kédougou, en allant jusqu’à Bamako vers le Mali, avec les ponts, le port minéralier de Bargny, les universités. Il faudra savoir qu’en 2017, la carte universitaire du Sénégal va totalement changer. Avant, c’était un champ de poireaux, c’est-à-dire une université par-ci et une autre par-là. Ainsi, en 2017, il y aura plus d’une dizaine d’universités dans toutes les localités, en plus des universités virtuelles. Donc, quand ce pétrole se mettra à couler à fond, on n’aura plus besoin d’aller faire recours aux mille milliards et quelques du Club de Paris et des autres. Cela veut dire que quelque part, l’accès à l’émergence va être facilité ; donc disons que l’émergence va être plus rapide.
Comment avez-vous jugé l’arrestation de Tombon Waly, présumé meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye ?
Juste en profiter pour m’incliner devant la mémoire du disparu et me féliciter des efforts du Président et de la Justice sénégalaise qui a donc fait avancer le dossier. La personne arrêtée est présumée innocente jusqu’à preuve du contraire. Mais en tous cas, cela prouve encore une fois la volonté du Président de la République de combattre l’impunité sous toutes ses formes. C’est un combat pour nos jeunes et pour nos femmes et le dernier recensement national a montré que la bataille pour Dakar doit porter sur le règlement des problèmes, aussi bien des jeunes que des femmes. D’ailleurs, je pense que le comité de conquête de Dakar de l’Apr, devrait penser à s’investir dans les quartiers, rencontrer les jeunes et les femmes et discuter avec eux de leurs problèmes.
source:http://www.dakaractu.com/Yoro-Ba-directeur-adjoint-des-ICS-L-emergence-tant-attendue-par-le-Senegal-arrive-avec-cette-decouverte-de-petrole_a77245.html
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