Commençons par sourire, en se remémorant la conférence de presse du Directeur Général de la Sénélec , il y a juste deux mois de cela, durant laquelle, Monsieur Dieng bandait les muscles et faisait le paon, le front empli de fierté, pour nous affirmer, péremptoire, que les délestages étaient derrière nous et que le gap énergétique était comblé. Il nous disait même : «Ce que la Senelec a produit en juillet, elle ne l’a jamais produit depuis qu’elle existe. Nous avons 312 millions de Kwh, une première dans l’histoire de l’entreprise, c’est la production mensuelle record de la boîte, de sa création à nos jours.» C’était au mois d’août 2014. Alors que s’est-il passé pour que les affres recommencent pour les Dakarois? Nul ne sait... Et ne saura jamais, puisque la Sénélec, convaincue que nous avons comme nous le suggérait Wade avec mépris, réappris à vivre avec les bougies, ne daigne pas communiquer et se réveillera lorsque les jeunes de la Médina feront des feux de joie avec les pneus de voitures.

On nous bassine avec ce PSE, mais la première personne qu’il faut mettre sous pression est le directeur général de cette société nationale, risée des sénégalais depuis longtemps. Le cœur de la réussite du PSE est l’énergie. C’est sa condition sine qua non, et Monsieur Dieng doit le savoir... Il ne peut rester impassible face à ce que vivent les citoyens et surtout ceux qui travaillent.

Des pannes sur le réseau? Certes... Mais que de milliards dépensés dans des secteurs beaucoup moins cruciaux pour notre émergence tant chantonnée...

Il y a une blague qui court sur notre pays et qui est assez cruelle : « Comment s’éclairait-on avant au Sénégal ? Réponse : A l’électricité...»

C’est sûr qu’on peut faire les beaux au Centre International de Conférence Abdou Diouf. Mais depuis que le dernier toubab invité a pris son vol, les délestages ont repris de plus belle... Alors, tous à nos bougies! 

source:http://www.dakaractu.com/La-Senelec-va-tuer-le-PSE-dans-l-oeuf-_a80432.html