Quelle est la place des migrants ? Au Sénégal, la réponse relève de l’évidence,  car ils portent la plupart des foyers à bout de bras et sont au cœur de plusieurs réalisations sociales dans leur terroir. Lors de la célébration hier de la Journée internationale du mi­grant, les autorités sénégalaises ont évidemment insisté sur leur rôle dans un monde globalisé. 

D’après elles, en citant la Banque mondiale, 900 milliards de F Cfa proviennent des émigrés sénégalais à travers des envois annuels. Pour le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Souley­mane jules Diop, «40 % des envois vont en direction de l’Afrique de l’Ouest». Ce qui reste ? «Il faut les soutenir et voir comment orienter ces ressources qui vont vers des dépenses de  fonctionnement en investissements pour le développement du pays», dit-il. 

Dans un contexte de mise en place du Plan Sénégal émergent (Pse), leurs efforts doivent être davantage mis en valeur pour profiter à l’Economie nationale. Pour Sory Kaba, directeur des Séné­galais de l’extérieur, il faut établir «trois  communications essentielles à travers un Plan stratégique pour permettre à ces acteurs qui vivent entre deux territoires différents d’apporter leur participation». «Il faut trouver une stratégie pour voir comment faire transférer ces capitaux au Sénégal et donc des compétences réelles sont diffusées au sein de la Diaspora. Il faut les mobiliser», dit Sory Kaba. 
Le Pse, à travers les «25 cinq projets», implique des compétences internes et externes surtout que l’Etat du Sénégal avait lancé un processus de planification pour l’ensemble des préoccupations qui touchent aux Sénégalais de l’extérieur à travers un Plan stratégique opérationnel. L’Etat compte évaluer ces stratégies cette année pour, sans doute, l’améliorer et gommer certains points d’achoppement. Le Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise), qui est désormais doté de 340 millions de F Cfa, est un instrument qui encadre les émigrés à travers des projets de financement plafonnés à 15 mil­lions de francs Cfa. Il soutient des projets d’investissements en agriculture, sur les technologies de l’information et de la communication, l’industrie culturelle, entre autres. L’immobilier, le commerce et le transport sont exclus des financements. 
Par ailleurs, cette journée a permis de rappeler aux pays d’accueil que les migrants ont des droits et des devoirs qu’on doit respecter. Mais, il reste à vaincre certains clichés comme la stigmatisation et le racisme. Mais, le migrant reste un dur à cuire qui a surmonté plusieurs difficultés en allant provoquer la chance dans certaines contrées inexpugnables.

Stagiaire

Source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/1360-journee-internationale-des-migrants-la-diaspora-marche-avec-le-pse.html