Un vent de panique a soufflé fort dimanche dernier dans la grande banlieue de Dakar vers les coups de 21h. Un conducteur de véhicule de transport en commun type car rapide a perdu le contrôle de sa voiture et fini sa course dans le décor avant de percuter, avec violence, un pan du mur du tribunal départemental de Guédiawaye.
Cependant, il y a eu plus de peur que de mal. Même si des passagères du car rapide immatriculé Dk 21 88 – C ainsi que l’apprenti-chauffeur se sont retrouvés avec des blessures sur le corps. Ils ont été toutefois évacués, séance tenante, dans une structure sanitaire pour recevoir les premiers soins médicaux par les sapeurs- pompiers.
Le chauffeur de car rapide (S. O. Aw) revenant d’une course arrive au rond-point du lycée Canada, manoeuvre et
prend la direction de la station d’essence de Pikine. Il arrive devant le premier ralentisseur appelé communément dos d’âne, met la pédale douce et tente de poursuivre son trajet. Mais, il s’emmêle les pinceaux, active les freins du véhicule et s’emploie, vaille que vaille, à marquer le stop et immobiliser net le car.
Des cris de passagères retentissent dans le véhicule et mettent davantage la pression sur le conducteur. Lequel maintient tout de même le cap, donne de violents coups de volant et manœuvre ferme pour éviter un carambolage et surtout de renverser les piétons marchant sur le bas-côté de la chaussée. Mais, constant que les freins de l’autocar ont lâché, le conducteur se tourne brusquement vers le tribunal, fonce droit dans la direction de l’institution judiciaire départementale et vient s’encastrer, avec violence, dans le mur de la juridiction de la ville.
Réalisant la gravité de son acte, il déboule en catastrophe de sa cabine et court s’enquérir de l’état de santé de ces passagers et de son assistant d’apprenti-chauffeur. La police arrive, procède au traditionnel constat des faits et interpelle le chauffeur.
Le conducteur a reconnu les charges de destruction de biens appartenant à l’Etat et met tout sur le compte de la défectuosité ou défaillance des freins du car rapide. «Je conduisais sur le tronçon rond-point du lycée Canada au rond-point tribunal.
Arrivé à hauteur du ralentisseur, j’ai tenté de surmonter le dos d’âne. Mais, les feins du véhicule ont lâché. Voulant maintenant éviter de cogner les gens qui marchaient sur le bascôté de la chaussée, et les véhicules qui m’ont précédé, j’ai aussitôt bifurqué à droite pour me garer. Mais, ayant perdu le contrôle du car rapide, j’ai terminé ma course contre un pan du mur du tribunal départemental qui s’est écroulé comme château de cartes. Il y a eu trois passagères blessées et mon apprenti-chauffeur. Celui-ci et la troisième passagère blessée ont été même acheminés à l’hôpital général de Grand-Yoff par les sapeurs-pompiers. Je reconnais sur toute la ligne avoir détruit involontairement un bien de l’Etat.
Ainsi, je sollicite la clémence de la justice car je n’ai pas les moyens financiers pour réparer le préjudice que j’ai fait subir involontairement aux autorités étatiques», a fait remarquer le chauffeur de car rapide. Il a été malgré tout gardé à vue puis déféré au parquet par la police de Guédiawaye pour destruction de bien appartenant
à l’Etat.
SOURCE:http://www.seneplus.com/article/l%E2%80%99avenir-hypoth%C3%A9qu%C3%A9-des-enfants-de-bantaco