COURS D’ASSISES DE DAKAR : Les présumés meurtriers du policier Fodé Ndiaye bouclent la session
Enfin justice pour la famille du policier Fodé Ndiaye tué le soir de la validation de la candidature de Me Abdoulaye Wade en 2012 par le Conseil constitutionnel. Mais également procès pour les présumés meurtriers. Cheikh Sidaty Mané alias Gatuso, Cheikh Diop Cissé alias Délai et Cheikh Diop dit Christ seront jugés le 6 février prochain devant la Cour d’assises de Dakar.
TRAVAIL DES ENFANTS DANS LES SITES D'ORPAILLAGE DE KÉDOUGOU - Dans l’enfer des “Dioura”
Écrit par SENETOILE NEWSaggravé, trois affaires de meurtre, l’essentiel des dossiers est relatif au trafic de drogue. Pour en revenir aux présumés meurtriers de Fodé Ndiaye, ils doivent comparaître pour meurtre, association de malfaiteurs, violences et voies de faits sur des agents de la force publique dans l’exercice de leur fonction. Les accusés habitent Colobane où a été tué le policier Fodé Ndiaye. C’était lors des manifestations qui avaient suivi la validation de la candidature de Me Wade pour l’élection présidentielle de 2012. Les avocats des accusés avaient tout fait pour annuler la procédure estimant que leurs clients avaient été torturés par les policiers.
HABRÉ : FINIE L’INSTRUCTION
La commission d’instruction des chambres africaines extraordinaires (CAE) a bouclé l’instruction du dossier de l’ex-président tchadien Hissein Habré. A en croire nos sources, les juges ont déjà transmis au parquet général une ordonnance de clôture. Ainsi, ce sera au tour de Mbacké Fall de faire son réquisitoire définitif avant de le renvoyer à la commission d’instruction. Celle-ci devra, soit délivrer une ordonnance de non-lieu soit renvoyer l’ex-président détenu à la prison du Cap du Manuel pour crimes internationaux devant la future juridiction d’assises des CAE. C’est dire qu’on est en train de prendre la dernière ligne droite…
POLICIERS INCULPÉS
Expéditive a été l’audition des deux policiers qui ont rejoint en prison leur collègue Tombong Oualy depuis hier. Mouhamed Bougaled et Saliou Ndao ont été placés sous mandat de dépôt à l’issue de leur audition par le doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf. Ils ont été inculpés après seulement cinq minutes de face-à-face. Comme on l’écrivait hier, les deux policiers ont été perdus par l’enquête de la Section de recherche de la gendarmerie, qui a exploité les renseignements fournis par le principal témoin oculaire Sette Diagne qui a décrit avec force détails le portrait-robot du tireur. “Un gradé de teint clair”, a toujours insisté le témoin. Reste maintenant à voir comment le Parquet va réagir par rapport à cette inculpation qui casse – jamais d’omelette dans oeufs - le moral des policiers. Par ailleurs, parlant de Saliou Ndao, nous avons présenté l’inculpé comme un lieutenant. Eh bien ! Le lieutenant Saliou Ndao, qui a prêté serment lundi dernier pour devenir assesseur militaire à la Cour d’appel militaire, n’a rien à voir avec le Saliou Ndao, 2V, poursuivi dans le dossier de la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Simple homonymie !
LAMINE DIALLO/ CHEIKH KANTÉ
Prévu hier, le procès opposant le député Mamadou Lamine Diallo au directeur général du Port Cheikh Kanté a été renvoyé au 5 février prochain. Le procès a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Dakar pour paiement de la consignation. Le parlementaire accuse le DG du Port d’injures publiques. Leur différend est lié à l’affaire Necotrans. Selon le leader du mouvement Tekki, le Dr Cheikh Kanté a tenu des propos injurieux à son encontre à travers plusieurs journaux. Dans sa citation, Mamadou Lamine Diallo a cité deux numéros du quotidien “L’AS” où le prévenu l’a traité, selon ses dires, de “chien”, “paresseux” et de “mécréant”. Le plaignant a aussi cité le n°49 du magazine Intelligence magazine à travers lequel, le patron du Port le qualifie de menteur pour avoir bâti ses arguments “sur une montagne de mensonges”. Hier, seul le parlementaire a comparu, accompagné de certains de ses collègues parlementaires qui ont tous arboré leur écharpe aux couleurs nationales.
PDS/KARIM
Dans son bras de fer contre la CREI, Karim Wade peut compter sur le soutien du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction de EnQuête, les libéraux disent apporter leur soutien total “au frère Karim WADE”. “Macky SALL sera tenu personnellement et directement responsable de tout ce qui pourrait arriver à notre frère. Il est le seul responsable de sa sécurité et de sa santé”, affirment Oumar Sarr et ses camarades de parti. Ces derniers lancent un appel “à tous les défenseurs des droits de l’Homme et des libertés, à tous les partis politiques, aux associations et aux intellectuels, aussi à tous les guides religieux, de se mobiliser pour le respect de notre démocratie et plus particulièrement pour le droit de tout citoyen à un procès équitable, respectant les droits de la défense qui sont les seuls droits sacrés et absolus à toutes les étapes de la procédure et les invite à venir nombreux participer à la marche des droits et libertés prévue le vendredi 23 janvier 2015 à Dakar”, lit-on dans la note.
LIONS
Alors qu’ils étaient attendus à 18 h, hier à Mongomo, les Lions ont dû débarquer vers minuit en provenance du Maroc où ils étaient en stage. C’est dans un vol spécial de Sénégal Airlines qu’Alain Giresse et ses joueurs ont ainsi rallié Mongomo après une escale technique à Cotonou et un atterrissage obligatoire à Malabo afin de satisfaire à la visite de contrôle de la maladie à virus Ebola. Aujourd’hui, les Lions devraient effectuer leur premier entraînement pour préparer leur premier match de la compétition contre le Ghana, lundi, à 16h.
MIMI TOURÉ
Si la participation du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall à la marche de Paris a révolté plus d’un, son ancien ministre Mimi Touré lui décerne le satisfecit. Dans un communiqué de presse, elle salue la démarche de Macky Sall qui est du reste décriée par une frange importante de la population. Mimi Touré se félicite de la présence de Macky Sall à cette manifestation. “C’est une marque de solidarité du peuple sénégalais envers le peuple français, et surtout la réaffirmation de notre appartenance et attachement à un Islam de paix et d’humanisme.” Pour Mimi Touré, “on n’en attendait pas moins du président de la République”. Et pour cause : “Il faut rappeler que notre pays est admiré partout dans le monde pour la coexistence légendaire entre les religions et sa culture de tolérance.”
BUDGET 2015
Le Sénégal veut tirer tous les enseignements sur le budget 2014 pour mieux assurer une bonne gestion en 2015. Dans ce cadre, le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a réuni hier tous ses services, dans un atelier de partage sur la mise en place des crédits de gestion 2015. Cette année, le budget du Sénégal est un “budget de développement”, réaffirme le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget. D’après Birima Mangara qui a présidé cette rencontre, en 2015, d’importantes dépenses ont été dédiées à l’investissement. Près de 962 milliards ont été alloués à l’investissement, “soit 20 milliards de FCFA de plus comparativement à la LFI 2014, avec une prépondérance pour les projets du PSE”.
BUDGET 2015 (SUITE)
En plus d’être un budget de développement, le budget 2015 a aussi un caractère “social”. Cela, dit-il, se justifie par les “48 milliards de F CFA consacrés aux dépenses sociales pour les ménages et le recrutement de 4 902 agents dont 1 000 pour le secteur de la santé”. L’autre caractéristique, selon toujours le ministre Délégué chargé du Budget, est son sens “responsable”, avec une “soutenabilité de la dette”, une “maîtrise de la masse salariale”, une “maîtrise de l’inflation”, une “performance du système fiscal…”. Cette rencontre entre les acteurs du budget est, selon le ministre, un cadre pour “traiter les questions qui bloquent l’exécution efficace et efficiente du Budget en général, et les blocages liés aux rejets des dossiers de dépenses”.
CONSEIL CONSTITUTIONNEL :Cheikh Tidiane Diakhaté tire sa révérence
Mauvaise nouvelle pour la Justice. Le Président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté est décédé hier jeudi 14 janvier 2015, des suites d’une courte maladie. Cheikh Tidiane Diakhaté avait été porté à la tête de la plus haute juridiction du pays, le 13 août 2010, en remplacement de Mme Mireille Ndiaye qui allait à la retraite. Cheikh Tidiane Diakhaté venait tout fraîchement de la Cour d’appel de Dakar où il était le premier Président. Les cinq membres de cette juridiction créée en 1992, à la faveur de la suppression de la Cour suprême, sont nommés par décret pour six ans non renouvelables. La loi fondamentale prévoit que la composition des membres est partiellement renouvelée tous les deux ans, à raison de deux membres au maximum. C’est le Conseil constitutionnel qui donne les résultats définitifs des élections, après proclamation provisoire des Cours d’appel. Il statue sur les éventuels recours et réclamations avant de proclamer les résultats définitifs. Il apprécie la constitutionnalité des lois. Sa disparition pose l’équation de son remplacement à la tête de cette institution composée aussi d’un Vice-président, de trois juges, qui ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, sauf autorisation du même conseil. Cheikh Tidiane Diakhaté tire sa révérence au moment où on attend le départ du premier Président de la Cour suprême du Sénégal, Papa Oumar Sakho. Si l’on retient du disparu que sa casquette de Président du Conseil constitutionnel, son manteau de doyen des juges d'instruction du tribunal régional hors classe de Dakar de 1988 à 1994, ont été très remarqués, Cheikh Tidiane Diakhaté a eu à gérer des affaires d’une grande sensibilité comme l'assassinat de Me Babacar Sèye en 1993 et l’affaire des policiers tués au Boulevard Centenaire en 1994. C’est lui qui avait remis en liberté le 22 septembre 1993 Abdoulaye Wade, Viviane Vert et Ousmane Ngom, poursuivis dans cette affaire. Il fera de nouveau surface en 2005, pour présider la commission d'instruction de la Haute cour de justice devant traiter l'affaire des chantiers de Thiès. Très critiqué par les oppositions qui se sont succédé ces trente dernières années au Sénégal, il sera tout de même promu par ceux-là mêmes qui le critiquaient. Il était très lié à feu Madior Fall de Sud-Quotidien, décédé un (15) juillet 2012. Nous ne l’oublions pas, non plus…
source:http://www.seneplus.com/article/en-coulisses-enquete-de-ce-vendredi-24
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