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Jeu, Nov
jeudi, 16 avril 2015 00:00

Aïda N'diongue se défend : «On a voulu me mettre en prison mais, j’ai livré tout le matériel»

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Il ressort des faits que des entreprises de l’ancienne Sénatrice libérale avaient gagné des marchés du Plan «Jaxaay» et devaient livrer au ministère de l’Habitat 5 000 bacs à ordures évalués à 1,593 milliard F Cfa, 5 000 tentes pour un coût de 5 milliards F Cfa, 500 motopompes estimés également à de 5 milliards F Cfa et des produits phytosanitaires. En, plus elles devaient livrer des outils à l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo). Mais, l’accusation a découvert qu’aucun de ces matériels n’a été livré alors que le ministre de l’Habitat avait déjà payé le matériel. A la barre de la troisième chambre correctionnelle, Libération révèle que les prévenus ont battu en brèche les accusations portées à leur encontre.  

Interpellée en première, Aïda N'diongue n’y est pas allée par quatre chemins pour soutenir que les entreprises incriminées appartiennent aux membres de sa famille. Toutefois, elle précise détenir une procuration des propriétaires des entreprises parce qu’elle est la caution personnelle. «Aucune loi n’interdit aux membres de ma famille de créer des entreprises dont je suis la caution. Je suis le responsable moral de la cellule familiale, je gère avec ma famille. J’étais la seule habilitée à faire des mouvements sur les comptes de ces entreprises», renseigne la prévenue. Avant d’ajouter : «On a voulu juste me mettre en prison mais, j’ai livré tout le matériel. J’ai tout livré au ministère qui était l’autorité contractante. J’ai livré sur la base de spécifications techniques qui étaient conformes au cahier de charges». Poursuivant son argumentaire, elle pense que les éléments enquêteurs ne sont pas allés jusqu’au bout de leurs investigations. «Je ne dirais pas que les mentions des gendarmes sont mensongères mais, ces derniers n’ont pas bien fait leur travail. L’enquête a été bâclée, elle a été biaisée pour me mettre en prison», a déploré Aïda N'diongue.  

Pour sa part, Abdou Aziz Diop, l’ancien Coordonnateur du Plan «Jaxaay» indiqué qu’il a été accusé à tort d’autant qu’il n’intervient pas dans la formation des passations de marché. A l’en croire, c’est la cellule de passion du marché, dirigée à l’époque par Birane Sène, qui faisait les appels d’offres. «Je n’ai jamais eu de problème avec aucun agent comptable sur les marchés incriminés. Ils ont fait beaucoup d’amalgame concernant ma personne dans ce dossier. Même les montants qui ont été détournés par d’autres personnes m’ont été imputés sans preuve», a dénoncé l’ancien Directeur de Cabinet du ministre de l’Habitat sous le régime d’Abdoulaye Wade. Quant à l’Agent comptable, Amadou N'diaye, et Madou Sall, ils ont également nié les faits. Si le premier nommé a reconnu avoir payé deux marchés de 5 milliards F Cfa sur la base des documents très clairs, le second, lui, dit qu’il n’avoir joué aucun rôle dans cette affaire. 

Ses proches l’enfoncent 

Après les interrogations des prévenus, le défilé des témoins, pour la plupart des proches de la Sénatrice libérale, a démarré. Mais, certains témoins ont enfoncé Aïda N'diongue qui a soutenu mordicus qu’une seule des sociétés lui appartenait. C’est le cas de sa sœur Oulimata N'diongue qui, devant la barre, a soutenu que la société mise à son nom ne lui appartient pas. «C’est moi qui ai donné l’autorisation de mettre cela en mon nom. Mais, je n’ai signé aucun document parce que je ne sais ni lire, ni écrire», a déclaré la dame qui nie également avoir délivré une procuration à Aïda N'diongue. Idem pour El hadji Massèye N'diongue, le neveu de la prévenue.  

 

 

 

Soutenant que la société «Khalifa Ababacar Sy» qui avait gagné le marché des tentes lui appartenait, il a toutefois été incapable de dire comment il a soumissionné et trouvé des partenaires.  
Pis, il a, contrairement à Aïda N'diongue, soutenu que sur les 5 000 tentes commandées, seules les 4 500 ont été livrées. Quant à l’Intendant du lycée Maurice de la Fosse, il a soutenu : «Nous n’avons pas reçu des matériels de la part de Aïda N'diongue parce que nous n’avons rien commandé. Le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Moussa Sakho, était venu nous confier du matériel destiné à l’Anamo (Agence nationale de la maison de l’outil), faute de place dans son ministère». 

source: http://www.dakaractu.com/Aida-N-diongue-se-defend-On-a-voulu-me-mettre-en-prison-mais-j-ai-livre-tout-le-materiel_a88172.html


 

 
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Lu 30068 fois Dernière modification le jeudi, 16 avril 2015 17:32

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