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Jeu, Nov
jeudi, 21 juillet 2016 00:00

AJVA - 3600 cas de viols au Sénégal en 2015 : Autopsie d’une crise sociétale

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Au Sénégal il y a eu presque 3600 cas de viols en 2015, indique Moustapha Fall, président de l’Association des journalistes contre les viols et les abus sexuels, au cours d’un forum sur les violences basées sur le genre à Mékhé.

3600 cas de viols ont été dénombrés au Sénégal en 2015, renseigne Moustapha Fall, Président de l’Association des journalistes contre les viols et les abus sexuels (Ajva). S’exprimant lors d’un forum autour du thème : «La société sénégalaise face aux viols et aux violences basées sur le genre», organisé par ladite association dans la commune de Mékhé, le journaliste s’émeut : «Rien qu’en 2016 en moins de six mois, il y a eu presque 1766 cas de viols dont les 516 sont des cas d’inceste. 

Cela veut dire que la maison qui devait être un lieu d’éducation est devenue maintenant le lieu de viol. Il y a de quoi s’inquiéter.» D’où la pertinence, en collaboration avec la société minière Grande côte opérations (Gco), d’organiser ce forum sur les violences basées sur le genre à Mékhé. Laquelle manifestation entre dans le cadre des activités de sensibilisation de l’Ajva, soutient son président qui fera noter que les violences basées sur le genre, quelles soient verbale, morale, psychologique ou économique, ont atteint un niveau intolérable. Il dit : «C’est pour cela que nous avons décidé de venir à Mékhé pour sensibiliser les populations sur ce fléau redouté et redoutable qui gangrène la société sénégalaise. Laquelle société est aujourd’hui marquée par la déstructuration de la cellule familiale et l’affaiblissement des valeurs culturelles et morales.» Ainsi et pour lutter contre le viol, l’Ajva propose, au-delà de l’Article 320 du code pénal qui réprime le viol de 5 à 10 ans de prison, «la castration chimique des hommes condamnés pour viol». Car pour le président de l’Ajac, ceux qui s’en prennent aux enfants doivent être mis hors d’état de nuire. «Ils sont des poisons pour la société», a-t-il affirmé. Pour lui, cette solution va résoudre le problème d’autant que, constate-t-il, «le fait de condamner les personnes reconnues coupables de viol à des peines allant de 5 à 10 ans ne règle pas le problème». Aussi, l’association a-t-elle intégré la taskforce des organismes qui travaillent pour l’accès à l’avortement médicalisé des personnes victimes de viol. «C’est une structure composée de 25 organismes. Nous pensons que la dépénalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal sous ces conditions ne peut être qu’une demande légitime parce que juridiquement fondée sur des textes». Il explique : «le Sénégal a ratifié le Protocole de Maputo, qui est la Charte africaine des droits de l’Homme, relatif aux droits des femmes et qui stipule en son article 14 qu’il faut qu’il y ait une harmonisation de la législation nationale des pays qui ont ratifié ou approuvé le protocole. Nous sommes donc pour l’accès à l’avortement médicalisé». Dans ce sens, il renseigne qu’ils ont été reçus par le chef de l’Etat Macky Sall qui leur a conseillé de pousser la réflexion. 

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/ajva-3600-cas-de-viols-au-senegal-en-2015-autopsie-d-une-crise-societale

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