Assises 2013 à Ziguinchor – Coupable du crime d’infanticide - Kadessa Konté, élève en classe de terminale, écope de 5 ans de travaux forcés
Écrit par SENETOILE NEWSL'OBS - La Cour d'Assises de Ziguinchor a condamné hier, la demoiselle Kadessa Konté, élève en classe de terminale au cours privé «Excellence» de Kolda, à 5 ans de travaux forcés, pour le crime d’infanticide. Ayant purgé 36 mois de détention préventive, il lui reste à purger 24 autres mois avant de recouvrer la liberté. Egalement attraits à la barre, le père et la mère de l’accusée, poursuivis pour crime de complicité d’infanticide, ont écopé chacun d’une peine à temps de six mois ferme.
Attraite hier devant la Cour d’Assises de Ziguinchor pour le crime d’infanticide, Kadessa Konté, 23 ans, a servi un moyen de défense à dormir debout. «Je n’ai découvert ma grossesse que deux mois après. C’est au septième mois que j’ai effectué ma première visite prénatale. J’ai accouché toute seule dans ma chambre, d’un nouveau-né de sexe masculin. A la suite de quoi, j’ai avisé mes parents. Ma mère a alerté une pharmacienne, qui nous a assuré que le nouveau-né était mort», a-t-elle souligné. Très prolixe, l’accusée, élève en classe de terminale au cours privé «Excellence» de Kolda, a indiqué qu’elle a décidé, «d’inhumer le bébé derrière les toilettes de la maison. Je suis l’unique responsable de cet acte». Une précision faite pour mettre hors de cause ses parents.
A sa suite, sa mère, Fatoumata B. Sané, poursuivie comme son époux de complicité, dira : «C’est à une semaine de son accouchement que nous avons appris sa grossesse. Je vous assure que le bébé n’était pas vivant à sa naissance». Le père de l’accusée précisera pour sa part : «C’est ma femme et moi qui avons enterré le bébé derrière les toilettes de notre maison». Au cours de son réquisitoire, le parquet général a argué que Kadessa Konté a accouché à terme d’un enfant bien vivant, en référence aux termes du certificat de genre de mort. «Il y a eu une volonté manifeste de tuer un enfant, qui a été enterré vivant», a-t-il souligné, avant de requérir 5 ans de travaux forcés contre l’accusée. A l’encontre des parents de celle-ci, le maître des poursuites a requis un mois ferme. La défense a plaidé l’acquittement de l’accusée, Kadessa Konté et de ses parents, «vu qu’il ne ressort pas du rapport d’autopsie la moindre trace de violence corporelle sur le nouveau-né.» Au final, la Cour a prononcé 5 ans de travaux forcés contre Kadessa Konté, contre six mois ferme à l’endroit de ses parents.
Pour rappel, les faits remontent au 30 mars 2011. L’enquête a permis l’interpellation de Kadessa Konté, 23 ans. A sa suite, les limiers avaient appréhendé ses parents (son père et sa mère), qui avaient assumé avoir inhumé le nouveau-né sans autorisation.
ABDOURAHMANE THIAM
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