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Jeu, Nov
jeudi, 16 janvier 2014 00:00

Traque des biens mal acquis : Macky sall gonflé à bloc - La médiation pénale toujours d’actualité

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La Justice sénégalaise est saisie de poursuites pour détournement de deniers publics, escroquerie portant sur les deniers publics, enrichissement illicite ou encore de blanchiment d’argent. Autant de faits qui prouvent que le mal existe au point de fragiliser dangereusement l’économie du pays. Mais pour Macky Sall, quelle que soit la ténacité des délinquants financiers, la machine judiciaire fera face et ne fera montre d’aucun signe de faiblesse dans le combat pour l’éthique et la bonne gouvernance.

Le président de la République élu en 2012 en remplacement de Me Abdoulaye Wade a, semble-t-il, bien perçu le message des 65% des Sénégalais qui l’ont porté à la tête du pays. Nombreux sont les électeurs qui veulent des comptes à propos de la gestion des Libéraux au pouvoir de 2000 à 2012. A la lecture de son discours, prononcé hier à l’audience solennelle de rentrée des Cours et tribunaux qui avait pour thème «Le traitement judiciaire de la délinquance économique et financière», le chef de l’Etat a égrené des mots rassurants, relativement à la chasse aux délinquants financiers de la République. 
D’emblée, il a fait remarquer aux autorités judiciaires que «le traitement judiciaire de la délinquance économi­que et financière est un sujet qui exprime bien (son) engagement sans faille pour une gestion saine, sobre, rationnelle et efficiente des ressources publiques au profit de tout le Peuple sénégalais». Avant de rappeler qu’«au niveau international, le code international de conduite des autorités publiques du 12 décembre 1996, la déclaration des Nations-Unies contre la corruption active et passive du 16 décembre de la même année et la déclaration de Dakar, adoptée lors du séminaire régional ministériel sur le crime organisé et la corruption du 23 juillet 1997, sont autant d’instruments juridiques internationaux que le Sénégal a traduits dans son dispositif interne». Une façon de dire sans doute que le Sénégal n’a pas le droit de faire moins que les autres pays, qui sont foncièrement contre l’enrichissement illicite et le combattent. 
Son discours a des allures de mise au point mais également de «preu­ves» manifestes de ne pas promouvoir le détournement de deniers publics, la gabegie ou encore la corruption dans ce pays où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Dans son texte, il dit mot pour mot, en guise de rappel encore : «Au Sénégal, déjà au début de l’année judiciaire 1999-2000, la rentrée solen-­
nelle des Cours et Tribunaux s’était intéressée à la prévention juridique et au traitement judiciaire de la corruption. Le juge ayant introduit le thème avait, à l’époque, proposé comme solutions pour éradiquer le mal, la réduction des opportunités de corruption et l’augmentation des risques d’arrestation.»
Dix ans après, Macky Sall compte maintenir le cap quand bien même, des résultats tangibles, en termes de recouvrement de biens mal acquis, n’ont jamais été portés à la connaissance des Sénégalais. Malgré tout, le chef de l’Etat entend s’inscrire dans cette voie, pour châtier les bandits financiers. «La lutte contre le fléau de la corruption et son corollaire, l’enrichissement illicite, la lutte contre le blanchiment de l’argent sale, contre le financement du terrorisme, en somme contre la délinquance écono­mique et financière, est une exigence du Peuple sénégalais», a-t-il encore rappelé dans son discours. Avant d’ajouter : «C’est pourquoi, j’attends de mes collaborateurs et plus généralement de tous ceux qui participent à la gestion des ressources publiques, un comportement irréprochable et à la hauteur des aspirations et attentes des Sénégalais.»
A l’attention du bâtonnier de l’Ordre des avocats, voilà ce qu’il dit : «Aucun effort ne sera ménagé dans ce combat pour l’éthique et la bonne gouvernance et aucun écart ne sera toléré. Notre volonté politique à cet égard est sans faille.» Toujours à ce propos, il a rappelé la nécessité «de concilier la rigueur de l’instruction et le respect des droits des personnes poursuivies, notamment la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable».
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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6477-traque-des-biens-mal-acquis--macky-sall-gonfle-a-bloc-s-la-mediation-penale-toujours-dactualite

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