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Jeu, Nov
jeudi, 16 janvier 2014 00:00

Accord de défense Mali-France en vue : IBK poserait un acte de haute trahison

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Il est attendu le 20 janvier prochain à Bamako, un accord de défense entre le Mali et l’Etat de France. Pour le Collectif des républicains, si IBK signait l’accord en vue, sans au préalable consulter le peuple à travers ses représentants, il étalerait son ignorance de tout le processus qui a abouti à la fondation de la République du Mali en 1960. Il pourrait alors être l’objet d’une poursuite pour haute trahison, car les procédures de l’accord en vue sont en train de se dérouler comme celui d’Alger pour lequel le président ATT avait été très critiqué.

A la fin de son séjour fin décembre pour passer le Réveillon aux côtés des soldats français sur le théâtre d’opérations à l’étranger, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait promis d’être de retour à Bamako ce 20 janvier pour la signature d’un protocole d’accord de défense entre le Mali et la France.

Pour le Collectif des républicains, cette annonce en elle-même est la preuve d’un mépris souverain du peuple malien. A la faveur d’un point de presse, tenu le mardi 14 janvier, au Carrefour des jeunes, le mouvement a manifesté son opposition à la signature de tout accord mettant en cause la souveraineté du pays.

« Si le président IBK décidait, contre la volonté du peuple souverain malien, de signer, le 20 janvier prochain, à Bamako, un accord de défense  entre le Mali et l’Etat de France, sans au préalable consulter le peuple à travers ses représentants, il ferait preuve de son ignorance manifeste de tout le processus qui a abouti à la création de la République du Mali en 1960, et s’engagerait dans une aventure périlleuse », analyse le porte-parole du Collectif des républicains, Mohamed Bathily.

Il a signalé que dès la connaissance de cette information, le Collectif pour la défense de la République, composé des « Sofas de la République », du « Réseau handicap et développement », de « la Nouvelle force africaine », du « Syndicat national des transporteurs », du « Syndicat national des ouvriers industriels » et « des Républicains », a inscrit à l’ordre du jour la question de cet accord dans sa campagne de résistance pour la préservation de l’intégrité du territoire malien, l’exercice plein et absolu de la souveraineté sur toute l’étendue du territoire national et le respect de la volonté du peuple.

IBK dans le sillage de ses prédécesseurs
Parlant des procédures de l’accord, le porte-parole dira qu’elles se déroulent dans le même sillage que celui dit Accord d’Alger. Il s’agit d’autoriser les militaires français à installer les bases sur notre territoire.

« La seule différence entre l’Accord d’Alger et celui du 20 janvier 2014, serait que celui du 20 janvier serait signé entre le président, le ministre de la Défense et les représentants d’un Etat souverain qui soutient des ennemis du Mali », déclare-t-il.

Et de poursuivre que si le président signait cet accord, il faciliterait la pénétration et l’installation des bases étrangères contre la volonté du peuple. « IBK risque d’être l’objet d’une poursuite pour haute trahison, car il agirait en violation des principes de la démocratie », précise-t-il. C’est pourquoi le Collectif va agir conformément au devoir de contrôle citoyen et dénoncera la procédure de signature de cet accord.

Le fait révoltant, c’est le silence irresponsable du gouvernement malien, qui n’est plus libre dans ses prises de position. Le mouvement s’indigne de l’information du peuple malien par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian de la signature d’un accord engageant l’Etat et la sécurité des Maliens.

Il met en garde le président IBK et son gouvernement contre toute signature d’accord dit de défense avec la France susceptible, à long terme d’affecter les fondamentaux de la République comme la laïcité, l’unicité du peuple malien et d’hypothéquer les chances de reconstruction d’un Etat fort et indépendant.

« Si une quelconque pression est exercée sur le président, nous exigeons d’en être informés afin de décider, conformément à notre seule volonté et en toute souveraineté sous peine de haute trahison », conclut le porte-parole.

Ibrahim Sogoba

 
SOURCE:   du   16 jan 2014.    
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