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Mer, Déc
samedi, 18 janvier 2014 00:00

Présentation de vœux : Macky Sall invite la presse à accompagner les politiques publiques

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Lors de sa présentation de vœux aux acteurs des médias hier, à la salle des Banquets au Palais de la République, le chef de l’Etat a invité la presse à l’accompagner dans la mise en œuvre des politiques publiques, particulièrement les réformes entreprises par l’Etat. Il a aussi réitéré son engagement pour l’adoption du nouveau Code de la presse et dénoncé les abus dans l’exercice du métier. Etaient également présents à la cérémonie, le Premier ministre, Aminata Touré, le ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye, le ministre de la Communication, Cheikh Bamba Dièye, le ministre de la Bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly, le secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye, le conseiller en Communication du président, Souleymane Jules Diop et les acteurs de tous les secteurs de la presse.

« Nous avons engagé des réformes qui se traduisent en actes sur le terrain. Nous avons d’abord décidé de combattre la pauvreté, de nous occuper des couches vulnérables. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la mise en place des Bourses de sécurité sociale, la Couverture médicale universelle et récemment la baisse des prix des loyers dont l’Assemblée vient de voter la loi. Des efforts sont aussi fournis dans l’économie (baisse de l’impôt sur les salaires), dans le monde rural, en direction des éleveurs, des pêcheurs. 
La presse doit accompagner ces politiques publiques pour l’intérêt national», a dit Macky Sall. Il a indiqué que 2014 sera celle des « grands travaux » pour créer plus d’emplois. A l’en croire, il faut dépasser les limites pour aller vers l’émergence. Ce qui explique le lancement du Plan Sénégal émergent. Le président de la République souhaite que la presse soit le partenaire du gouvernement dans la réalisation de cette ambition. 
Revenant sur la baisse des prix des loyers, il a précisé qu’« il n’y a pas eu de précipitation » comme le font croire certains. « Il y a toute une documentation sur la question », a-t-il souligné. Il a rassuré les propriétaires des maisons, notant que cette mesure n’a pas pour but de les « ruiner », rappelant qu’il y a eu « énormément d’abus dans le secteur ». Selon le chef de l’Etat, la baisse des prix des loyers qui n’est qu’« un levier », sera accompagnée par l’intensification des projets de logements sociaux.

La presse, pilier essentiel de la démocratie
Répondant aux interpellations du président du Cedeps, Madiambal Diagne, pour qui la presse est le lieu de consolidation de la démocratie dont le rôle n’est souvent pas compris par tous (voir ailleurs), le président Macky Sall, tout comme M. Diagne, a reconnu que la presse est « un pilier essentiel de la démocratie, un indicateur de la vitalité démocratique, joue un  rôle de conseiller par ses analyses, d’éveilleur des consciences, un contrôleur, mais également elle est le lien entre gouvernants et les gouvernés, le réceptacle naturel des espérances ». « C’est conscient de ce rôle que je n’ai cessé de me battre pour offrir à la presse un cadre d’épanouissement », a-t-il indiqué.

Mesures en faveur de la presse
Il a rappelé que son prédécesseur, à qui il rend hommage, a pris des initiatives en faveur de la presse comme la construction de la Maison de la presse. Aux acteurs de définir, en relation avec le ministre de la Communication, le format de sa gestion. 
Le président de la République a rappelé les mesures qu’il a prises en faveur de la presse telles que l’effacement de l’ardoise fiscale due au 31 décembre 2013, la baisse « significative » de la redevance audiovisuelle. « Ce sont des mesures qui ont un impact fiscal que nous allons supporter », a-t-il dit. Reconnaissant que l’aide à la presse est « insuffisante », M. Sall a appelé de tous ses vœux la mise sur pied d’un fonds. « Ce fonds pourra soutenir l’entreprise de presse en matière d’investissement, aider à la création d’un réseau de distribution et à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs », a soutenu le chef de l’Etat. 
« Mais, quel que soit le fonds, il sera insuffisant », a-t-il ajouté, plaidant pour d’autres mécanismes. « On peut penser à une publicité ciblée et un accompagnement des politiques publiques du gouvernement. La presse peut, par exemple, promouvoir le Plan Sénégal émergent. A cet effet, il pourra convenir avec l’Etat du mode d’accompagnement (papier…) », a suggéré Macky Sall.

Les abus des médias dénoncés

« La liberté est un droit, mais la responsabilité est un devoir », a soutenu hier le chef de l’Etat. Une manière pour lui de dénoncer les abus de la presse qui font souvent des dégâts dans les familles. 
Selon lui, la presse est un « puissant outil » qui peut aussi se révéler « dangereux ». Il a cité l’exemple de l’information faisant état de la naissance d’un bébé au Palais de la République et les informations souvent publiées dans les sites. Ce qui lui fait dire que certes la presse procure des « bienfaits », mais elle peut également créer des « malheurs ». Aussi a-t-il appelé à la responsabilité des acteurs. 
Autrement dit, les journalistes doivent « se montrer à la hauteur de la mission et accepter les critiques des consommateurs de l’information » et surtout éviter les « règlements de compte, la propagande ». Il a rassuré qu’il veillera toujours au respect de la liberté d’informer. 
« Depuis que je suis là, aucun journaliste n’est en prison pour des faits d’opinion », a-t-il précisé. Toutefois, a averti Macky Sall, « je veillerai à ce que les fondements de la République (intégrité territoriale, unité nationale) ne soient remis en cause ».            

Engagement réitéré pour l’adoption du nouveau Code de la presse  

Le président de la République a réitéré, hier, son engagement pour l’adoption du nouveau Code de la presse. « Je reste fidèle à mes engagements. Je suis pour l’adoption du nouveau Code de la presse », a-t-il affirmé. 
Macky Sall a indiqué que le Gouvernement va le reprendre pour l’étudier en Conseil des ministres et le renvoyer à l’Assemblée nationale à qui, a-t-il précisé, il appartient de légiférer. « Nous sommes des démocrates, nous ne faisons pas semblant de l’être. 
Au nom du principe de la séparation des pouvoirs, je ne peux que plaider auprès du Parlement pour qu’on aille vite vers le vote du nouveau Code de la presse », a précisé M. Sall. Il a insisté sur le mouvement « positif » en cours et dit toute sa disponibilité à accompagner la presse pour le bien-être des populations. 
Qu’à cela ne tienne, le chef de l’Etat a avancé que d’autres mesures sont mises en branle afin de contrer « les dérapages ». Il a dit reconnaître le professionnalisme de certains 

Madiambal Diagne pour le vote du nouveau Code de la presse

Lors de la cérémonie de présentation des vœux hier au chef de l’Etat, Madiambal Diagne, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cedeps), a plaidé pour le vote du nouveau Code de la presse.

Le vote du nouveau Code de la presse. C’est ce que Madiambal Diagne appelle de tous ses vœux afin d’assurer l’essor du secteur. Car, a-t-il indiqué, la presse est essentielle pour  la consolidation de la démocratie, même si cela n’est pas bien compris par certains qui la voit comme «un dangereux contre-pouvoir animé par des hommes et des femmes qu’elles dénigrent en permanence », soulignant qu’il y a quelques mois de cela, des hommes et des femmes, dont des universitaires, commirent la forfaiture d’appeler à l’asphyxie d’entreprises de presse, au seul motif qu’elles servaient, selon eux, de solides relais à une opposition politique.
Il en a été ainsi  lors du vote du budget du ministère de la Communication et de l’Economie numérique durant lequel des députés s’étaient livrés « à une opération de torpillage » du projet de nouveau Code de la Presse. M. Diagne a rappelé que c’est pour régler les maux de la profession que le projet du nouveau Code a été fait, non sans appeler à de « franches discussions afin de lever les frictions ». Selon lui, le nouveau Code n’a pas vocation de faire des journalistes des citoyens au-dessus de la loi. « Le Cdeps affirme, avec force, que sa défense du concept de déprisonnalisation des délits de presse n’a jamais obéi à une volonté de faire du journaliste un citoyen entièrement à part, au-dessus des lois, doté d’un bouclier judiciaire pour insulter, diffamer, troubler l’ordre public », a-t-il fait remarquer.

L’appui de l’Etat magnifié
M. Diagne a salué l’engagement du chef de l’Etat pour la liberté de la presse. Pour preuve, a-t-il noté, de nombreux professionnels des médias sont associés dans la gestion publique comme Babacar Touré au Cnra, une structure dont les pouvoirs, a-t-il souligné, doivent être « renforcés ». En outre, des instructions ont été données au gouvernement pour associer largement et en priorité, les médias nationaux aux actions de communication envisagées en direction de la réunion du Groupe consultatif à Paris et pour les actions de promotion du Plan Sénégal émergent et de tous les projets publics que conduira l’Etat du Sénégal.
Madiambal Diagne a surtout salué les mesures prises par le président Macky Sall tendant à accompagner la presse. Il s’agit de l’amnistie fiscale et la baisse de la redevance audiovisuelle. M. Diagne a dit ne pas comprendre pourquoi de tels appuis de l’Etat à la presse s’émeuvent des gens. Pour lui, comme la presse, de nombreux secteurs ont bénéficié de l’appui de l’Etat. « C’est le lieu de nous féliciter de la décision que vous avez prise de baisser, de 20 millions à 2,5 millions de FCfa, la redevance annuelle pour les fréquences principales de télévision et à 1 million pour les fréquences dérivées. Le même élan de générosité a aussi profité aux radios commerciales et aux radios communautaires. De telles décisionstémoignent de votre volonté d’aider les médias à sortir de la situation de sinistre dans laquelle elles se débattent », a-t-il noté.  Le président du Cedeps a demandé le renforcement des moyens pour assurer un meilleur financement de l’audiovisuel public. « Nous considérons, que cela permettrait de contingenter les parts de publicité de la Rts afin de permettre aux médias privés de renforcer leurs parts du marché », a-t-il dit, soulignant qu’en France, l’Etat a doté un plan d’urgence d’un fonds de plus 500 millions d’euros pour sauver de grands médias nationaux. 
Il a noté que le président de la République peut compter sur les médias pour la défense des droits des libertés fondamentales, des droits des citoyens et des principes de la démocratie, de la justice et de l’égalité des citoyens devant la loi ; le combat contre l’injustice, la promotion de la bonne gouvernance et de tous les projets publics dont la vocation est de procurer un mieux être aux populations ; au travail à extirper la pauvreté de notre société. M. Diagne a eu une pensée pieuse pour les nombreux journalistes décédés et formulé des vœux de réussite, de paix et de bonne santé au chef de l’Etat, aux membres du gouvernement et à toute la nation sénégalaise.

Daouda MANE

source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=35353:presentation-de-vux-macky-sall-invite-la-presse-a-accompagner-les-politiques-publiques&catid=78:a-la-une&Itemid=255

 

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