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Jeu, Nov
mardi, 21 janvier 2014 00:00

APRES LA SORTIE DU PROCUREUR SUR LA FORTUNE DE AIDA NDIONGUE La défense charge Mimi Touré

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Réagissant à la sortie du Procureur de la République qui a fait état, la semaine dernière, de la fortune présumée « illicite » de Aida Ndiongue évaluée à 47 milliards de FCfa, les avocats de la responsable libérale s’en sont pris au Premier ministre qu’ils accusent d’être l’initiateur de la «sortie malencontreuse » de Serigne Bassirou Gueye contre qui ils ont décidé de porter plainte.

Face à la presse hier, lundi, pour dénoncer ce qu’ils appellent une « violation du secret » de l’instruction, les avocats de la responsable libérale, Aida Ndiongue, arrêtée le 17 décembre dernier dans le cadre d’une enquête sur un enrichissement supposé illicite, n’ont pas été tendres avec le premier ministre, Aminata Touré. 

Selon eux, la sortie du procureur de la République Serigne Bassirou Gueye estimant les avoirs d’Aida Ndiongue à 47 milliards de FCfa, est « une violation des règles juridiques et guidée par le seul souci de satisfaire une volonté politique ». Me Souleymane Ndéné Ndiaye, l’ancien Premier ministre sous le régime libéral qui a remis sa robe d’avocat et, ses collègues, ont procédé par élimination des autorités étatiques pour « dénicher Mimi Touré de son nid ».

Pour Me Moustapha Diop, « l’attitude du procureur de la République ne fait que traduire la volonté du Premier ministre d’introduire ses antagonismes avec Aida Ndiongue dans la vie politico-judiciaire ».  Par ailleurs ajoute, Moustapha Diop, « le Premier ministre reste guidé par l’envie de conserver son portefeuille car, étant à l’origine de l’organisme de la traque des biens supposés mal acquis, retrouver des milliards présumés illicites plaiderait en sa faveur », soutient-il.

Serigne Bassirou Gueye envoyé devant le juge

Le collectif des avocats de Aida Ndiongue, par la voix de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, indique que l’ex-sénatrice va traduire en justice le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye.  Me Mbaye Jaques Ndiaye, soutenu par Me Borso Pouye, s’appuient tour à tour sur l’article 11 du code de procédure pénale et la loi 369 du code pénal pour justifier l’ « illégitimité » du procureur Serigne Bassirou Gueye d’entrer dans le fond du dossier. A en croire Me Borso Pouye, « même les textes régissant la magistrature ne donnent pas les prérogatives au procureur pour étaler de manière publique les avoirs de Aida Ndiongue. »

Et d’ajouter que la somme faramineuse annoncée « ne fait que traduire le souhait du procureur de livrer Aida Ndiongue à la vindicte populaire », estime M Moustapha Diop. Par ailleurs, M Mbaye Jacques Ndiaye indique que le juge en charge du dossier n’est pas  informé du montant avancé par le procureur.
 
Démenti « catégorique »
 
Déclarant « respecter » le secret de l’instruction, les avocats d’Aida Ndiongue ont en outre apporté un « démenti catégorique » sur les avoirs attribués à leur cliente. Sans préciser le montant des biens de leur cliente, ils annoncent qu’Aida Ndiongue « n’a pas la vingtaine de comptes bancaires, et n’est sociétaire que de la Cbeao depuis 1973 ».

En outre, soutiennent-ils, « aucune perquisition n’a été effectuée au domicile de l’accusée et les coffres forts à elle attribués appartiennent à d’autres tiers qui se sont rapprochés des établissements bancaires pour faire valoir ce qui leur revient de droit ». Me Mbaye jacques Ndiaye, appuyé par ses collègues, trouve que leur cliente dispose d’entreprises qui lui permettent de se faire fortune car, soutient-il encore, « elle a remporté de nombreux marchés au Sénégal et même dans la sous région ».

source:http://www.sudonline.sn/la-defense-charge-mimi-toure_a_17179.html

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Lu 26779 fois Dernière modification le samedi, 08 février 2014 07:25

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