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Jeu, Nov
lundi, 02 septembre 2013 00:00

Aminata TOURE, nouveau Premier ministre : « Accélérer les actions entreprises depuis l'année dernière »

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Le nouveau Premier ministre Aminata Touré, ministre de la Justice dans le gouvernement sortant de Abdoul Mbaye, est la deuxième femme (après Mame Madior Boye en 2001) à être promue à ce poste. Considérée comme une femme de poigne, elle aura une tâche ingrate. Si elle fait des résultats positifs, le président de la République va en engranger les dividendes. Dans le cas contraire, elle en sera la seule responsable.

internetDès l’annonce du limogeage d’Abdoul Mbaye et de son gouvernement, le nom de Aminata Touré a été évoqué avec insistance. Sa présence au palais de la République a donné plus de poids à l’information. A 16 heures 45, dans ses nouveaux habits de Premier ministre, Aminata Touré s’est présentée aux journalistes accourus en nombre, dès la lecture par le porte-parole du président de la République de la décision.

Avec la formule classique : « Je remercie le chef de l’Etat….. », elle confirme l’information. Comme les usages le veulent, en République, elle a rendu un hommage au Premier ministre sortant. « C'est aussi l'occasion pour moi de saluer mon prédécesseur et de lui rendre hommage pour le très bon travail qu'il a accompli jusqu'ici », ajoute-t-elle.

Le nouveau Premier ministre qui était le Garde des sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement sortant, est la deuxième femme - après Mame Madior Boye, en 2001-, à être promue à ce poste. Elle est considérée comme un proche parmi les proches du président Macky Sall. Le nouveau Premier ministre du Sénégal est considéré comme une femme à poigne. Au département de la Justice, elle a géré le dossier « sensible » et « hyper politisé » de la traque des biens supposés mal acquis. Malgré le tollé politique et le tintamarre médiatique, elle est restée ferme et déterminée. Les résultats commencent à tomber même si des voix s’élèvent pour condamner la voie empruntée : la médiation pénale.

Sur le plan social, les récriminations ne manquent pas. Les Sénégalais sont impatients de voir l’espérance suscitée par l’élection de Macky Sall, le 25 mars 2012, se concrétiser. Malgré la volonté politique affichée, la bonne tenue de l’économie, les populations attendent toujours une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le pays est morose, dit-on. Le « Yonnu Yokuté » tarde à se concrétiser, de l’avis même de membres du parti présidentiel. Et son envol se fait désirer.

Militante de l’Alliance pour la République (Apr) et ayant participé à la rédaction du programme « Yonnu Yokuté », elle saura surmonter les obstacles qui, jusqu’ici, ont plombé l’action du gouvernement sortant et donner le coup d’accélérateur souhaité. La tâche est immense.

Sa nomination est lue comme une volonté du chef de l’Etat de donner un nouveau souffle à l’action présidentielle dans la perspective des prochaines échéances électorales. Le nouveau Premier ministre doit donc trouver le bon tempo pour le gouvernement. Elle a la lourde charge de mettre en musique la vision du président de la République. Elle semble prendre la mesure de sa nouvelle mission. « J’accepte ce poste avec beaucoup d’humilité, en promettant de renouveler mon engagement et de marquer justement ce nouveau défi, sous le sceau de l'accélération des actions entreprises depuis l'année dernière », a dit Aminata Touré, aussitôt après sa nomination. Accélérer des actions entreprises depuis l'élection de Macky Sall, le pays en a besoin ; les populations le réclament. Aminata Touré en connaît les retombées politiques pour son leader et son parti puisqu’elle n’est pas novice en politique dont le virus l’a contaminée à l’âge de 14 ans. Etudiante, elle était active dans les milieux universitaires français de gauche. Aminata Touré était membre de la Ligue communiste des travailleurs qui deviendra Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu). Lors de l’élection présidentielle de 1993, elle était la directrice de campagne de Landing Savané d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme. A partir de 1995, elle s’éloigne de la politique. Elle travaille pour le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l’action sociale du Burkina Faso, puis comme conseillère régionale du Fnuap pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme Genre et Vih en Afrique de l’Ouest pour le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Femme. En 2003, elle est nommée directrice du département droits humains du Fnuap, à New York, poste qu’elle va quitter en 2010, pour replonger dans la mare politique sénégalaise aux côtés de Macky Sall.

Son candidat sort victorieux de l’élection présidentielle de 2012. Elle hérite du département de la justice. Un ministère « stratégique » mais très sensible. La traque des biens supposés mal acquis la place sous les feux de l’actualité. Cette opération de « salut public » est analysée, par l’opposition, comme une opération de « vengeance » et une volonté manifeste de « casser des opposants ».

Avec ses charges de Premier ministre, elle doit avoir la carapace dure pour « encaisser » tous les coups. Et la tâche est ingrate. Si elle fait des résultats, le président de la République engrange les dividendes, si ceux-ci ne sont pas à la hauteur des attentes, elle est seule responsable. Aminata Touré est un fusible.

Sur le plan social, les attentes sont nombreuses et pressantes. Les Sénégalais veulent rapidement des réponses aux problèmes des inondations, aux coupures d’électricité, à l’emploi surtout des jeunes. Mais, ils demandent surtout une baisse du coût de la vie. Le nouveau Premier ministre sait qu’elle n’aura pas un délai de grâce. Puisque la course est lancée et c’est à elle de prendre le relais ou le « bâton »  « pour le développement et l’amélioration des conditions d’existence de nos concitoyens ». Même si elle affirme que le contexte n’est pas facile, cela ne saurait, cependant, constituer une excuse.

Mamadou GUEYE

 

AMINATA TOURE APRÈS SA NOMINATION : « ACCÉLERER LES ACTIONS ENTREPRISES DEPUIS L’ANNÉE DERNIÈRE »

L’ex-Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aminata Touré, a été nommée, hier, Premier ministre du Sénégal. Elle remplace à ce poste Abdoul Mbaye démis de ses fonctions par le chef de l’Etat.

Le président de la République, Macky Sall a nommé, hier, en début d’après-midi, Aminata Touré au poste de Premier ministre. Le désormais ex-ministre de la Justice a lui-même fait la révélation après avoir été reçue par le chef de l’Etat au Palais de la République, quelques heures après le départ de son prédécesseur.

Vêtue d’un grand boubou vert, une écharpe à l’épaule, Aminata Touré s’est adressée à la presse, le sourire aux lèvres. « Monsieur le président de la République, Macky Sall, m’a fait l’honneur de me proposer de diriger la nouvelle équipe gouvernementale. Je voudrais rendre grâce à Dieu et le remercier pour la marque de confiance », a-t-elle déclaré.

Elle a dit avoir accepté ce poste avec beaucoup d’humilité et a promis de renouveler son engagement et de marquer ce nouveau défi sous le sceau de l’accélération des actions qui ont été entreprises depuis l’année dernière.

Mme Touré a salué l’action de son prédécesseur et lui a rendu hommage pour le très bon travail accompli jusqu’ici. Le nouveau Premier ministre mesure l’ampleur des tâches qui l’attendent. « Je prends le bâton pour continuer cette course qui est une course pour le développement et pour l’amélioration des conditions   d’existence de nos concitoyens », a-t-elle déclaré. Elle a toutefois souligné que cette mission s’accomplit dans un contexte qui n’est pas facile, car marqué par la crise. « Nous ne l’avons pas peut-être suffisamment dit, mais tous les pays du monde font face à ce défi et le Sénégal a les atouts, les hommes et les femmes pour les relever dans la dignité, le travail et dans l’abnégation », a affirmé le Premier ministre.

 

B. DIONE

 

CHANGEMENT DE PREMIER MINISTRE : LA CLASSE politique SÉNÉGALAISE DE FRANCE APPRÉCIE DIVERSEMENT LA MESURE

Les réactions politiques de la diaspora sénégalaise en France n’ont pas manqué après la nomination d’Aminata Touré comme Premier ministre. Dans le camp de l’Apr, on évoque le souhait de donner un nouveau souffle à l’action présidentielle et un positionnement politique en vue des prochaines échéances électorales. En revanche, l’opposition tire à boulets rouges sur le président de la République. Selon ses membres, le changement de gouvernement n’est que l’illustration d’une forme d’incompétence.

La nomination d’Aminata Touré comme Premier ministre « est une décision très courageuse de la part du président Macky Sall », commente Zaccaria Coulibaly, le chargé de communication de l’Alliance pour la République-Diaspora. « Le limogeage d’Abdoul Mbaye est dû à l’affaire Habré dans laquelle il est cité. Cela rend son départ légitime », dit-il. Pour Moustapha Sylla, coordonnateur de l’Apr Bordeaux, la nomination de l’ex garde des Sceaux à la primature est « la consécration  d’un engagement politique sans faille et d’une compétence technique avérée au sein du ministère de la justice qu’elle dirigeait ».

M. Sylla cite, en faveur du nouveau Premier ministre, la « gestion rigoureuse et impartiale » des différents dossiers sur la traque des biens mal acquis. Ces qualités d’Aminata Touré ne sont pas partagées par tout le landernau politique sénégalais de France. Surtout du côté des adversaires politiques. « C’est une incompétente qui remplace un incompétent », tonne Meissa Touré, coordonnateur du Pds en France ».

Le Msu France, par la voix de Sidy Fall, son coordonnateur, souligne que le limogeage d’Abdoul Mbaye fait suite à une longue série de tâtonnements du pouvoir et traduit son incapacité à prendre en charge les préoccupations majeures des Sénégalais. Des attaques infondées, aux yeux des membres de l’Apr France. « Madame Touré est une femme politique qui maîtrise le terrain, indique Moustapha Sylla de Bordeaux. Elle a été dans l’équipe de campagne du candidat Macky Sall, donc elle s’est suffisamment imprégnée des préoccupations sociales des Sénégalais, pour avoir sillonné l’ensemble du pays avec le président ».La classe politique sénégalaise est, cependant, unanime pour citer les nombreux chantiers sur lesquels elle attend des améliorations. Pour Zaccaria Coulibaly, « il faut que les priorités définies dans le Yonnu yokuté soient respectées ». Il espère une meilleure présence et représentation au sein du ministère des Sénégalais de l’extérieur.

Moustapha Sylla indique que « c’est l’occasion de dérouler le programme du Yonnu Yokkuté dont elle fait partie des concepteurs ». Selon M. Sylla, cela constitue un gain de temps puisqu’elle connait déjà les priorités. Meissa Touré du Pds demande au futur gouvernement de faire de la diaspora la 15ème région du Sénégal, de ramener l’âge des véhicules autorisés à entrer au Sénégal à 10 ans, d’ouvrir des consulats de proximité et d’arrêter les nominations « claniques » au sein des représentations diplomatiques. Le Msu France veut un terme à la « hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, du chômage des jeunes, du coût exorbitant des frais d'inscription pour les étudiants et des délestages ».

 

De notre correspondant à Paris Moussa DIOP

 

DES SÉNÉGALAIS AFFIRMENT QUE LE LIMOGEAGE DE ABDOUL MBAYE ÉTAIT PRÉVISIBLE

L’information est tombée, hier, vers 13 heures : Abdoul Mbaye vient d’être démis de ses fonctions de Premier ministre. Il a occupé ce poste pendant une année et 5 mois. Si cette nouvelle a, sur le coup, surpris plus d’un, certains Sénégalais s’attendaient à ce dénouement. Ils disent être nullement surpris par la décision du président de la République, Macky Sall, de se séparer de son Premier ministre.

Ousseynou Mboup, commerçant est de ceux-là. « C’est un limogeage prévisible et qui était dans l’air du temps. Dès qu’il a été nommé en avril 2012, tout le monde savait qu’Abdoul Mbaye était un Premier ministre par défaut. On l’a mis parce que Macky Sall voulait juste placer un technocrate mais sa véritable option, c’est un Premier ministre politique », argue-t-il. Moussa Ndiaye, lui aussi commerçant, estime qu’il est normal que le président Macky Sall change de chef de gouvernement, s’il sent que sa politique n’est pas appliquée comme il l’aurait voulue, sous entendant ainsi qu’Abdoul Mbaye a péché en termes de résultats. Cet avis est partagé par Aboubacry Sall.

Ce vendeur de journaux, tout en déclarant qu’il n’est nullement surpris par ce limogeage, pense que l’équipe que dirigeait Abdoul Mbaye n’était pas « très performante » par rapport aux attentes des Sénégalais. « Un gouvernement est apprécié par ses résultats mais l’ancien Premier ministre et l’équipe qu’il dirigeait n’en avaient pas eu. Abdoul Mbaye manquait d’engagement, à mon avis », affirme-t-il. Modou Sène ne partage pas ce jugement. Etudiant en Licence 3 option Analyse à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), il pense que le bilan d’Abdoul Mbaye n’est pas aussi mauvais que cela. « Son gouvernement a réalisé de bonnes choses mais il pouvait faire mieux. S’il a été démis de ses fonctions, c’est justement parce que le président de la République pense qu’il y a nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique à sa politique. En outre, avec toutes les polémiques qu’il y avait autour de la personne d’Abdoul Mbaye, ce n’était pas évident pour Macky Sall de continuer de le garder comme Premier ministre ».

 

Elhadji Ibrahima THIAM

source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=31988:aminata-toure-nouveau-premier-ministre-l-accelerer-les-actions-entreprises-depuis-lannee-derniere-r&catid=78:a-la-une&Itemid=255

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