La montagne a encore accouché d’une souris. Opposition et majorité ne se sont pas entendues sur le mode du scrutin aux prochaines élections locales lors des travaux de la Commission technique de la revue du Code électoral. La proposition du Pr Babacar Guèye qui semblait la position médiane avec 45% pour la proportionnelle et 55% pour la majoritaire, n’a pas enchantée la majorité, contrairement à l’opposition qui s’y retrouve. La première cité (majorité) propose qu’on applique les mesures contenues dans le document de référence du Ministère de l’intérieur qui propose 50%, 50% pour les scrutins majoritaire et propositionnel. Le pôle de la majorité a d’ailleurs décidé de communiquer sur le sujet, en organisant une conférence de presse le lundi prochain dans l’après-midi après la réunion des membres dudit pôle.
La proposition du Pr Babacar Guèye, représentant le pôle de la société civile, consistant à élire la liste proportionnelle à 55% contre 45% pour la liste majoritaire n’a pas rapprocher l’opposition et la majorité. Cette dernière est défavorable, selon nos sources, à la proposition du Pr Guèye, contrairement au parti démocratique sénégalais (parti majoritaire de l’opposition) qui l’approuve.
Les représentants de la majorité aux travaux du Comité technique de la revue du Code électoral sont plutôt favorables au document de référence du Ministère de l’intérieur qui propose pour les scrutins majoritaire et propositionnel 50 % ; 50%. Nos sources indiquent que c’est avec cette clé de répartition que la classe politique était allée aux élections locales de 2009 au cours desquelles l’opposition d’alors (aujourd’hui au pouvoir) avait infligé une lourde défaite au régime libéral. Aujourd’hui, les libéraux n’en veulent pas et penchent plutôt pour la proposition du Pr Babacar Guèye. Pour la majorité «avec ce que nous propose le Pr Guèye, on ne peut pas tomber sur un chiffre rond, et en plus, dans les zones reculées on ne pourra pas trouver les ressources humaines pour faire ces calculs », soutient l’une de nos sources.
Pour lui,le mode d’élection actuel basé sur le scrutin majoritaire à un tour présente non seulement une tare congénitale, mais aussi déconstruit l’image de l’élu détenteur de la légitimité populaire. «Dans une commune où il y a 40 sièges à pourvoir, on se retrouve avec 3 listes en compétition. La 1ère liste obtient 20000 voix, la 2ème liste 19999 voix et la 3ème liste 17000 voix. Avec l’application du scrutin majoritaire à un tour, c’est la première liste qui va prendre les 40 sièges et les autres, dont la somme des voix dépasse la première liste, n’auront pratiquement pas de siège. Est-ce normal que les élus de ces 40 sièges puissent se prévaloir d’une légitimité populaire ?», disait-il.
Le troisième point concerne le toilettage du Code électoral sur certains aspects devenus caducs à la suite de l'évolution de la législation et de la règlementation en vigueur, surtout de l’Acte III de la décentralisation.
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