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Malala attendue au Nigeria pour une campagne pour la libération des lycéennes enlevées
Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui se bat pour l’éducation des filles et que les Talibans avaient blessée par balle à cause de ses activités, est attendue dimanche au Nigeria pour mener une campagne pour la libération de plus de 200 lycéennes nigérianes toujours détenues par la secte islamiste radicale Boko Haram.
Selon les medias qui reprennent les informations du journal britannique The Telegraph, Yousafzai, une jeune fille de 17 ans qui a soutenu dès le départ la campagne “Bring Back Our Girls”, (Ramenez nos filles) est attendue dimanche à Abuja.
Les mêmes médias indiquent que Malala aurait des rencontres avec les parents des filles kidnappées et demandera à être reçue en audience par le président Goodluck Jonathan.
TRIBUNE LIBRE : Lettre ouverte à Boko Haram
TRIBUNE LIBRE : Lettre ouverte à Boko Haram
Brothers,
Je me permets de vous écrire publiquement en français, parce que mon anglais est catastrophique. Je me permets de vous écrire parce qu’aucun intellectuel africain n’a osé le faire, comme d’habitude. Je me permets de le faire même si j’ai peur pour le Nigeria et les pays limitrophes et que la honte que j’ai de vos actes est immense. Je vous écris parce que je crois, je rêve, que vous prendrez conscience de l’énormité de votre cruauté et deviendrez des personnes qui respectent les valeurs humaines.
Etre rebelle ou se rebeller, je croyais que cela se joignait quelques fois avec le fait d’être militant. Est-on toujours militant quand on bascule dans l’extrême ? Souligne-t-on toujours les injustices dans la société en prenant des positions extrêmes ? Pensez-vous que vos dirigeants écouteront vos revendications, en continuant dans l’extrémisme ? Je pensais, et peut-être que je me trompe, que le dialogue justement était le meilleur moyen de se faire entendre, même si en Afrique le droit de manifester publiquement n’est pas encore entré dans les mœurs. Je pensais qu’on défendait mieux les causes en restant pacifique. N’avez-vous pas un peu de compassion pour la malheureuse population qui se retrouve aujourd’hui terrorisée par vos actes ?