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Le sens du devoir : appel aux intellectuel(le)s du Sénégal

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« Ce qui ôte toute force aux lois rendues dans un Etat où la pluralité doit les faire, c'est l'opinion qu'elles sont l'œuvre d'un seul ». E. Alletz

La construction ou la mise en place d’un espace de régulation des règles de vie sociétales équitables et démocratiques ou plus exactement le devoir de réorientation/recadrage est le propre des intellectuels de toutes les nations du monde. Les intellectuels du Sénégal ne sauraient se soustraire de ce DEVOIR.

 

Le Sénégal est en crise institutionnelle profonde. La constitution est rudement mise à mal. Nonobstant les éternels dénis de justice du Conseil Constitutionnel, dont le dernier en date du 09 Mai 2018 portant sur la requête de l’opposition tendant à l’annulation de la loi sur le parrainage, nul ne peut contester avec un argument juridique sérieux, valable, la violation de la constitution, notamment en son préambule par le Prince Macky SALL. Ceux-là même qui sont censés être garants de cette constitution, à savoir le Président de la République et le Conseil constitutionnel, mus par des intérêts personnels et/ ou « dynastiques », ont décidé de violer volontairement notre charte fondamentale et ce, sous le nez du peuple Sénégalais souverain. Il en résulte de ce viol volontaire, comparable à une nouvelle forme de dictature deux conséquences majeures :

  • Le socle de l’unité Nationale est menacé,
  • La volonté de vivre ensemble des Sénégalais remise en cause.

La violation de la constitution par le Prince Macky SALL et la validation de cette violation par les membres du Conseil Constitutionnel et les députés de l’Assemblée nationale (dépositaires du mandat du peuple) sapent incontestablement, la stabilité de l’état et ne garantit plus la mission fondamentale de celui-ci qui consiste à assurer la sécurité des citoyens et à leur garantir une équité /égalité à toute épreuve.

Pour mémoire, Le président Wade avait failli faire basculer le pays dans le chaos pour avoir voulu confisquer la souveraineté du peuple…. N’eut été le Mouvement M23 et la vigilance des forces citoyennes, son projet funeste de dévolution du pouvoir aurait vu le jour. Nous connaissons tous la fin de l’histoire, le 25 mars 2012. Dans une écrasante majorité (65%), le peuple sénégalais a montré à Wade, la voie de la sortie. Mais comme l’a si bien dit Churchill, «Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre »…. L’histoire est une éternelle répétition.

Depuis son accession à la magistrature suprême, Macky Sall n’a cessé d’entraver les libertés individuelles et collectives, d’instrumentaliser à outrance la justice et de réduire à néant l’Etat de Droit pour assouvir ses ignobles desseins personnels de domination et de conservation du pouvoir. En un temps record, le Prince Macky Sall et son allié objectif le conseil constitutionnel ont perverti les institutions, violé la Constitution, menti au peuple et ruiné les acquis démocratiques de notre pays, acquis au prix de hautes luttes. En l’espace de 6 ans, Macky a fait plus de Prisonniers politiques que Senghor, Diouf et Wade réunis. Au même moment, les forfaits et malversations émanant du camp présidentiel se multiplient à un rythme effréné, et ce, en toute impunité (scandales du Port Autonome de Dakar). A croire que la loi du « deux poids, deux mesures » est de rigueur dans notre pays.

Si rien n’est fait dés à présent, pendant qu’il est encore temps, alors le risque est majeur que le Prince s’inscrive dans une logique de confiscation de la volonté du peuple en 2019. La dictature commence toujours par une impunité discriminante selon qu’on est avec le dictateur ou non ;

Il est impératif de prendre à bras le corps les problèmes pour permettre la tenue d’élections libres, transparentes, sincères et démocratiques en 2019. Il faut se le tenir pour dit, le Prince Macky SALL et le Conseil Constitutionnel sont engagés dans une alliance objective de spoliation, de violation de la Constitution, de détournement des textes, et de confiscation de la souveraineté populaire.

Le Sénégal, notre pays est un grand pays, dont la maturité démocratique du peuple n’est plus à démontrer. Notre population mérite respect et protection, ce qui passe par la mise en place des d’institutions fortes et stables.

Notre pays regorge d’intellectuels, de cadres, de techniciens, d’ouvriers qualifiés, de jeunes intelligents et entrepreneurs, de femmes dignes, intelligentes et courageuses….

Face à la situation extrêmement grave que traverse la Sénégal, il nous appartient à nous tous, de RENDRE AU PEUPLE SENEGALAIS LES BIENFAITS DONT IL NOUS A HONORE.

Les intellectuels et intellectuelles du Sénégal n’ont pas le droit de garder le silence.

UN INTELLECTUEL NE PEUT ETRE COMPLICE D’UNE MARCHE A RECULONS DEMOCRATIQUE DE SON PAYS. VOTRE DEVOIR A VOUS INTELLECTUEL(LES) DU SENEGAL EST DE VOUS APPROPRIER LE DEBAT ET D’ECLAIRER LE PEUPLE.

LE DEVOIR DE RESERVE S’ARRETE LA OU L’AVENIR D’UNE NATION, D’UNE JEUNESSE, DE TOUT UN PEUPLE EST COMPROMIS. RIEN NE PEUT ETRE AU DESSUS DE LA SOUVERAINETE ET DE L’AVENIR DU PEUPLE.

ET NUL N’A LE DROIT DE S’ARROGER LA SOUVERAINETE A LA PLACE DU PEUPLE.

C’EST LA CONSTITUTION QUI NOUS GARANTIT CE DROIT ABSOLU.

Le lâche assassinat de l’étudiant Fallou Sene (paix à son âme) confirme l’impérieuse nécessité pour tous les intellectuels et intellectuelles de répondre à l’appel du devoir.

NON, Nous n’avons pas mis fin à la volonté de dévolution monarchique du pouvoir des « WADE » pour instaurer la Dynastie des « FAYE-SALL ».

Ali. Coumba Gnabaly

Luxembourg

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