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L’entame de la campagne électorale, pour la présidentielle du 24 Février 2019, a été émaillée d’abord par des propos puis des actes violents ayant, en définitive, entraîné mort d’homme à Tambacounda, dans les rangs de BBY.Un dénouement regrettable et condamnable à tous égards, faisant suite à une banale querelle d’affichages. Mais un dénouement qui alourdit et rend pesant le climat de violence verbale entretenu par des cercles bien identifiés de l’opposition. Des cercles qui n’ont cessé de proclamer, publiquement, leur volonté d’empêcher la tenue de la présidentielle à date échue, au prétexte de s’opposer à un prétendu « projet d’hold-up électoral » que mijoterait la majorité présidentielle pour faire gagner son candidat dès le premier tour ! Du reste, c’est pour arriver à cette fin que cette frange de l’opposition, depuis la fin des Législatives de 2017, s’est mise méthodiquement à présenter tous les aspects du processus électoral auxquels elle n’adhère pas, de même que tous les démêlés judiciaires de Karim Wade et de Khalifa SALL, comme autant de preuves de la volonté de la majorité présidentielle de confisquer le pouvoir, dès le premier tour, en se donnant notamment ses propres adversaires dans la course à la Présidence, à travers l’institution du parrainage et l’instrumentalisation de la Justice.A forte dose de propagande dans les médias et les réseaux sociaux, ces opposants sont parvenus à installer la crainte de violences durant les élections. Au point que, partout dans le pays, des voix se sont élevées et des prières ont été organisées, appelant à préserver la paix et le droit des citoyens à l’expression libre, démocratique et transparente de leur suffrage.Le PIT constate, pour le dénoncer, que c’est ce climat de tension, artificiellement entretenu dans les médias et autres réseaux sociaux, qui a conduit à un amalgame aussi grave que pernicieux, entre « violence électorale » et « accidents de la route » ayant entraîné mort d’homme parmi des civils et des forces de l’ordre… L’objectif étant de présenter le Sénégal comme déjà installé dans la « violence », pour en faire porter la responsabilité au gouvernement et à la majorité présidentielle.Une campagne qui ne vise dans les faits, qu’à tenter de masquer la « violence organisée » que prépare cette partie de l’opposition, dont le Chef de file, Abdoulaye Wade, a tracé publiquement les étapes de mise en œuvre.Abdoulaye Wade a d’abord tenté de se servir des 21 recalés du parrainage et des quatre adversaires du candidat Macky Sall, regroupés dans le « Collectif des 25 » pour, faisant jouer la « solidarité », empêcher la tenue de la campagne électorale dont son fils et l’ancien Maire de Dakar sont exclus par décision judiciaire.A l’évidence, ce fut un échec patent ! Pour preuve, l’engouement et la détermination dont les 4 candidats issus de l’opposition ont fait montre durant la première semaine de campagne électorale.Depuis, Abdoulaye Wade propose de s’opposer au scrutin et demande aux citoyens sénégalais de déchirer leurs cartes d’électeur et de brûler les bureaux de vote !Un appel à la « violence organisée » qui a soulevé une désapprobation générale au point que les quatre candidats issus de l’opposition s’en sont publiquement démarqués en demandant aux électeurs d’aller voter massivement en leur faveur.C’est seulement par la suite que Wade a entamé son ultime étape d’organisation de la violence par l’ouverture de consultations avec les membres du C25, en vue de préparer la contestation des résultats des élections qu’il prévoit défavorables aux candidats de l’opposition. Il donnerait ainsi aux 21 recalés l’occasion de rebondir et aux candidats mauvais perdants l’occasion de « tout recommencer » !Le PIT rappelle aux membres du C25, notamment aux quatre candidats de l’opposition, qu’ils ne devraient pas perdre de vue l’unique objectif de Wade : mettre son fils, Karim Wade, aux commandes du Sénégal.Le PIT constate que c’est ce même Abdoulaye Wade qui n’a pu, en dépit de ses rodomontades, empêcher que son fils soit jugé et condamné ; pas plus qu’il n’a réussi à imposer la candidature de Karim à la présidentielle de 2019.Il ne lui reste plus qu’à exploiter le rejet qu’il préconise des résultats des élections, dans la rue, pour escompter installer une violence qui déstabiliserait le pays, au point que les grandes puissances obligent le Président Macky Sall à négocier, non pas avec le C25, mais avec lui Abdoulaye Wade. Il espère ainsi mettre le pied à l’étrier à son fils, au détriment des quatre autres candidats et des vingt et un recalés qui ne lui auraient alors servi que de « marche pied » et de « chair à canon ».En clair, Wade rêve de rééditer, pour son fils, son « exploit » de 1988 qui l’avait repositionné au plan politique et élevé au rang de principal interlocuteur d’Abdou Diouf.Le PIT estime qu’un tel scénario ne va ni dans le sens de l’intérêt des 4 candidats, ni dans celui des 21 recalés et encore moins de celui du Sénégal.Aucun désir de revanche ni une quelconque soif de pouvoir ne doivent aveugler les membres du C25, notamment les 4 candidats issus de l’opposition au point qu’ils ne voient pas le piège machiavélique que Wade leur tend, pour imposer son fils par la violence organisée !Dans ce cadre, le PIT attire l’attention de tous sur l’exploitation outrancière des évènements malheureux de Tambacounda ayant occasionné mort d’homme, aux fins d’incrimination du pouvoir et de la majorité présidentielle, pour masquer le véritable projet de « violence organisée » en préparation avec, à la baguette, Abdoulaye Wade.Aussi, le PIT en appelle-t-il aux républicains et à tous les démocrates, dans les partis de la majorité, de l’opposition et dans les organisations de la société civile, pour s’ériger en bouclier contre le « projet de violence organisée » de Wade.Il nous faut, ensemble ne pas céder aux provocations et dénoncer, sans équivoque, toute tentative de déstabilisation de notre pays.Le PIT en appelle, par ailleurs, à la puissance publique pour veiller à la protection des candidats, de leurs caravanes de campagne, des journalistes qui les accompagnent, pour prévenir toute provocation pouvant déboucher sur des violences spontanées qui viendraient accréditer l’idée distillée d’un Sénégal déjà en pleine violence électorale, pouvant servir de lit à une mise en œuvre d’un projet consistant de violence organisée, dans le seul but de contester les résultats des élections.Il s’agit de ne donner aucune chance à la mise en œuvre du projet de Wade « de dévolution du pouvoir à son fils » par la rue, maintenant qu’il sait ne pas pouvoir le faire par les urnes ! Le monstre d’hier cherche à resurgir sous des oripeaux peinant à le couvrir : aux sénégalais d’en prendre la pleine mesure.Dakar le 12 février 2019Le Secrétariat du Comité Central
Présidentielle 2019 - Halte à la violence au Sénégal
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