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« Accorder un privilège exclusif à quelqu’un sur ce qui appartient à tout le monde, ce serait faire tort à tout le monde pour quelqu’un : ce qui présente à la fois l’idée de l’injustice et de la plus absurde déraison ». C'était en 1788 lorsque l'Abbé SIÈYES avait émis cette belle mise en garde malheureusement non comprise jusqu'à aujourd'hui dans notre cher Sénégal.
L'État sénégalais fait problème et inquiète! À cette étape-ci de notre histoire politique commune, les doigts de nos mains réunies ne suffisent plus à compter les exactions, les abus, les incohérences, les excès de pouvoir, les paradoxes, les menteries d'État, les humiliations, les méfaits qui corroborent cette ambiante crise majeure, la chaotique œuvre du personnage atypique sans aucune lumière qui usurpe encore notre fauteuil présidentiel. À sa guise, l’homme au cœur Sandriné confisque la légalité et la légitimité de notre État national, déconstruit ses fondements, décompose ses structures, vole ses ressources et ses acquis, démantèle les consensus et la cohésion sociale, avilit ses concitoyens, inspire le mépris, suscite l'apathie politique et pour couronner son piètre palmarès, il instaure avec notre assourdissant silence complice un autoritarisme étatique tantôt en huis-clos tantôt à ciel ouvert dans notre si brimée et agonisante République.
On constate de même avec amertume la mise en place bien planifiée et répétitive de multiple sortes de pratiques de type « politique du ventre » notamment clientéliste, corporatiste, ethniciste et néo-patrimonial avec des arrangements et des convoitises démesurés qui se produisent de façon ostentatoire aussi bien au sein de l'administration centrale que dans les administrations territoriales. Autrement dit, notre cher Sénégal subit la survivance d’une époque de farce et d'incivilité politique renouvelée et renforcée par la délinquance politique ambiante prônée par un pauvre gueux revêtu. En effet, il crée une meute de « partageux » composée en grande majorité de vieillards sans vergogne et de politiciens caméléon envoutés et requinqués par des postes ou des avantages politiques juteux qui les ont tous ligotés pour le restant de leur vie désormais hypothéquée. Cette invasion de l'instant obscur par les ténèbres persistant contre toute attente pousse ce Sénégal actuel à divorcer de la vie et à s'adonner au suicide sacrificiel dans le seul but d'attirer l'opinion publique sur sa situation insupportable. Ce suicide, confessait le théologien orthodoxe Olivier Clément, plus qu'un désespoir, implique un in-espoir, une sorte d'indifférence glacée qui rétrécit la conscience, l'emprisonne dans un instant obsessionnel, ténébreux...
De l'inespoir dans l'égarement! Pourtant nous avions bien noté avec le doyen Pr Babacar kanté que « la Constitution c’est d’abord un texte qui confère des droits et des obligations à chacun d’entre nous et qui soumet l’autorité politique à cette constitution-là». Or, en regardant de près les dérisoires actes posés ainsi que les malheureux événements qui s’enchainent sans relâche, on se rend compte avec grande peine que la Constitution de la République du Sénégal c'est comme qui dirait un morceau de petit pagne trempé dans les gourdes remplies de Némali de Marème. Le locataire clandestin du Palais de l’Avenue Roume à la cadence wathiathiatisée s’en sert à chaque saison de rhinite politicienne pour se moucher le nez bouché par l’air frais du pouvoir. Pire, à volonté, selon ses humeurs et sans aucune élégance républicaine, le promoteur des vieillards de la République place, déplace, replace et biffe dans le texte constitutionnel des dispositions et même des conjonctions de coordination et de subordination qui ne l'enchantent pas. En connaissance de cause et sous l’effet d’une trouille congénitale indescriptible, il n’hésite pas à s’enfouir du pays à toutes jambes ou à se blottir dans son folklorique ajoupa présidentiel. De tout, le roi autoproclamé du Sénégal s’en bat l’œil car son attitré et soumis tailleur constitutionnel, le très célébrissime Pr Madior connait tellement CONSTITUTION qu'il va toujours avec précaution faire en sorte que toute forfaiture se passe à « l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice ».
Pendant qu'il déroule au grand jour son macabre projet politique, dans nos individuelles et éphémères illusions de confort construites pour survivre face aux déshonorants adeptes du « gâteau étatique », nous sénégalais jacassons et gémissons sans ignorer avec Montesquieu que « c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser : il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites [...], il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».
Dites-moi, s'il vous plait! Dites-moi…sommes-nous vraiment conscients des effets néfastes et/ou suicidaires de cette tendance absurde et despotique en cours dans notre Sénégal de chercher à vouloir légitimer par tous les moyens des appareils de destruction, de contrainte et de répression sans que ne se développent parallèlement des instances, des mécanismes et des procédures viables et consensuels chargés de tempérer leur hégémonie? Que faisons-nous des voix, plus autorisées les unes que les autres, qui se sont toujours élevées pour nous éclairer, nous épargner des détails futiles et attirer notre aimable attention sur notre devoir salvateur de stabiliser notre charte fondamentale avec des principes généraux largement partagés? Parmi elles, relevons à juste titre celle du Pr Babacar Kanté pour qui: « il faudrait que nous puissions faire un diagnostic de notre situation, savoir quelles sont les tendances lourdes, quels sont nos besoins, d’où nous venons et où nous voulons aller, à partir de là nous pouvons maintenant bâtir un modèle de constitution ».
Nous pensons donc avec conviction, à la suite de Frédéric Bastiat, que l'État sénégalais, ce n'est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens sénégalais un instrument d'oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à chacun le sien et faire régner le respect, la liberté, la stabilité, la justice, l'égalité, l'équité, la sécurité, la solidarité et le bien-être durable.
Enfin et encore...MACKY SALL qui ne nous surprend plus pour dire vrai! Dites de nouveau, chers Concitoyens sénégalais, qui a inventé ce petit politicien RIDICULE?
Pathé Guèye-Montréal